- Alfonic
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La notation alfonic destinée au français a été créée par le linguiste André Martinet (1908-1999) et a d’abord été appelée graphie phonologique Martinet (GPM).
Alfonic est la forme abrégée de « alphabet phonique » écrite en alfonic[1].
L’alfonic est un instrument pédagogique qui a été réellement essayé dans les écoles.
Sommaire
Présentation
Conçu par André Martinet dans les années 1970, alfonic propose une notation dans laquelle une lettre est attribuée à chaque son. La plupart des lettres ont en alfonic la valeur qu’elles ont d'ordinaire et de ce fait bien des mots s’écrivent de la même façon en orthographe et en alfonic. L’alfonic a été mis au point pour le français, pour offrir à de jeunes apprenants, inhibés par la crainte de faire des fautes, un outil leur donnant le moyen de surmonter cette crainte et de laisser libre cours à leur expression.
En un mot, c=k, h=ch, w=ou et x=eu ; les voyelles nasalisées sont surmontées d’un tréma : äardi=enhardi. Par la suite x=eu a été remplacé par œ=eu, et l’on a aussi utilisé le tilde : äardi=enhardi remplacé par ãardi=enhardi
Exemple
Transcrite en alfonic d’après le Dictionnaire de l’orthographe alfonic (voir la Bibliographie), le célèbre dictée de Mérimée devient :
- pwr parle sä z-äbiguite, sx dine a së t-adrès, pre du avr, malgre le z-efluv äbome dx la mèr, malgre le vë dx tre bö cru, le cuiso dx vo e le cuiso dx hxvrxy prodige par l äfitriyö, fu t-ë vre gepie.
- Cel ce swa, celc egzigu c è pu parètr, a cote dx la som du, le z-ar c etè säse avwar done la dwèrièr e lx margiye, il etè infam d ä vwlwar, pwr sxla, a se fuzilie jumo e malbati, e dx lxr ëflije un racle, alor c il nx söjè c a prädr de rafrèhismä avèc lxr corxlijionèr. Cwa c il ä swa, s e bië n-a tor cx la dwèrièr, par ë contrxsäns egzorbitä, s e lese ätrene a prädr ë rato e c èl s e cru oblije dx frape l egzijä margiye sur sö n-omoplatx vieyi.
- dx z-alveol fur brize ; unx dizätri sx declara suivi d unx ftizi e l ëbesilite du malxrx s acru.
- « par së t-ipolit, cel emoraji ! » s ecria sx belitr.
- a se t-evènmä, sezisä sö gwpiyö, ridicul ecsedä dx bagaj, il la pwrsui dä l egliz tw t-ätièr.
prospèr merime
Devant la difficulté qu’il y a de produire un x surmonté d'un tréma (alors que ë ne pose pas de problème) on a supposé qu’on avait affaire à une personne assimilant un à ain dans la prononciation. On remarque aussi qu’en alfonic le e muet ne se distingue pas graphiquement de eu : dangereux est noté däjxrx. À cet exemple de texte en alfonic il ne manque qu’un mot avec gn à transcrire ny : par exemple oignon devient onyö.
Bibliographie
- André Martinet et Jeanne Martinet, Dictionnaire de l’orthographe alfonic, SELAF, 1980, 201 pages (ISBN 2-85297-088-0)
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Alfonic : article sur la notation alfonic, article écrit par la linguiste Henriette Walter, sur le site de l’AIROÉ (Association pour l’information et la recherche sur les orthographes et les systèmes d’écriture).
Références et notes
- haplologie de alphabet et de phonique, écrits en Alfonic) […] » page 106 in Michel Arrivé, Réformer l’orthographe ?, Presses universitaires de France, 1993, 233 pages, (ISBN 2-13-045597-2). « Le système Alfonic (
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