- Industrie horlogère
-
Horlogerie
L'Horlogerie Suisse s'est développée dans l' Arc Jurassien de Genève à Schauffhausen au XVIème siècle, par l'émigration d' un grand nombre d'artisans huguenots, suite à la révocation de l' l’Edit de Nantes de Louis XIV. Ils y trouvèrent un environnement paisible et une main-d'œuvre possédant les vertus propre à l'horlogerie: minutie, patience, persévérance, "coeur à l'ouvrage", droiture et une religion réformée prépondérante propre à la recherche technique et au commerce.
A la Découverte du Temps
Seul le mouvement des astres et le cadran solaire étaient utilisés par les Egyptiens, les Chaldéens et les Incas pour se repérer dans le temps. Les premiers moyens qui servent à mesurer le temps datent d’environ 3'500 ans avant J.-C. Il s’agit des obélisques, qui sont des monuments de formes quadrangulaires. Ils étaient utilisés par en premier par les Sumériens, ensuite les Egyptiens. Le second moyen date d’environ 1500 avant J.-C. et était utilisé entre autres par les Egyptiens et les Grecs. Il s’agit donc du gnomon ou du cadran solaire. Ensuite viennent les horloges à eau, les clepsydres et les chandelles.
Les moines du Moyen Âge ordonnaient leurs journées à l’aide de sabliers ou encore de bougies graduées et, parfois, de cadrans solaires . [1] C’est au XIVème siècle qu’apparaissent les premières horloges dans les villes. Vers 1270, apparaissent les premières horloges munies de poids. Est découvert ensuite le sablier, au XIVème siècle[2] et enfin, à la fin du XVème siècle, les horloges sont développées. Mais celles-ci sont encore assez grandes. Au milieu du XVIIème siècle est introduit le pendule, que l’on doit au Hollandais Christian Huygens.
Un Exode Enrichissant
Au XVIème siècle, un grand nombre d’huguenots s’installent à Genève et dans la région montagneuse du Jura, suite à la révocation de l’Edit de Nantes de Louis XIV. Une partie de ces réformés (protestants) choisissent l’Angleterre, et l’autre partie la Suisse. Ce sont pour la plupart des artisans de talent, qui apportent de grandes connaissances propre à la création de l’industrie horlogère Suisse, entre autres.
Particulièrement Jean Calvin, le grand réformateur genevois accueillait bien tous ces réfugiés augmentant le nombre de ses partisans [3]. Son interdiction du port d'objets décoratifs poussa les orfèvres vers l’horlogerie[4] de luxe, établissant l'horlogerie de Luxe genevoise.
Production Artisanale
La production de montre se fait chez des horlogers indépendants qui doivent ajuster à la main chaque pièce particulière constitutive du mouvement, généralement produite auprès d'une multitude de tous petits ateliers spécialisés.
Au milieu du XIXème siècle, arrive la Révolution industrielle.
La Précision par l'Industrialisation
Il fallut attendre 1854 et la création à Waltham (Massachusetts), U.S.A. de la société qui finalement portera le nom de Waltham Watch Company par un visionnaire, Aaron Lufkin Dennison, pour le développement de machines, systèmes de production, de jauges et de standardisation, dans le but d'acquérir une telle précision finale, que chaque pièce constitutive d'un mouvement devienne interchangeable. Bientôt suivit par Elgin, et d'autres marques américaines. En 1876, lors de l'Exposition universelle de 1876 à Philadelphie, Waltham Watch Company expose une reconstitution d'atelier industriel avec la première machine automatique à fabriquer des vis. La marque Waltham obtient la médaille d'or de la première compétition chronométrique mondiale, avec des montres sélectionnées au hasard, en fin de chaîne d'assemblage!
Rapport David: MM. les Horlogers Suisses, réveillez-vous!
Jacques David (horloger), de Longines, fit un rapport détaillé de la méthode américaine aux Autorités politiques et horlogères.
Quote: "The Philadelphia Universal Exhibition of 1876. Convinced of the merit of mechanical production, David traveled to the Philadelphia Universal Exhibition of 1876 and returned to write a report that triggered a wide-ranging debate within the Swiss watch industry of his day." [5] Ce rapport déclancha une vive réaction salutaire auprès de l'industrie horlogère Suisse, qui adapta petit à petit ses nouvelles méthodes de production et devança techniquement ses concurrents américains pendant l'entre-deux-guerres.
Montres bracelet
C’est en 1918, après la première Guerre mondiale (1914-1918) que les horlogers introduisent la montre bracelet. Jusque là, les montres étaient en général portées au gousset. Environ en même temps, dans les années 1920 sont introduits « les oscillateurs et les horloges à Quartz. » En 1949 et 1967, nouvelles découverte, les horloges atomiques[6],[7].
Crises horlogères Suisses
Le XXe siècle, sera pour l’horlogerie suisse principalement, un siècle avec des hauts et des bas. Premièrement il y aura l’apparition de la première montre attestée waterproof/étanche[8] fabriquée et produite par West End Watch Co. en 1886 . Cependant, après cette innovation, de nombreux problèmes vont toucher cette industrie.
La grande dépression mondiale initiée en 1929 aux U.S.A. eut un effet désastreux pour l'industrie horlogère. Les entreprises, trop petites et dispersées recourent à un "dumping" meurtrier, afin de survivre. La Confédération et les grandes banques suisses doivent intervenir et créent une société holding, l'ASUAG, qui va réunir la majorités des fabricants d'Ebauches et des parties constitutives ( spiraux, balanciers, assortiments, pierres d'horlogerie), puis, par la suite, en 1971, une société holding, GWC, pour réunir une partie des marques horlogères du produit terminé.
