- Ibis chauve
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Ibis chauve Geronticus eremita Classification (COI) Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Aves Ordre Pelecaniformes Famille Threskiornithidae Genre Geronticus Nom binominal Geronticus eremita
(Linnaeus, 1758)Statut de conservation UICN :
Statut CITES : Annexe I ,
Révision du 28/06/1979Statut CITES : Annexe III ,
Révision du 22/04/1976
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sont disponibles sur CommonsL'Ibis chauve (Geronticus eremita), aussi appelé Ibis érémite, est une espèce d'oiseau de la famille des threskiornithidés. Contrairement aux autres ibis qui nichent dans les arbres ou au niveau du sol dans les zones humides, il vit en colonies sur des parois rocheuses semi-arides habituellement près d'un cours d'eau, mais aussi sur des falaises côtières.
Cet ibis long de 60 à 80 cm, à la tête chauve, au plumage noir-bleuté, au long bec courbe et rouge, pond deux ou trois oeufs dans un nid fait de branchages et se nourrit de lézards, d'insectes et autres petits animaux.
Très répandu autrefois à travers le Moyen-Orient, l'Afrique du nord et du sud de l'Europe, avec le plus ancien fossile connu datant d'au moins 1,8 millions d'années, il a disparu d'Europe il y a 300 ans, et est maintenant considéré comme en danger critique. Il y a encore environ 500 oiseaux sauvages vivant au sud du Maroc, et moins de 10 en Syrie, où il a été redécouvert en 2002. Pour lutter contre ce reflux, des programmes de réintroduction ont été institués ces dernières, avec une colonie de reproduction en semi-liberté en Turquie, ainsi que des sites en Autriche, en Espagne et au nord du Maroc.
Les raisons de ce long déclin ne sont pas claires, mais la chasse, la disparition de leur habitat d'alimentation et l'empoisonnement par les pesticides ont été impliqués dans la disparition rapide des colonies au cours des dernières décennies.
Sommaire
Description
Son plumage est noir avec des reflets bleutés, verts ou pourprés. Il a la tête et une partie du cou glabres, avec une peau couleur rouge cerise, et gris ardoise sur l'occiput. Son long bec recourbé et ses pattes sont rouge vif.
Dimensions
Les adultes mesurent entre 70 et 80 cm de longueur, pour une envergure allant généralement de 125 à 135 cm[1].
Il n'y a pas de dimorphisme sexuel au niveau du plumage, mais les mâles sont plus grands que les femelles[1] et, comme dans les autres espèces d'ibis qui vivent en colonie, ont un plus grand bec. Le mâle a plus de succès dans la sélection sexuelle avec un plus grand bec[2]. Les oiseaux des colonies marocaines ont un bec sensiblement plus grand que celui des oiseaux turcs de même sexe[3].
Population Longueur du bec du mâle Longueur du bec de la femelle Maroc 141.1 mm (5.55 in) 133.5 mm (5.25 in) Turquie 129.0 mm (5.08 in) 123.6 mm (4.87 in) L'Ibis chauve pèse de 1 kg à 1,3 kg[1].
Morphologie et plumage
C'est un échassier noir avec des reflets bleutés, verts ou pourprés. Il a la tête et une partie du cou glabres, avec une peau couleur rouge cerise, et gris ardoise sur l'occiput. Il porte une collerette de longues plumes étroites autour de la partie non-glabre de son cou. Son long bec recourbé vers le bas et ses pattes sont rouge vif[4].
Espèces similaires
L'Ibis chauve peut être aisément distingué de son parent l'Ibis du Cap qui a un tête plus blanche[5]. L'Ibis chauve peut également être confondu avec l'Ibis falcinelle avec lequel il partage en partie sa répartition, mais il est plus grand et trapu que ce dernier. En vol, lorsque la couleur du bec et de la tête peut ne pas être visible, l'Ibis chauve a des ailes moins arrondies et un cou plus court, ce qui lui donne un profil différent que l'Ibis falcinelle[1]. Il a également des pattes plus courtes, de sorte qu'en vol elles ne dépassent pas sa queue, contrairement à ce que l'on observe chez l'Ibis falcinelle.
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Ibis du Cap
(Geronticus calvus) -
Ibis falcinelle
(Plegadis falcinellus)
Écologie et comportement
Locomotion
Alimentation
Régime alimentaire
Il se nourrit d'insectes, de scorpions et de petits reptiles.
Zones de prospection
L'Ibis chauve prospecte notamment les milieux humides pour s'alimenter.
