- Hippopotamidae
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Hippopotame Hippopotamus amphibius Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Mammalia Infra-classe Placentalia — non-classé — Cetartiodactyla Super-famille Anthracotheriodea Famille Hippopotamidae
Gray, 1821Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsLes Hippopotamidae (les hippopotames) forment une famille regroupant plusieurs espèces de mammifères cétartiodactyles relativement proches génétiquement des cétacés et dans une moindre mesure des suidés et des Ruminantia. De nombreuses espèces sont disparues mais il en existe toujours deux espèces vivantes, l'espèce la plus connue, l'Hippopotame dit amphibie, et l'Hippopotame nain. Leur espérance de vie est d'environ une quarantaine d'années. Ce sont des animaux aquatiques massifs au corps en forme de tonneau.
Sommaire
Étymologie
Hippopotame, du grec ἵππος, hippos, « cheval », et ποταμός, potamos, « fleuve », fait référence à leur mode de vie amphibie.
Morphologie
La silhouette des espèces d'hippopotames vivants est similaire, ils sont massifs, leurs pattes forment des piliers. Ils possèdent une grosse tête, une bouche large qui peut s'ouvrir selon un angle important, des canines importantes qui peuvent mesurer plus de 60 cm chez les hippopotames amphibie mâles, leurs yeux et leurs oreilles sont placés en haut de la tête. Leurs narines peuvent se refermer par contraction, et leurs conduits auditifs se bouchent lorsqu'ils plongent, ce qui s'avère très pratique dans leur mode de vie amphibie : ils peuvent grâce à ce système éviter l'entrée d'eau dans leurs poumons quand ils se déplacent sous l'eau. Les hippopotames ne disposent pas de glandes sudoripares, ni d’aucun autre moyen pour réguler leur température interne. Leur peau est glabre et secrète une substance rougeâtre pour se protéger du soleil. Ce sont des ongulés.
Ces animaux sont principalement herbivores, les hippopotames nains ayant un régime alimentaire plus large que l'autre espèce.
Les deux espèces diffèrent notamment par la forme des oreilles, les arcades sourcilières sont beaucoup plus prononcées chez l'hippopotame amphibie. L'hippopotame commun est beaucoup plus grand puisqu'il mesure 1,50 m au garrot pour 3,50 m de longueur pour une masse de 1,4 à 3,2 tonnes alors que l'hippopotame nain ne mesure qu'un mètre au garrot pour 1,50 à 1,75 m de longueur et un poids de 170 à 275 kg. La morphologie des pattes est aussi différente, les doigts sont plus longs pour l'espèce naine, l'espèce étant plus adaptée à la marche.
Les testicules du mâle se trouvent à l’intérieur de la cavité abdominale (comme chez le rhinocéros).
Anatomie
Formule dentaire mâchoire supérieure 3 4 1 2-3 2-3 1 4 3 3 4 1 1-3 1-3 1 4 3 mâchoire inférieure Total : 44 max Denture commune aux Hippopotamidae Pour les protéger encore plus du Soleil, comme pour les autres hippopotames, leur peau sécrète une sorte d'écran solaire naturel de couleur rougeâtre appelée parfois « sueur de sang », mais ce n'est en réalité ni du sang, ni de la sueur. D'abord incolore, elle vire à l'orangé-rouge au bout de quelques minutes, et devient finalement marron.
Deux pigments différents et extrêmement acides ont été identifiés dans les sécrétions, un rouge et un orangé. Le pigment rouge est l'acide hipposudorique et le pigment orangé, l'acide norhipposudorique. On a découvert que le pigment rouge inhibe la croissance des bactéries pathogènes, ce qui laisse à croire que la sécrétion a un effet antibiotique. L'absorption de la lumière par ces deux pigments est maximale dans la gamme ultraviolette, ce qui équivaut à l'effet d'un écran solaire. Comme les hippopotames sécrètent ces pigments partout dans le monde, il ne semble pas que ce soit leur alimentation qui en soit la source. Au lieu de cela les animaux peuvent synthétiser les pigments à partir de précurseurs comme la tyrosine qui est un acide aminé[1].
Comportement
Les comportements observés pour les deux espèces vivantes sont différents. L'hippopotame commun ou amphibie vit en grands groupes dominés par un mâle polygame et irascible, tandis que les hippopotames nains vivent en couples ou en très petits groupes. Les hippopotames amphibies passent la journée dans l'eau pour se protéger du soleil, tandis que les hippopotames nains passent la journée caché en forêt, dans les marais voire dans des terriers.
L’accouplement de l'hippopotame commun se passe dans l’eau. La femelle est alors complètement immergée, seules ses narines sortent de l’eau. Comparativement aux adultes, le jeune est minuscule à la naissance : 30 kg pour 40 cm de long. La mère fait près de deux tonnes. La croissance est très rapide. À un an, le jeune pèse déjà 500 kg. En cas de naissance de gémellité, seul l'un des jeunes est nourri.
