- Indépendant (Québec)
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Le terme indépendant est un qualificatif attribué aux candidats à une élection ou aux députés à l'Assemblée nationale qui ne sont pas associés à la bannière d'un parti politique autorisé. Il s'agit d'ailleurs d'un terme réservé puisqu'aucun parti politique au Québec ne peut utiliser la mention « indépendant » dans le nom de son parti[1].
Sommaire
Candidat indépendant
Un électeur du Québec peut se présenter comme candidat indépendant lors de toute élection générale ou partielle. Il peut déposer sa candidature au Directeur général des élections (DGEQ) trois ans après la dernière élection générale pour l'élection générale suivante ou, en vue d'une élection partielle, dès qu'un député démissionne[2]. Le candidat indépendant est autorisé à effectuer des dépenses électorales par le biais de son représentant autorisé. Il peut le faire dès que sa candidature est autorisée, jusqu'au 31 décembre de l'année en cours. S'il est élu toutefois, son autorisation est prolongée tout au long de son mandat de député. Tout comme les candidats des partis politiques, les candidats indépendants ont droit à un remboursement de 50 % de leurs dépenses électorales s'ils sont élus ou s'ils obtiennent au moins 15 % des voix lors de l'élection[3].
Les derniers candidats indépendants à avoir été élus lors d'une élection générale sont Frank Hanley dans Montréal—Sainte-Anne[4] et Arthur-Ewen Séguin dans Robert-Baldwin[5] lors de l'élection de 1966.
Député indépendant
Un député à l'Assemblée nationale est qualifié d'indépendant lorsqu'il ne fait partie d'aucun groupe parlementaire à l'Assemblée nationale. Seuls les partis politiques ayant au moins 12 députés à l'Assemblée nationale ou ayant obtenu 20 % des voix lors de la dernière élection générale peuvent former un groupe parlementaire[6]. Il est donc très plausible que des députés associés à un parti politique lors d'une élection soient qualifiés d'indépendants une fois élus à l'Assemblée nationale. Toutefois, de façon générale, on continue à associer ces députés à leur parti politique; ils ne bénéficient simplement pas des privilèges d'un groupe parlementaire.
Actuellement, neuf députés considérés indépendants siègent à l’Assemblée nationale du Québec :
- Amir Khadir, unique député de Québec Solidaire, voit son parti reconnu par l'Assemblée mais n'a pas les avantage d'un groupe ;
- Tony Tomassi, exclu du Parti libéral en 2010 ;
- Éric Caire et Marc Picard, ex-adéquistes ayant quitté leur parti en cours de mandat en 2009 ;
- Louise Beaudoin, Pierre Curzi, Lisette Lapointe, Benoit Charette et Jean-Martin Aussant, ex-péquistes ayant quitté leur parti en cours de mandat en 2011.
Les quatre députés de l'Action démocratique du Québec devraient normalement siéger comme indépendants. Toutefois, ils bénéficient d'un statut spécial pour la 39e législature, en vertu de règles temporaires adoptées le 21 avril 2009 qui font baisser à 5 députés et 11% des voix le minimum requis pour être reconnu comme groupe parlementaire[7].
Quelques statistiques
Notes et références
- Loi électorale, L.R.Q., chapitre E-3.3, article 50.
- Loi électorale, op. cit., art. 59.1.
- Loi électorale, op. cit., art. 457.
- Frank Hanley a été élu comme député indépendant sans interruption lors de six élections générales de 1948 à 1970.
- Parti libéral. Un an et demi après son élection, Séguin rejoint le caucus du
- lire en ligne] Règlement de l'Assemblée nationale, mai 2007, articles 13 à 15. [
- lire en ligne] Conditions de reconnaissance d'un groupe parlementaire, page consultée le 6 juin 2011. [
Sources
- Directeur général des élections, Vous voulez vous présenter à une élection ?, DGEQ, s.d., 2 p. [lire en ligne]
- Loi électorale, L.R.Q., chapitre E-3.3, Lois refondues et règlements sur www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca, Publications du Québec, 15 novembre 2008. Consulté le 21 novembre 2008
- Règlement de l'Assemblée nationale sur www.assnat.qc.ca, Assemblée nationale du Québec, 21 avril 2009. Consulté le 6 juin 2011
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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