Hérivaux

Hérivaux est un écart de la commune de Luzarches, dans le département du Val-d'Oise, situé à l'orée de la forêt de Chantilly et à environ 30 km au nord de Paris.

Histoire

En 1140, Ascelin, dit « l'Ermite », seigneur de Marly-la-Ville quitte son château de Marly et se retire en cet endroit alors inhospitalier (locum horroris et vaste solituninis) baptisé Herremivallis, le val de l'ermite.

Rejoint par d’autres compagnons, ils défrichent le terrain, situé dans une dépression boisée formant vallon dans lequel coulent plusieurs sources, et fondent l'abbaye d'Hérivaux qui deviendra paroisse au XIII^e siècle. L'histoire de cette abbaye est profondément liée à celle du village voisin de Fosses.

À sa mort, en 1188, l' évêque de Paris Maurice de Sully déclare le lieu institution canonique et la nouvelle abbaye d'Hérivaux est rattachée à l'ordre de Saint-Augustin.

L'abbaye prospère, touchait les bénéfices de quatre cures, Saint-Étienne de Marly, Saint-Étienne de Fosses, Saint-Nicolas de Bellefontaine et Saint-Jean de Montepiloi, auxquels s'ajoutaient les revenus de deux prieurés et de très nombreux domaines en Île-de-France.

À la Révolution, le bien national est acquis le 1^er novembre 1796 par Benjamin Constant qui débutât sa carrière politique comme maire de Luzarches. L'église et les bâtiments religieux sont détruits sur son ordre à l'exception d'une aile en partie épargnée, le pavillon sud, qu'il se réserve pour y loger sa maîtresse Madame de Staël. À Hérivaux, Constant rédige Des réactions politiques et Des effets de la Terreur. Il revend la propriété d’Hérivaux - trop coûteuse à entretenir - le 22 mars 1802, et achète la propriété des Herbages (aujourd'hui disparue), près de Saint-Martin-du-Tertre à l'orée de la forêt de Carnelle.

Il subsiste de l'ancienne abbaye d'Hérivaux les ruines de l'église du XII^e siècle, et un bâtiment conventuel du XVIII^e siècle. Ce dernier, appelé le « château d'Hérivaux » a été agrandi en 1934 par l'architecte Huaud de deux avant-corps latéraux. Le « château » a été récemment transformé en appartements de grand standing. Le jardin a été aménagé en 1913.

Les bâtiments

• L'église Sainte-Marie d'Hérivaux, à nef unique, se terminait par une abside profonde munie de contreforts saillants. Dans le chœur se trouvait plusieurs pierres tombales des abbés successifs et de seigneurs locaux qui avaient doté la communauté religieuse.

• Plusieurs bâtiments monastiques étaient accolés à l'église : un moulin à eau, un colombier, une ferme avec sa grange aux dîmes...

Liens externes

• Benjamin Constant à Hérivaux (Luzarches) - Terres d'écrivains

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