- Hôpital Delafontaine
-
Centre hospitalier de Saint-Denis
Articles principaux : Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et Plaine Commune.Le centre hospitalier de Saint-Denis est un hôpital public comprenant deux sites : l'hôpital Delafontaine et l'hôpital Casanova.
D’une capacité un peu supérieure à 700 lits et places, il offre des services d’hospitalisation et de consultations en médecine, chirurgie, obstétrique (M.C.O), gériatrie et pédopsychiatrie.
Il est classé SAU pour les urgences et dispose d’un service mobile d’urgences (SMUR) régulé par le Samu 93.
Il est également classé centre de périnatalité de niveau 3 pour la prise en charge de la mère et du nouveau né.
En partenariat avec le conseil général, il administre :
- 2 établissements d’hébergement pour les personnes âgées hospitalisées dépendantes (EHPAD) ;
- un centre de protection maternelle et infantile (PMI) ;
- un centre de planification familiale.En coordination avec le conseil régional, il gère deux écoles qui assurent des formations d’aides soignantes, infirmières, et puéricultrices. Dans le cadre d’un partenariat avec des radiologues privés, il exploite un scanner et un IRM.
Son activité d’hospitalisation, à l’exception de la psychiatrie, est assurée sur 2 sites : l’hôpital Delafontaine et l’hôpital Casanova.
Son activité de soins externes (urgences, consultations, examens) est proposée pour l’essentiel à l’hôpital Delafontaine, mais quelques consultations le sont également à l’hôpital Casanova qui accueille en particulier le centre de toxicomanie.
Les activités de pédopsychiatrie sont assurées sur une dizaine de sites sur l’agglomération Plaine commune.
En outre, le centre hospitalier héberge des structures extérieures :
- un centre privé d’hémodialyse,
- un dispensaire du conseil général,
- une antenne du Trésor public.Environnement
Situation
L’offre de santé
Le centre hospitalier de Saint-Denis est un des 7 centres hospitaliers publics du département de la Seine-Saint-Denis (93). Il se retrouve à l’ouest du département sur un territoire de santé de 540 000 habitants qui comprend 2 hôpitaux publics et 9 cliniques privées. Le bassin d’attraction de l’établissement est d’environ 250 000 à 300 000 habitants.
Ce territoire de santé se caractérise par une densité médicale et paramédicale libérale inférieure à la moyenne régionale. En pédopsychiatrie, l’activité de l’établissement correspond à celle d’un des 5 inter-secteurs du département.
Un environnement urbain
Les sites du centre hospitalier sont tous basés en zone urbaine. L’hôpital Casanova est proche du centre ville dans le quartier dénommé Porte de Paris. L’hôpital Delafontaine est aux confins de quartiers de grandes cités et d’un habitat pavillonnaire (quartiers « Cosmonautes » et « Joliot Curie-Saint-Rémy-Champ de courses » ).
Un environnement multiculturel
Pour une moyenne de 20 % d’étrangers sur le département, la proportion peut atteindre 50 à 70% dans certains quartiers proches du centre hospitalier. Cette situation fait du centre hospitalier de Saint-Denis un centre de référence pour la prise en charge des migrants et de leurs pathologies. Il attire des professionnels qui se destinent à l’humanitaire.
Réseaux - coopération
Des réseaux
Les services de l’hôpital sont promoteurs et/ou participent à plusieurs réseaux de santé de proximité :
- réseaux avec les professionnels et associations à travers la maison de la santé de la ville de Saint-Denis ;
- réseau de périnatalité avec les centres de PMI du territoire et 2 cliniques : La Roseraie (Aubervilliers) et la clinique de l’Estrée (Stains);
- réseaux cancérologie (ONOF et Onconord) ;
- réseau de soins palliatifs (Arc-en-Ciel) ;
- réseau de gérontologie (Sillage).
Par ailleurs, le centre hospitalier travaille en étroite collaboration avec plusieurs structures d’hospitalisation et soins à domicile dont :- l’association de coordination de soins et de services à domicile (ACSSAD).
Des partenariats
Des partenariats ont été développés avec des associations communautaires présentes en France mais également à l’étranger. Des programmes de coopération sont en place avec le Mali autour du VIH et avec le Bénin.
Histoire
Du XIIIe au XIXe siècles : les Hôtels-Dieu sur la ville de Saint-Denis
La ville de Saint-Denis, proche de Paris, terre de passage dispose depuis des siècles de lieux d’hospitalité, d’accueil, de soins et d’enfermement dont les appellations et les fonctions sont parfois très éloignées de celles que nous connaissons aujourd’hui.
XIIIe siècle : un Hôtel-Dieu à Saint-Denis et une léproserie
Le premier document attestant formellement de l’existence d’un hôtel-Dieu date de 1218 ; mais il est vraisemblable que des structures d’accueil des pèlerins et des indigents pré-existaient. Cette structure comportait 12 lits dont 7 lits d’hommes et 5 lits de femmes. La ville comptait aussi une léproserie destinée aux lépreux et aux malades contagieux.
XVIIIe siècle : l'Hôtel-Dieu de Saint-Denis, plus un premier « hôpital » (prison) et un hôpital militaire
En 1710, de nouveaux bâtiments sur le même site sont construits. L'hôtel-Dieu comprend alors 47 lits. L'équipe médicale comporte un médecin, un chirurgien aidé par un maître chirurgien de Paris, une sœur supérieure et des religieuses issues des filles de la charité comme infirmière et une apothicairesse. La clientèle est ciblée, ne sont en effet admis ni les enfants, ni les femmes enceintes, ni les vieillards et ni les malades supposés contagieux.
