- Henry Hughes Wilson
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Henry Hughes Wilson, né le 5 mai 1864 à Ballinalee (Irlande) et mort le 22 juin 1922 à Londres était un maréchal britannique de la Première Guerre mondiale. Officier de liaison avec l'Armée française en 1914, il fut chef d'état-major Impérial à la fin de la guerre. Il fut assassiné par l'IRA.
Sommaire
Formation de militaire
Après des études secondaires à Marlborough College, il tenta sans succès d'entrer dans les collèges militaires.
En 1882, il fut recruté comme Lieutenant dans la milice du comté de Longford puis dans un bataillon régulier appartenant à la Rifle Brigade.
Il participa à la guerre anglo-birmane et fut blessé. Sa connaissance de l'allemand et du français lui permit de rejoindre le renseignement militaire. Puis en 1895 il fut officier d'État-major.
En 1897, il devint Colonel de la 3e Brigade à Aldershot, et de 1899 à 1901 il participa à la Seconde Guerre des Boers avec la 4e Brigade légère et conseiller militaire de Lord Roberts.
War Office
De retour en Angleterre, après plusieurs affectations notamment en 1907 en tant que directeur brigadier-général commandant le Staff College Camberley, Surrey[1] jusqu'en 1910, ce qui lui permit de nouer des liens avec Foch, puis en 1910, il devint Directeur des Opérations militaires au Ministère de la Guerre.
En juillet 1911, suite à la crise d'Agadir occasionnée par l'envoi d'une canonnière allemande, le général Wilson se rend à Paris pour suivre les manœuvres françaises. Les Anglais coopèrent avec la France mais ils poussent le président du Conseil Caillaux à réagir fermement vis-à-vis de l'Allemagne. Le général Joffre témoigne :
« C'est [...] du début de cette période que datent les premières conversations entre l'État-Major français et l'État-Major britannique. Le général Wilson vint en France travailler avec nous et préparer le débarquement éventuel d'un corps expéditionnaire britannique. Il fut le premier et bon ouvrier de cette collaboration[2]. »
Il y fut alors un avocat du débarquement du Corps expéditionnaire britannique (British Expeditionary Force ou BEF) en France en cas d'attaque allemande. L'État-major de la Royal Navy s'opposait à cette idée, car cela serait trop long à mettre en œuvre ; les Allemands seraient à mi-chemin de Paris le temps d'agir. En plus, les quatre à six divisions que les Britanniques seraient susceptibles de mettre sur pied auraient peu de poids dans une guerre ou chaque camp alignait entre 70 et 80 divisions. Ils préféraient garder l'Armée au pays, pour être débarquée à Anvers ou sur la côte allemande, lorsque cela serait opportun.
Wilson, cependant, l'emporta contre les marins, expliquant que la grande qualité des soldats Britanniques et leur utilisation pour renforcer le flanc gauche des Français pour s'opposer à la puissante aile droite des Allemands suivant le Plan Schlieffen aurait un effet hors de proportion avec les effectifs impliqués. De plus, le débarquement des alliés britanniques aurait un effet galvanisant sur le moral de la France. Il réalisa l'ampleur des difficultés d'organisation et passa une grande énergie à préparer le déploiement du BEF en France en cas de guerre. Il alla même passer la plupart de ses vacances en bicyclette en Belgique et dans le nord-ouest de la France.
Première Guerre mondiale
Lorsque la guerre éclate, Wison était l'officier d'État-major, officier de liaison avec l'Armée française. Il gardera cette fonction jusqu'en décembre 1915 lorsqu'il prit le commandement du IVe Corps d'Armée en France, un poste qu'il occupa jusqu'en 1916. Promu général de brigade et anobli en 1915, il fut aussi fait commandeur puis grand-officier de la Légion d'honneur.
En septembre 1917, il fut nommé Commandant du front Oriental, ce qui lui permit de vivre à Londres et de travailler en liaison étroite avec le premier ministre David Lloyd George. En février 1918, il fut nommé chef d'État-Major impérial (Chief of the Imperial General Staff) et devint le principal conseiller militaire de Lloyd George durant la dernière année de la guerre.
En tant que chef d'État-major, il devint membre du Conseil des Armées.
Après la guerre, le3 juillet 1919, il fut promu Maréchal.
À la Conférence de paix de Paris en 1919, il servit en tant que principal conseiller militaire britannique mais se trouva de plus en plus en désaccord avec Lloyd George. Il démissionna de l'Armée et de ses fonctions de chef d'État-major le 19 février 1922;
Cette même année, il fut élu député conservateur de la circonscription de North Down, en Irlande du Nord, à la faveur d'une élection partielle.
Assassinat par l'IRA
Le 22 juin 1922, deux volontaires de l'IRA Reginald Dunne et Joseph O'Sullivan, abattirent Sir Henry Wilson alors qu'il rentrait à son domicile du 36 Eaton Place à Londres, deux heures après avoir assisté à l'inauguration du Mémorial de guerre du réseau des chemins de fer à la station de Liverpool Street. Le parlement suspendit ses travaux et un hommage unanime lui fut rendu. Les deux tireurs, arrêtés furent jugés et pendus le 10 août 1922.
Certains suggérèrent que cet assassinat fut ordonné par le général et commandant en chef de l'Irlande libre Michael Collins. Cela n'a jamais été prouvé.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Henry Hughes Wilson » (voir la liste des auteurs)
- London Gazette : no 27984, p. 190, 8 January 1907. Consulté le 2008-01-28.
- J. Joffre, Mémoires du Maréchal Joffre (1910-1917), Paris, Plon, 1932, p. 16
Bibliographie
- Field Marshal Sir Henry Wilson: A Political Soldier, Keith Jeffery, Oxford University Press, 2006, (ISBN 978-0198203582)
- The British Field Marshals 1736-1997, Tony Heathcote, Pen & Sword Books Ltd, 1999, (ISBN 0-85052-696-5)
Catégories :- Naissance en 1864
- Naissance en province de Leinster
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- Militaire britannique de la Première Guerre mondiale
- Mort assassiné en Grande-Bretagne
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