- Alguacilillo
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Alguazil (corrida)
L'alguazil (de l'espagnol alguacilillo[1], lui même de l'arabe āl-ġazil (l'archer) (الغزل)) est le « policier » de l'arène pendant la corrida[2].
Sommaire
Origine
Alguazil est le nom que portaient en Espagne les agents de police qui remplissaient à la fois les fonctions d'huissier, de sergent de ville et de gendarme.
Avant la construction des arènes à partir du XVIIIe siècle, c'est à eux que revenait la charge d'évacuer la plaza mayor des villes où se tenaient les combats. À l'époque, un escadron entier était nécessaire pour faire évacuer les badauds. Cette opération se nommait despejo.
Présentation
Les alguazils contemporains interviennent dans les arènes. Ils sont vêtus de noir, à la mode de leurs prédécesseurs du XVIIe siècle. S'ils symbolisent toujours l'ordre, ils sont surtout un souvenir du passé.
Au nombre de deux, ils sont placés sous l'autorité du président et sont principalement chargés de veiller au respect du règlement par tous les acteurs de la corrida. En dehors de la corrida de rejón et de la course portugaise, ils sont les seuls, avec les picadors, à se déplacer à cheval.
Rôle
Les alguazils s'avancent à cheval au signal donné par le président avec un mouchoir blanc, accordant ainsi sa permission d'entamer la cérémonie. Ils disparaissent puis reviennent menant le cortège des toreros qu'ils conduisent devant la loge présidentielle. Le paseo commence. La cuadrilla salue à son tour et prend place. Les alguazils se présentent de nouveau devant la présidence et demandent l'autorisation d'ouvrir le combat. Le président leur jette alors la clef du toril. Il s'agit en réalité une clef factice, souvenir du temps où les municipalités gardaient la clef réelle jusqu'au début de la corrida, par crainte du vol des taureaux. Les alguazils vont alors remettre symboliquement la « clef » au torilero, employé des arènes chargé de l'ouverture et de la fermeture des portes du toril.
Dans certaines arènes, les alguazils réalisent toujours un simulacre de despejo.
Enfin, ils surveillent, le cas échéant, la découpe des trophées accordés par le président, après que la dépouille du taureau a été tirée hors de la piste par l'arrastre, et les remettent au matador.
Autre usage
Alguazil s'emploie également en français pour désigner un fonctionnaire subalterne de police. Il s'emploie par plaisanterie ou mépris vis-à-vis d'un agent de la police ou de la justice chargé de procéder à des arrestations (ex : Il fut arrêté par des alguazils).
Sources
- ↑ TLFi, Trésor de la Langue Française sur Internet
- ↑ La Corrida, de François Coupry, Éditions Les Essentiels Milan
« Alguazil (corrida) », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
Voir aussi
Catégories : Histoire moderne de l'Espagne | Ancienne institution espagnole | Tauromachie
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