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Ferdinand Hodler
Ferdinand Hodler Ferdinand Hodler par Paul Bonzon, 1916 Naissance 14 mars 1859
Berne, SuisseDécès 19 mai 1918
Genève, SuisseNationalité Suisse Activité(s) Artiste-peintre Maître Barthélemy Menn Influencé par Albert Anker, Alexandre Calame, Pierre Puvis de Chavannes Ferdinand Hodler est un peintre suisse, né le 14 mars 1853 à Berne et mort le 19 mai 1918 à Genève.
Sommaire
Biographie
Hodler est considéré comme le peintre suisse qui a le plus marqué la fin du XIXe et le début du XXe siècle. En 1872, il s'installe après avoir achevé son apprentissage en tant que peintre-décorateur[1] dans la ville de Genève et y vivra jusqu'à sa mort. Ses premières toiles sont directement issues du réalisme suisse d'artistes comme Albert Anker, Albert Koller, Alexandre Calame, mais un voyage en Espagne en 1878 lui ouvre de nouveaux horizons esthétiques. Dès lors il soumet sciemment ses sujets à son désir d'abstraction et de composition et substitue ses teintes terreuses à un chromatisme léger, impressionniste par la grâce, à dominante gris clair. Toutefois ce n'est qu'en se tournant vers le symbolisme que son travail se trouve enfin reconnu. Sa grandiose composition, La Nuit faisait sensation notamment au Salon du Champ de Mars en 1891 à Paris où elle attire l'attention de Pierre Puvis de Chavannes, maître vénéré par Hodler comme il avait auparavant admiré Gustave Courbet. L’œuvre de Puvis l'avait non seulement encouragé à tenter l'aventure des immenses compositions murales, mais elle lui avait également enseigné à transformer de manière consciente les formes et les couleurs en éléments décoratifs fondamentaux. Du point de vue iconographique, Puvis devient donc le modèle de l'artiste bernois et son influence l'incite à peindre des tableaux de groupes paradisiaques montrant des figures nues ou vêtues à la mode antique tels que son Dialogue avec la Nature. Il est également un fervent paysagiste et, dès 1890, stylise fortement ses thèmes, au point que ses lacs et massifs montagneux se transforment en métaphores de l'éternité. Hodler, en cette fin de XIXe siècle, s'approche de l’expressionnisme avec des figures colorées et géométriques. Toutefois, les tableaux les plus connus de Hodler mettent en scène des personnages de la vie quotidienne comme le célèbre Bûcheron[2] (Musée d'Orsay à Paris), geste fondamental, image symbolique du labeur et de la force. Si cette peinture s'intègre parfaitement au renouveau des Sécessions européennes, elle cherche à combiner l'appel à l'imagination et le réalisme le plus direct, l'idéation de la nature, voir l'expressionnisme. En 1898, il épouse Berthe Jacques.
Hodler aura de la peine à percer en France, il est considéré à l'époque comme trop expressionniste. En 1914, il dénonce les pillonages effectués par l'artillerie allemande contre Reims. En guise de représailles, il est exclu des sociétés artistiques allemandes. Malade et triste depuis la mort de sa maîtresse Valentine Godé-Darel en 1915, il meurt le 19 mai 1918 à Genève laissant derrière lui quelques peintures inachevées des rues de la ville.
Un de ses fils, Hector Hodler, fut un important espérantiste.
Œuvres
- Vieillard lisant (1885), Musée des Beaux-Arts de Winterthour
- Fatigués de la vie (1892), Nouvelle Pinacothèque de Munich
- Portrait de Hélène Weigle, (1988) huile sur toile, 18,5 x 69,5 cm, Städel Museum, Frankfurt am Main
- La Nuit, (1889-1890), Berne, Kunstmuseum
- Le Jour, (1900), huile sur toile, 160 x 340 cm, Berne, Kunstmuseum
- Communion avec l'Infini, 1892, huile sur toile, 159 x 97 cm, Bâle, Kunstmuseum.
