- Hyppolyte-Léon Rivail
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Allan Kardec
Allan Kardec Hippolyte-Léon-Denizard RivailAutres noms Allan Kardec Activité(s) Auteur de manuels pédagogiques et codificateur du spiritisme Naissance 3 octobre 1804, à Lyon Décès 31 mars 1869, à Paris Mouvement(s) spirite Genre(s) philosophie spiritualité Allan Kardec ou Alan Kardec, de son vrai nom Hippolyte Léon Denizard Rivail, est considéré comme le fondateur officiel de la doctrine spirite [1] ou spiritisme[2]. Il est généralement surnommé le « codificateur du spiritisme »[3]. Il en a défini les principes :
« L'homme n'est pas seulement composé de matière, il y a en lui un principe pensant relié au corps physique qu'il quitte, comme on quitte un vêtement usagé, lorsque son incarnation présente est achevée. Une fois désincarnés, les morts peuvent communiquer avec les vivants, soit directement, soit par l'intermédiaire de médiums de manière visible ou invisible (Le livre des Esprits) »Sommaire
Biographie
Jeunesse
Léon Rivail est né à Lyon en 1804 dans une famille de juristes. Il va à l'école primaire locale jusqu'à ses 10 ans. Mais, sa riche famille bourgeoise l'envoie à l'abri des troubles de la fin de l'époque napoléonienne terminer ses études à l'étranger.
Il devient interne au château d'Yverdon, sur le lac de Neuchâtel, chez le célèbre pédagogue Johann Heinrich Pestalozzi qui met alors en pratique les principes de l'"Emile" de Rousseau. Dans cette "école mutuelle", il apprend avec d'autres jeunes gens de la bonne société européenne. Il parle de nombreuses langues vivantes, comme l'anglais ou l'allemand ou le néerlandais.
Les influences de Pestalozzi furent très fortes sur le futur Kardec, et des principes de la pédagogie se retrouveront dans la doctrine spirite : le cosmopolitisme ou l'ouverture aux femmes.
Le pédagogue
Il est au début de sa vie un pédagogue disciple de Johann Heinrich Pestalozzi. Il importe en France ses idées et son type d'école. En 1820, il s'installe à Paris et ouvre en 1824, au 35 de la rue de Sèvres un cours privé fondé sur les méthodes de Pestalozzi. Il publie de nombreux ouvrages de pédagogie, dont un "Plan proposé pour l'amélioration de l'éducation publique" (soutenu par Ampère, un compatriote lyonnais) et qui reçut un prix de l'Académie Royale d'Arras en 1828.
En 1832, il épouse Amélie Boudet, une institutrice qui travaille avec lui dans son école et dans la poursuite de son oeuvre pédagogique. Lorsque pour des raisons financières, l'école doit fermer, Léon Rivail traduit des textes allemands et publie des manuels pour gagner sa vie. Il continue à donner des cours, gratuitement, de chimie, physique, anatomie, astronomie.
En 1850, il tient diverses comptabilités dont celle de la "Baraque Lacaze", un théâtre appartenant au prestidigitateur Lacaze.
Il est un grand positiviste, pas du tout tourné vers le surnaturel. C'est en cette capacité de pédagogue positiviste qu'il est sollicité pour superviser des séances de tables tournantes. On lui demande aussi de mettre de l'ordre dans les communications des esprits reçues lors de séances. Cela donnera Le livre des Esprits.
Le spirite
Il découvre les tables tournantes en 1855, pratique venue des États-Unis. C'est à cette époque qu'il prend son surnom d'Allan Kardec, nom qu'il pense correspondre à celui qu'il portait lors d'une vie antérieure, alors qu'il était druide[4]. Par le biais de différents médiums, il converse plusieurs années avec toutes sortes d'esprits et en tire un enseignement. L'essentiel est écrit dans Le livre des Esprits (1857), Le livre des médiums. Kardec produit ainsi les cinq livres fondamentaux du spiritisme, continuellement réédités jusqu'à nos jours.
Il meurt d'un anévrisme en 1869.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, à Paris. Au-dessus de sa tombe, sa devise : « Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la Loi ». C'est Camille Flammarion qui prononce son éloge funèbre et affirme comme Kardec que « le spiritisme n'est pas une religion, mais c'est une science... ». Sa tombe au cimetière du Père-Lachaise reste un lieu de recueillement. Des médiums et des adeptes de divers courants spirituels viennent régulièrement chercher l'inspiration sur le buste d'Allan Kardec[5].
Postérité
De nombreuses personnalités furent séduites par le spiritisme, tels Victor Hugo, Théophile Gautier, Victorien Sardou, Camille Flammarion ou Conan Doyle. Ils étaient convaincus que le spiritisme pouvait apporter la preuve scientifique de la vie après la mort.
À sa mort, son œuvre fut poursuivie par Léon Denis (1846-1926) ou encore Gabriel Delanne (1857-1926).
De nos jours, Allan Kardec est l'un des auteurs sociologiques français le plus lu au Brésil avec plus de 30 millions d'ouvrages vendus. Plus de 6 millions de brésiliens se déclarent spirites[6] et mettent en application la doctrine de Kardec dans des milliers de centres spirites[7].
Les principales villes brésiliennes ont toutes une rue Allan Kardec[8] et même souvent plusieurs comme Sao Paulo qui en compte six, ainsi qu'un collège Allan Kardec[9]. Plusieurs écoles primaires brésiliennes portent également le nom du fondateur de la doctrine spirite[10].