Or, dans les années 1970, les Japonais suivis de certains Américains, se mettent à la montre électronique, grâce à l’apparition de la montre à Quartz (montre contenant une pile), bien plus précise et bien moins chère que les montres mécaniques Suisses traditionnelles[9].
Lex exportations horlogères (suisses) vont donc chuter progressivement. L'horlogerie suisse parrait alors soudain se retrouver dans «un rôle de figurant en matière d’horlogerie » [10]. Cette chute du marché, va créer de nombreux problèmes économiques notamment une baisse d’employés (70'000 en 1960, et environs 30’000-35'000 en 1980)[11] et une baisse du nombre d’industrie horlogère présente sur le territoire Suisse, (1600 en 1970, et plus que 600 actuellement)[4].
Voici quelques dates qui ont marqué cette crise:
- 1978. apparition de la montre électronique à Quartz[12].
- 1981 : apogée de la crise horlogère [13].
- 1983 : L’horlogerie suisse se remet sur pied peu à peu grâce aux efforts financiers consentis par les banques suisses permettant la réorganisation des deux grands groupes SSIH & ASUAG en une nouvelle société SMH, qui deviendra Swatch Group.
Cette crise horlogère fut notamment causée par l'état de non concurrence interne dû au prolongement du Statut horloger - (instauré en 1931 création de l'ASUAG) - jusqu'à fin 1965, qui rendit l'horlogerie suisse par trop complaisante face à la concurrence étrangère potentielle et aux nouveaux produits (montres à quartz). Déjà, avant leur apparition, l'industrie horlogère japonaise avait réussi à conquérir d'importantes part de marchés aux dépens des Suisses, grâce à des montres mécaniques à remontage manuel, et par la suite automatique d'une qualité égale, voir supérieure (étanchéité), à des prix hors concurrence.
Le Renouveau
Le lancement de la montre SWATCH le 1er mars 1983 à Zurich, Suisse [14],[15] constitua le fer de lance de la reconquête des marché par une totale transformation de l'industrie horlogère, basée sur une haute technologie au service d'un marketing de marque sélectif.
Depuis, les marques horlogères traditionnelles suisses ont retrouvés leur position de leader du marché, principalement avec des montres mécaniques traditionnelles dans les grandeurs supérieures, permettant des "complication". Les montres quartz ne sont demandées que dans les versions pour dames, principalement en or et joaillerie, respectivement de manière générale dans les marques de moyens (Tissot) et bas de gamme, ainsi que pour les montres fantaisie de grandes distributions (CK).
L'industrie horlogère suisse n'occupe plus que l'extrême pointe du haut de la pyramide en quantité, proportion qui s'inverse en valeur.
Divers
L'horlogerie fait partie des 162 disciplines du concours de meilleur ouvrier de France.
Bibliographie
- Ferdinand Berthoud, Essai sur l’horlogerie ; dans lequel on traite de cet Art relativement à l’usage civil, à l’astronomie et à la Navigation, en établissant des principes confirmés par l’expérience, en 2 volumes, Paris, éd. Merigot 1786 (Le plus grand traité d’horlogerie publié jusqu’alors. Les exemplaires complets de toutes leurs planches sont devenus très rares).
- Jean-Marc Olivier, Des clous, des horloges et des lunettes. Les campagnards moréziens en industrie, Paris, CTHS, 2004, 608 p.
- Constantin Parvulesco, Encyclopédie des montres, ETAI, 2000
Voir aussi
Liens externes
- Catégorie Horlogerie de l’annuaire dmoz
- (fr) Fondation de la Haute Horlogerie - Base de données encyclopédique et culturelle
- (fr) Horlogerie-suisse.com - Site généraliste
Notes et références
- ↑ http://www.an1000.org/forum/760_0-le-temps-et-les-heures-au-moyen-age.html Le temps et les heures au Moyen Age
- ↑ http://www.an1000.org/forum/760_0-le-temps-et-les-heures-au-moyen-age.html
- ↑ http://histoire-suisse.geschichte-schweiz.ch/industrialisation-suisse.html
- ↑ a et b http://www.fhs.ch/fr/history.php
- ↑ [1]
- ↑ http://pagesperso-orange.fr/estupina/histoire/H.html
- ↑ http://www.montre-geneve.ch/histoire-du-temps.html
- ↑ voir article L'Imperméable
- ↑ http://www.swissworld.org/fr/switzerland/dossiers/lhorlogerie_suisse/xixe_et_xxe_siecles/
- ↑ http://www.swissworld.org/fr/switzerland/dossiers/lhorlogerie_suisse/xixe_et_xxe_siecles/
- ↑ http://hls-dhs-dss.ch/textes/f/F13976-1-3.php?PHPSESSID=b4edf38525ae521d9a1af462a4cff69f
- ↑ http://www.hautehorlogerie.org/fr/encyclopedie/histoire/20eme-siecle/1978-.html
- ↑ http://www.hautehorlogerie.org/fr/encyclopedie/histoire/20eme-siecle/1981-.html
- ↑ http://www.hautehorlogerie.org/fr/encyclopedie/histoire/20eme-siecle/1982-.html
- ↑ http://www.hautehorlogerie.org/fr/encyclopedie/histoire/20eme-siecle/1983-.html
Catégories : Horlogerie | Bâtiment artisanat-industrie
Wikimedia Foundation. 2010.