- L’Adoration II, 1894, huile sur toile, 81,5 x 101 cm, Lugano, Museo cantonale d'Arte.
- Le Sentiment, 1901-1902, huile sur toile, 120 x 172 cm, Collection Thomas Schmidheiny.
- Femme qui marche, 1910, huile sur toile, 112,5 x 50,5 cm, Collection Thomas Schmidheiny.
- La Source, 1904-1910, huile sur toile, 130 x 100 cm, Collection Thomas Schmidheiny.
- Trilogie :
- Les Âmes déçues, (1892), Berne, Kunstmuseum.
- Les Las de Vivre, Berne, Kunstmuseum.
- L'Eurythmie, (1894-1895), Berne, Kunstmuseum.
- L'Élu, (1893-1894), Berne, Kunstmuseum.
- La Retraite de Marignan, (1893-1900), Musée National à Zurich
- La Vérité, (1903), Kunsthaus de Zurich
- Jeune Homme admiré par les femmes, (1903), Kunsthaus de Zurich
- Chant lointain, (1906), huile sur toile 140 x 120 cm, Kunsthaus de St-Gall
- L’Heure Sacrée, (1907), Kunsthaus de Zurich
- Départ des étudiants d'Iéna en 1813, (1908), Université d'Iéna
- L'Unanimité, (1913), Hôtel de Ville de Hanovre
- Portrait de Madame Darel
- Madame Valentine Gode-Darel malade, (1914), Musée d'Orsay
- Le Bûcheron, (1910), Musée d'Orsay
- Pointe d'Andey vue de Bonneville, (1909), Musée d'Orsay
- Guillaume Tell
- Les Émotions
- Autoportrait avec les yeux ouverts III, (1912), Kuntsmuseum de Winterthour (Suisse)
- Autoportrait, souriant (1916), Kuntsmuseum de Winterthour
- Calme de soir, (1904-1905), Kuntsmuseum de Winterthour
- Blick in die Unendlichkeit, Allégorie, (1916), Kuntsmuseum de Winterthour
- Le Grand Murevan (1912), Kuntsmuseum de Winterthour
- Wetterhorn (1913), Kuntsmuseum de Winterthour
- Cascade à Champéry (1916), Musée des Beaux-Arts de Winterthour
- Regards dans l'infini (1916), huile sur toile, 138 x 246 cm, Kuntsmuseum de Winterthour
- Étudiant à Iéna (1908), Nouvelle Pinacothèque de Munich
- Paysage au-dessus du lac de Genève (1906), Nouvelle Pinacothèque de Munich
Bibliographie
- Stéphanie Guerzoni, Ferdinand Hodler, Genève : Pierre Cailler, 1957
- Jura Brüschweiler, Ferdinand Hodler, Bern : Benteli, 1983 (ISBN 3716511099)
- Jura Brüschweiler, « La participation de Ferdinand Hodler au Panorama d'Édouard Castres et l'avènement du parallélisme hodlérien » dans Zeitschrift für Schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte, Bd. 42, 1985/4, Zurich, 1985
- Matthias Fischer, « Ferdinand Hodler. Des expositions en permanence. Le milieu artistique et culturel à Genève avant 1900 » dans Ferdinand Hodler et Genève. Collection du Musée d’art et d’histoire Genève, édité à l’occasion de l’exposition au Musée Rath, S. 11-19, Musée d’art et d’histoire, Genève, 2005
Notes et références
- ↑ Ferdinand Hodler est l'élève de Barthélemy Menn.
- ↑ Le tableau figurera plus tard au dos des billets de 50 francs de la série 1911 éditée par la Banque nationale suisse.
Liens externes
- (fr) Biographie
- (fr) Vidéo: Ferdinand Hodler. 1968, une ancienne élève, Mme Guerzoni, nous parle du maître, une archive de la Télévision suisse romande
- (fr) exposition au musée (TSR)
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