Au niveau mondial, des mouvements qui se réclament du spiritisme kardéciste sont fédérés par un Conseil Spirite International qui dispose de plusieurs média (TVCEI, Radio Kardec, La Revue Spirite ...).
Plusieurs centaines de centres spirites et d'associations à travers le monde portent aujourd'hui le nom d'Allan Kardec et perpétuent son enseignement [11] [12].
Par ailleurs, l'Antoinisme et le Caodaïsme sont d'autres mouvements religieux directement inspirés de la philosophie spirite de Kardec.
Timbres à l'effigie d'Allan Kardec
En raison de la grande popularité de l'œuvre de Kardec au Brésil, quatre timbres commémoratifs ont été édité par ce pays. Paradoxalement, la France, terre natale du philosophe, n'a jamais imprimé un timbre qui le représente.
Œuvres
Œuvres pédagogiques[13]
- Cours pratique et théorique d'arithmétique d'après la méthode Pestalozzi[14] (édité en 1824, 1845, 1847).
- Plan proposé pour l'amélioration de l'Instruction Publique[15] (1828), couronné par l'Académie Royale d'Arras.
- Mémoire sur l'Instruction publique adressé à Messieurs les membres de la commission chargée de réviser la législation universitaire[16] (1831).
- Grammaire française et classique[17] (1831).
- Catéchisme grammatical de la langue française[18] (1848, 1868).
- Grammaire normale des examens[19] (1849, édité chaque année jusqu'en 1883). Ouvrage écrit en collaboration avec Marc-Edouard Alvarez et Yves Levi.
- Dictées normales des examens[20] (1850 et réédité quatre fois).
Œuvres spirites
- Le Livre des Esprits (1857)
- Le Livre des médiums (1861)
- L'Evangile selon le spiritisme (1864)
- Le Ciel et l'Enfer (1865)
- La Genèse selon le spiritisme (1868)
- Qu'est-ce que le Spiritisme ?, introduction à la connaissance du monde invisible.
- Les œuvres posthumes d'Allan Kardec (recueil de textes inédits publiés après sa mort).
Annexes
Biographies éditées
- Allan Kardec et son époque, Jean Prieur, Editions du Rocher, 2004, (ISBN 2 268 04976 0).
- Biographie d'Allan Kardec, Henri Sausse, Editions Pygmalion, 1997, (ISBN 2857043996).
- La vie et l'œuvre d'Allan Kardec, André Moreil, Editions Vernet, 1980[21].
- Kardec, Christian Bouchet, Editions Pardes, Collection « Qui-suis-je », 2002. (ISBN 978-2867142932).
- Allan Kardec, l'éducateur et le codificateur (2 tomes de 400 pages), Zeus Wantuil et Francisco Thiesen, Éditions du CSI, 2004. (ISBN 978 8 598161 03 7).
Notes et références
- ↑ Kardec (Léon Hippolyte Denizard RIVAIL, dit Allan) spirite français (Lyon 1804 - Paris 1869). Dans ses nombreux ouvrages (Le Livre des Esprits, 1857; Le livre des médiums, 1861), il s'efforça à la fois de promouvoir et de codifier le spiritisme. Encyclopédie Larousse couleur en 22 volumes, France Loisir, Paris, 1978.
- ↑ Reportage TV présentant Allan Kardec : [1]
- ↑ Ce terme de "codificateur" est systématiquement repris dans toutes les biographies imprimées et sur la totalité des site spirites francophones. Ce terme est également inscrit sur le mémorial Allan Kardec à Lyon.
- ↑ « La vie et l'oeuvre d'Allan Kardec » par André Moreil[2]
- ↑ Description et notoriété de la tombe d'Allan Kardec, voir lien externe : [3].
- ↑ "En effet dans ce pays (Brésil) où l'on estime à 6 millions le nombre de spirites pratiquants et à 20 millions celui des sympathisants, le kardécime en tant que métaphysique matérialiste s'est beaucoup diffusé entre les classes moyennes et aisées et, tout particulièrement, dans milieu des ingénieurs". Marion Aubrée, Les nouveaux mouvements religieux, chapitre : La nouvelle dynamique du spiritisme kardéciste, CNRS, Paris, 2000, page 595.
- ↑ Voir sur Internet : centro espiritas em brazil
- ↑ Voir sur internet : rua Allan Kardec (rua = rue en portugais)
- ↑ Voir sur Internet : Colegio Allan Kardec Sao Paulo
- ↑ Voir sur Internet : Escola Allan Kardec
- ↑ Par exemple : [4]
- ↑ Autre exemple : [5]
- ↑ La liste des ouvrages pédagogiques de D. H. L. Rival est extraite de l'article de Françoise Parot (Université Paris 7, CNRS) : Honorer l'incertain, la science positive du XIXè siècle enfante le spiritisme, revue d'histoire des sciences, volume 57, page 47, Paris, 2004, diffusion CNRS et Institut de l'information scientifique et technique.
- ↑ Publié à Paris, imprimerie de Pilet aîné
- ↑ Publié à Paris chez Dentu
- ↑ Publié à compte d'auteur
- ↑ Publié à Paris chez Hachette
- ↑ Publié à Paris aux éditions C. Borrani
- ↑ Publié à Paris aux éditions C. Borrani et Droz
- ↑ Publié à Paris aux éditions C. Borrani et Droz
- ↑ Livre facilement consultable sur Internet
Voir aussi
Liens externes
- Contenu intégral de tous les livres d'Allan Kardec
- Biographie d'Allan Kardec 1
- Biographie d'Allan Kardec 2
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