- Inari (divinité japonaise)
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Inari (稲荷神?) est initialement le kami shinto des céréales, puis des fonderies et du commerce, ainsi que gardien des maisons (yashikigami).
Progressivement le culte d'Inari rejoint les deux grandes traditions religieuses du Japon : le shinto et le bouddhisme. Inari rassemble la religion institutionnelle et le courant chamanique Inari est souvent symbolisé par le renard que celui-ci soit considéré comme son messager ou comme la divinité elle-même.
Une des étymologies les plus admises désigne la divinité Inari (« Ine-nari »), divinité de la croissance du riz, cette notion agraire de production est aujourd’hui associée à d’autres secteurs de l’économie tel que le commerce et plus récemment la pêche.
De très nombreux sanctuaires furent élevés au Japon en l'honneur d'Inari, dont le culte remonterait à l'année 711, créé par la famille coréenne immigrée des Hata.
Inari serait une forme condensée du mot inanari signifiant « croissance du riz ». Cet Inari était probablement à l'origine un kami des champs (Ta no kami) devenu la divinité tutélaire (ujigami) du clan Hata, laquelle fut installée à Fushimi près de Kyōto.
Bientôt la popularité d'Inari devint telle que le bouddhisme s'en empara et que le religieux Kūkai en fit une divinité protectrice du temple Tōji. Il est considéré comme identique à Dakini Ten, dont le culte fut popularisé au XVIIe siècle. On le représente alors comme une personne âgée (homme ou femme) parfois debout sur un renard, cependant la divinité Shintô prit le nom d'Inari Myōjin pour se différencier de celle, syncrétique (gongen), appelée Inari Ten.
Au sanctuaire shinto de Fushimi, Inari est considéré comme la divinité de la montagne qui réside sur le mont sur lequel est construit le sanctuaire. Divinité protectrice des prostituées et des pompiers, Inari est vénéré également pour sa fertilité, pour la naissance et pour l’annonce de certains dangers. Cependant, Inari est aussi redouté par les hommes, car il peut les ensorceler et même les posséder en prenant l’apparence de moines bouddhistes ou de jeunes femmes séduisantes.
Ambivalente, bénéfique ou maléfique, parfois mâle souvent femelle, Inari est essentiellement complexe. En effet, il y aurait autant de cultes dédiés à Inari que de pratiquants, chacun construisant sa propre image d’Inari et élaborant son propre culte. Selon Karen Smiers, on assiste à une version personnalisée et individualisée du culte dédié à Inari. Divinité liminale entre l’homme et les animaux, et entre l’homme et le divin, le culte à Inari serait l’une des métaphores de la société japonaise : une unité de façade et une hétérogénéité de fait.
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