- Histoire du textile en Mayenne
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Histoire du textile en Mayenne
Sommaire
Origine
Dès la période gallo-romaine, on utilisait le lin et le chanvre. Et c'est à partir du XIIe siècle que l'on s'est mis à l'exploiter dans le secteur du textile en Mayenne. L'activité est devenue la principale source de revenus de Laval et de la Mayenne. À tel point qu'au XVIe siècle, le comte de Laval, Guy XIX de Laval, a conféré le monopole de la production, de la vente et de l'exportation du textile aux Lavallois. La Révolution française et l'Empire porteront un coup fatal à cette réussite.
Le XIXe siècle
Petit à petit, le textile s'enfonce dans la crise économique. La culture du lin a été progressivement abandonnée, au profit du coton importé. Des filatures ont été créées, bien sûr, comme les Toiles de Mayenne, à Fontaine-Daniel en 1806, ou la filature de Bootz, à Laval en 1826 (intégrée en 1966 aux Textiles du Vermandois, elle fermera ses portes en 1977), mais cela n'empêche pas le déclin. À la fin du XIXe siècle, l'industrie mayennaise a trouvé sa voie dans la fabrication de coutil, une sorte de toile lisse, croisée et serrée, pour les vêtements. En 1896, l'usine de la Tisonnière s'installe à Laval et produit. Parmi les activités : la teinture, le tissage, le blanchiment. Les techniques et les produits évoluent. Entre 1920 et 1928, l'usine est entièrement modernisée. Il ne restera plus rien des anciennes fabrications. La Tisonnière devient la Société des coutils de Laval et Mayenne.
XXe siècle
Au cours de la première moitié du XXe siècle, la Mayenne a ainsi perdu 40 % de ses emplois dans l'industrie. En 1995, le secteur du textile et de l'habillement pesait 6 000 emplois. À Fontaine-Daniel, en 1980, on comptait 350 salariés. Ils sont 150 en 2005. En septembre 2004, les Ateliers du Plessis, fabricant de prêt-à-porter féminin implanté à Fougerolles-du-Plessis, ont fermé leurs portes. Même cas de figure pour la maison Coulange, à Mayenne en décembre 2004. En 2005, Les Coutils de Laval étaient les derniers à fabriquer des toiles à matelas, cette entreprise a cessé de produire à Laval en décembre 2005.
La disparition
La mondialisation a raison d'un secteur autrefois florissant (concurrence venue de Chine, de Turquie, d'Espagne. Des pays à la main-d'œuvre bon marché, où les entreprises délocalisent désormais leurs sites de production). En 2005, le secteur du textile et de l'habillement pesait 1 500 emplois. Certains tentent de résister, comme Styl'Couture, à Saint-Berthevin, qui a recentré ses activités sur le moyen et le haut de gamme. Comme Fonlupt, basé à Ballots, qui a choisi de se spécialiser dans la fabrication de chemisiers, robes et autres pièces en flou (soie, mousseline, organdi) pour de grands créateurs. A Laval, il ne reste plus que les Tissus d'Avesnières, spécialisés dans l'impression et la teinture de tissus d'ameublement, et TDV Industries, fabricant de tissus pour vêtements professionnels.
Voir aussi
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