- ISLY 1844
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Bataille d’Isly
Bataille de l’Isly
La légion étrangère se préparant à la bataille Informations générales Date 16 août 1844 Lieu Oued Isly, frontière algéro-marocaine Issue Victoire française Belligérants France Maroc Commandants Thomas-Robert Bugeaud Abd ar-Rahman ibn Hicham Forces en présence 11 000 hommes 20 000 à 25 000 cavaliers Pertes 800 morts
11 pièces de canon
18 drapeauxConquête de l'Algérie Batailles Alger — 1er Constantine — 2e Constantine — Isly La bataille d'Isly se déroula le 16 août 1844 à la frontière algéro-marocaine. Elle vit la victoire du Maréchal Bugeaud sur Moulay Abd al-Rahman, sultan du Maroc, qui soutenait Abd El-Kader.
Description
Le 6 août 1844, Tanger avait été bombardée par des navires français commandés par le prince de Joinville, fils du roi Louis-Philippe.
Dans la nuit du 15 au 16 août, le gouverneur général ayant réuni toutes ses forces ne s’élevant qu’à 11 000 hommes, se porta sur le camp marocain établi à la position de Djarf-el-Akhdar, à peu de distance d’Oujda, sur la droite de l’Oued Isly, petit affluent de la Moulouia.
Devant avoir affaire presque exclusivement à de la cavalerie, il avait formé de son infanterie un grand losange dont les faces se composaient elles-mêmes de petits carrés. La cavalerie était dans l’intérieur de ce losange qui marchait par un de ses angles dument pourvu d’artillerie.
Au point du jour, voyant s’avancer l’armée française, le Sultan lança contre elle toute la cavalerie marocaine présentant une masse de 20 000 à 25 000 chevaux. Cette charge ne parvint pas à forcer les lignes de tirailleurs, et fut bientôt séparée en deux par les carrés qui s’avançaient dans la cavalerie. Le maréchal Bugeaud fit alors sortir sa cavalerie. Celle-ci se formant par échelons, chargea la cavalerie marocaine qui était à la gauche de l'armée et la dispersa après avoir vaincu plusieurs centaines de ses cavaliers. Le premier échelon, composé de six escadrons de spahis et commandé par le colonel Yousouf, ne voyant plus devant lui que le camp marocain encore tout dressé, s’y précipita. Onze pièces de canon qui en couvraient le front de bandière firent feu une seule fois. Les artilleurs marocains n’eurent pas le temps de recharger.
L’infanterie marocaine se dispersa dans des ravins où la cavalerie française ne pouvait la poursuivre, et gagna par de longs détours, la route de Taza. Pendant que le premier échelon marchait sur le camp, le second commandé par le colonel Morris se porta sur la partie de la cavalerie marocaine qui était a droite. Ce fut une lutte acharnée. Après que tout fut terminé, l’armée française se concentra au camp des Marocains, et bientôt se mit à la poursuite des vaincus pour les empêcher de se rallier.
Le bilan
Les trophées de la victoire furent onze pièces de canon, dix-huit drapeaux, toutes les tentes des Marocains, y compris celle de Sidi-Mohammed richement meublée, enfin, des approvisionnements de tous genres. Les pertes en hommes des marocains furent de 800 morts.
Sources
- Annales de l'Algérie
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