Alimentation
En journée, l'hippopotame se nourrit d'herbe et de graminées à proximité des berges. La nuit tombée, il s'éloigne des berges pour rejoindre des pâturages par des sentiers précis, parcourant pour cela jusqu'à 10 km. Il ne se sert pas de ses dents, pour couper l’herbe, mais la cueille avec ses lèvres. Pendant sa quête de nourriture, il arrive parfois qu'il pénètre dans des plantations, occasionnant alors d'énormes dégâts. Il consomme 40 kg de matières végétales par jour. Lors des périodes où les herbes viennent à manquer ils peuvent sans problème se nourrir de viandes, ces animaux étant des charognards occasionnels. On peut le voir dans une vidéo produite par la BBC <http://www.youtube.com/watch?v=3J45ojsP6Dc&feature=feedrec_grec_index>.
Bien qu’il soit herbivore, c’est l’animal le plus dangereux d’Afrique. Il protège férocement son territoire, celui-ci étant la cause de la plupart des attaques sur les humains.
Histoire évolutive, dénomination et classification
Article détaillé : histoire évolutive des hippopotamidés.On a longtemps cru que les deux espèces connues étaient étroitement liées à la famille des Suidae (porcs et sangliers) ou à celle des Tayassuidae (pécaris), mais des recherches au cours des années 1990 ont montré que les hippopotames sont les plus proches parents vivants des cétacés. La classification des Hippopotamidae est toujours en cours de discussion. L'une des classifications, due au chercheur français Jean-Renaud Boisserie, est la plus récente.
L'hippopotame selon Aristote
De l'intelligence des animaux, 4, 962 e : « les cigognes pourvoient aux besoins de leurs pères, alors que les hippopotames les mettent à mort afin de pouvoir couvrir leur mère ».
Liste des genres et espèces
- Genre Hippopotamus (Linnaeus, 1758) :
- Hippopotamus amphibius - Hippopotame
- Hippopotamus antiquus - Hippopotame européen (espèce disparue)
- Hippopotamus creutzburgi - Hippopotame nain de Crête (espèce disparue)
- Hippopotamus minor - Hippopotame nain de Chypre (espèce disparue)
- Hippopotamus meltensis - Hippopotame de Malte (espèce disparue)
- Hippopotamus lemerlei - Hippopotame de Lemerle (espèce disparue)
- Hippopotamus laloumena - Hippopotame de Madagascar (espèce disparue[2])
- Hippopotamus gorgops - Hippopotame gorgops (fossile)
- Espèces placées provisoirement dans le genre Hippopotamus :
- Hippopotamus karumensis (fossile)
- Hippopotamus aethiopicus (fossile)
- Hippopotamus protamphibius (fossile)
- Hippopotamus coryndoni (fossile)
- Hippopotamus afarensis (fossile) - autrefois classé dans le genre Trilobophorus
- Genre Hexaprotodon - Hexaprotodons ou hippopotames d'Asie (Falconer et Cautley, 1836)
- Hexaprotodon palaeindicus - Hippopotame indien (fossile)
- Hexaprotodon namadicus - (fossile) - probablement le même qu'au-dessus, H. palaeindicus
- Hexaprotodon bruneti - Hexaprotodon afar (fossile) la seule espèce pour laquelle on utilise le nom vernaculaire « Hexaprotodon » pour ne pas le confondre avec Hippopotamus afarensis
- Hexaprotodon sivalensis - Hippopotame de Sivalik (fossile)
- Hexaprotodon sp. - Hippopotame de Birmanie (fossile)
- Espèces fossiles d'Indonésie vivant au Pléistocène que certains auteurs classent dans le genre Choeropsis :
- Genre Archaeopotamus - autrefois incorporé dans le genre Hexaprotodon
- Archaeopotamus harvardi (fossile)
- Archaeopotamus lothagamensis (fossile)
- et un ou deux espèces non encore classées.
- Genre Choeropsis - hipppotame pygmée
- Choeropsis liberiensis - hippopotame pygmée africain
- Choeropsis madagascariensis - (préhistorique)
- Genre Saotherium - autrefois incorporé dans le genre Hexaprotodon
- Saotherium mingoz (fossile)
Classification phylogénétique
- Insectivores
- Carnivores
- Archontes
- Tubulidentés
- Cétongulés
- Cétartiodactyles
- Altongulés
Vidéo
Voir aussi
Références taxonomiques
- Référence Mammal Species of the World : Hippopotamidae Gray, 1821 (en)
- Référence Tree of Life Web Project : Hippopotamidae (en)
- Référence Catalogue of Life : Hippopotamidae (en)
- Référence The Paleobiology database : Hippopotamidae Gray 1821 (en)
- Référence ITIS : Hippopotamidae Gray, 1821 (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Hippopotamidae (en)
- Référence NCBI : Hippopotamidae (en)
Liens externes
- Référence UICN : taxon Hippopotamidae (en)
- Référence CITES : famille Hippopotamidae (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
Notes et références
- Saikawa et al. 2004
- Résumé (anglais et français)) Martine Faure, Claude Guérin, Dominique Genty, Dominique Gommery et Beby Ramanivosoa ; Le plus ancien hippopotame fossile (Hippopotamus laloumena) de Madagascar (Belobaka, Province de Mahajanga) ; Paléontologie systématique (Paléontologie des vertébrés) ; Comptes Rendus Palevol Volume 9, Issue 4, June 2010, Pages 155-162 doi:10.1016/j.crpv.2010.04.002 (
- Genre Hippopotamus (Linnaeus, 1758) :
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