Répartition et habitat
Distribution géographique
Il a disparu de la quasi totalité de son aire de répartition qui incluait le Proche-Orient, le Moyen-Orient et la Turquie, ainsi que la Somalie et l'Éthiopie en hiver. Il se trouvait également en Europe méridionale et dans les Alpes. Les dernières populations sauvages de cet oiseau vivent au Maroc dans le parc national du Souss Massa, leur dernier sanctuaire au sud d'Agadir ainsi qu'en Algérie. L'ibis chauve est classé comme espèce en danger critique d'extinction, sa population est estimée à plus de 100 couples[6] soit plus de 420 individus sauvages.
Une campagne de réintroduction est en cours en Andalousie dans la province de Cadix dans le cadre du projet "eremita" dont une première phase s'est déroulée sur la période 2003-2008. Un autre programme est tenté en Autriche avec la création d'une route migratoire jusqu'à la Toscane (Italie) pour que les oiseaux puissent y passer l'hiver. La greffe migratoire est réalisée sur les jeunes oiseaux à l'aide d'ULM[7].
Habitat
Il niche sur les corniches rocheuses et se nourrise dans les terrains steppiques.
Classification
Taxonomie
L'Ibis chauve et l'homme
Statut et protection
La dernière population sauvage viable d'ibis chauve se trouve au Parc national de Souss-Massa et côte avoisinante. Grâce aux efforts de conservation conjoints de l'administration et de BirdLife International parmi d'autres partenaires, les colonies sont surveillées. Les effectifs ont augmenté discrètement mais de façon continue[6].
Philatélie
L'oiseau figure sur les timbres-poste des pays suivants[8] : Algérie (1982), Autriche (2006), Jersey (1979), Maroc (1975), Soudan (1990), Syrie (2004), Turquie (1976) et la République arabe du Yémen (1965 et surcharge de 1966). Ces pays sont des lieux de nidification ou de migration, à l'exception de l'Autriche où on tente de le réintroduire et de Jersey où un nombre réduit de spécimens vivent en captivité[9].
Voir aussi
Liens externes
- Référence Alan P. Peterson : Geronticus eremita dans Ciconiiformes (en)
- Référence Avibase : Geronticus eremita (+répartition) (fr+en)
- Référence Oiseaux.net : Geronticus eremita (+répartition) (fr)
- Référence Fauna Europaea : Geronticus eremita (en)
- Référence ITIS : Geronticus eremita (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Geronticus eremita (en)
- Référence NCBI : Geronticus eremita (en)
- Référence UICN : espèce Geronticus eremita (Linnaeus, 1758) (en)
- Référence CITES : espèce Geronticus eremita (Linnaeus, 1758) (+ répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Geronticus eremita (en)
Bibliographie
- Karel Šťastný (trad. Dagmar Doppia), La grande encyclopédie des oiseaux, Paris, Gründ, octobre 1989, 494 p. (ISBN 2-7000-2504-0), « Ibis chauve », p. 65
- (en) David Snow, Christopher M. Perrins et Robert Gillmor, The Birds of the Western Palearctic: Concise Edition, vol. 1, Oxford, Oxford University Press, 1998 (ISBN 9780198540991), p. 146-147
Références
- (en) David Snow, Christopher M. Perrins et Robert Gillmor, The Birds of the Western Palearctic: Concise Edition, vol. 1, Oxford, Oxford University Press, 1998 (ISBN 9780198540991), p. 146-147
- (en) Gregory A. Babbitt, « Selection for sexual bill dimorphism in ibises: an evaluation of hypotheses. », dans Waterbirds, vol. 30, no 2, 2007, p. 199–206 [lien DOI]
- (en) W.R. Siegfried, « Discrete breeding and wintering areas of the Waldrapp Geronticus eremita (L.) », dans Bulletin of the British Ornithologists’ Club, vol. 92, 1972, p. 102–103
- Karel Šťastný (trad. Dagmar Doppia), La grande encyclopédie des oiseaux, Paris, Gründ, octobre 1989, 494 p. (ISBN 2-7000-2504-0), « Ibis chauve », p. 65
- (en) Ian Sinclair, Phil Hockey et Warwick Tarboton, SASOL Birds of Southern Africa, Cape Town, Struik, 2002, 447 p. (ISBN 1868727211), p. 74
- Reproducción del ibis eremita en 2010 Consulté le 13 Avril 2011
- "Graine d'explorateur" diffusé sur ARTE le 6 mars 2011 à 8h45, à partir de la 20e minute.
- (en) Stamps showing Northern Bald Ibis Geronticus eremita, sur birdtheme.org
- (en) « Comparison of hematologic and biochemical reference ranges between captive populations of northern bald ibises (Geronticus eremita) », dans Journal of Wildlife Diseases, vol. 38, no 3, 2002, p. 583–588 [texte intégral [PDF]]
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « Northern Bald Ibis » (voir la liste des auteurs)Catégories :- Statut UICN En danger critique d'extinction
- CITES annexe I
- CITES annexe III
- Threskiornithidae
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