Le 1er janvier 1769, est ouvert dans une ancienne tannerie sur l’emplacement des halles actuelles, une maison de mendicité. Appelée « hôpital », son activité s’assimilait plus à celle d’une prison ; les conditions de détention y étaient épouvantables, la mortalité élevée. Jusqu’en 1896, ses pensionnaires exerceront la fonction d’éboueurs de la ville. Cet hôpital sera détruit en 1890.
Donc en 1789, cohabitent l’Hôtel-Dieu, l’hôpital mais aussi de petites structures d’accueil disséminées dans les divers couvents de la ville. Avec la laïcisation, l’Hôtel-Dieu change d’appellation pour la maison d’humanité de Franciade [1] puis Hospice civil de Saint-Denis.
En 1795, un hôpital militaire s’installe dans l’abbaye de Saint-Denis.
Le bâtiment de l'Hôtel-Dieu est détruit en 1907. Son apothicairerie est conservée au Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis. Sur le site existent aujourd'hui des écoles et la médiathèque de Saint-Denis
XIXe siècle : «l’hôpital hospice» sur le site actuel de l’hôpital Casanova
En octobre 1881, un hôpital (64 lits de médecine) et un hospice de 36 lits ouvrent sur le site actuel de l’hôpital de Casanova.
En mars 1904, un hôpital militaire s’installe dans un des pavillons. C’est à l’hôpital de Saint-Denis qu’aura lieu la première vaccination antirabique par Louis Pasteur. Pratiquée trop tard, elle ne permettra pas la guérison du patient et n’est donc pas entrée dans l’histoire de la médecine.
XIXe ‑ XXe siècles : les hôpitaux sur les sites de Delafontaine et Casanova
XXe siècle : Les hôpitaux de Saint-Denis
«Les hôpitaux de Saint-Denis» se constituent avec la construction d’un hôpital sur le site de Delafontaine, la rénovation de l’hôpital Casanova, la création d’écoles d’infirmières et d’aides soignantes puis le rattachement d’unités de pédopsychiatrie et toxicomanie. De 1986 à 1998, le centre hospitalier a exploité la clinique Victor Hugo à Pierrefitte pour des activités de moyen et long séjour qui, depuis, ont été rapatriées sur l’hôpital Casanova.
A cette époque, l'établissement compte près de 1000 lits
Les hôpitaux de Sain-Denis ont été dirigé par Guy PIAU puis par Dominique ACKER (actuellement Conseillère générale des hôpitaux) et enfin à la fin des années 90 par Yves GROSJEAN.
XXIe siècle : le Centre hospitalier de Saint-Denis
A la fin des années 1990, les hôpitaux de Saint-Denis ont adopté la dénomination centre hospitalier de Saint-Denis.
Environ 720 lits d’hospitalisation sont ouverts en 2005 avec une proportion de lits d’hospitalisation à la journée et à la semaine en sensible augmentation. Dans le cadre du programme de restructuration immobilière du site Delafontaine, il est prévu une amélioration des conditions d’hospitalisation avec des chambres équipées de salles de bains et toilettes.
La reconquête
Malgré la confrontation à une crise majeure financière et sociale, le Centre hospitalier en 2003 entame une profonde réforme de son fonctionnement[2]. Sous l'impulsion d'une nouvelle équipe de direction dirigée par Gilbert CHODORGE[3], chaque secteur de l'hôpital est réformé. L'équilibre financier sous la responsabilité d'Etienne LISSILLOUR , directeur des affaires financières et du contrôle de gestion, est retrouvé et permet d'envisager de nouveaux investissements[4]. Fichier:Prix drh copie.PNG Socialement, le directeur des ressources humaines, Nicolas-Raphaël FOUQUE, a mis en oeuvre la première gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Un travail sur le climat social a permis de réduire sensiblement le taux d'absentéisme (16,1 en 2003 et 9,9 en 2006). Deux prix du management en ressources humaines : communication interne et innovation en accompagnement des carrières ont récompensé cette nouvelle stratégie en 2007 et 2008. Sur les affaires médicales, Florence FAVREL-FEUILLADE a pour mission de passer d'une stratégie de diminution des dépenses à un projet médical orienté vers le retour à l'activité.
Projets
Travaux-rénovation
L’établissement, dans le cadre du plan Hôpital 2007, vient d’engager un important programme de restructuration immobilière qui concerne le site Delafontaine avec : - d’une part la construction d’un nouveau bâtiment pour le pôle mère-enfant et les blocs chirurgicaux ; - d’autre part la rénovation de l’ensemble du bâtiment de médecine chirurgie.
Qualité-management
En 2004 deux projets ont été adoptés : le projet social et le projet des soins.
Le projet de soins 2004-2008 fédère les soignants sur un thème « s’engager pour que le patient reste notre priorité ». Il programme des plans d’améliorations dans le domaine de l’accueil des patients, de la prévention des risques, de la traçabilité des actes (dossier de soins mais également de l’intégration des nouveaux personnels et stagiaires).
Le projet social 2004-2008 propose plusieurs axes d’amélioration des ressources humaines : formation, gestion prévisionnelle des emplois, évolutions professionnelles des personnels communication et dialogue social, santé-qualité et conditions de vie au travail, vie sociale.
Notes et références de l'article
- ↑ Nota : Franciade est le nom pris par Saint-Denis p)endant l'époque révolutionnaire
- ↑ L'Hôpital sort du rouge, Le Parisien édition de Seine Saint-Denis du 31/12/2007
- ↑ Gilbert Chodorge, Spécialiste des situations difficiles, Le Parisien, le 31/12/2007
- ↑ Cinq ans de grands travaux, Le Parisien, Edition de la Seine Saint-Denis, le 31/12/2007
Voir aussi
Articles connexes
Liens et documents externes
Catégorie : Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
Wikimedia Foundation. 2010.