- Henri Joseph du Laurens
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Henri-Joseph Dulaurens
Henri-Joseph Laurent, dit Dulaurens (ou Du Laurens) est un écrivain français baptisé à Douai le 27 mars 1719 et mort à Marienborn [1] (aujourd'hui un quartier de Mayence .
Sommaire
Biographie
- Baptisé à la collégiale Saint-Pierre de Douai fils de Jean-Joseph Laurens Chirurgien-Major au régiment de la Roche-Guyon et de Marie-Joseph Guyon [2]
- Entre au collége d'Anchin desservi par les Jésuites
Il était entré le 12 novembre 1727 chez les chanoines réguliers de la Trinité, mais il quitta la vie monastique pour se livrer à la littérature et vint dans ce but à Paris. Lors de l'arrêt rendu par le parlement contre les Jésuites (1761), il publia contre cet ordre une satire violente sous le titre de Jésuitiques, en collaboration avec Marc-Ferdinand Groubentall de Linière.
Poursuivi pour la publication d'écrits irréligieux et immoraux, il se réfugia en Hollande et se mit aux gages des libraires d'Amsterdam (chez Marc-Michel Rey de 1761 à 1763), de Liège, de Francfort, mais sans pouvoir sortir de l'indigence. Dénoncé en décembre 1765 à la chambre ecclésiastique de Mayence comme auteur d'ouvrages impies, il fut condamné à la prison perpétuelle (30 août 1767) et enfermé à Mayence. Il présentait alors des signes de délire. À partir de 1788, il termina sa peine au couvent surveillé de Marienborn, où il mourut à l'âge de 74 ans (1793).
Bibliographie
Outre les Jésuitiques, 1761 on a de lui divers ouvrages, dont les plus connus sont :
- deux poèmes héroï-comiques : le Balai, 1761, et la Chandelle d'Arras, 1765
- l'Arretin, 1763
- Imirce, 1765
- le Compère Matthieu, ou les Bigarrures de l'esprit humain, 1766. C'est son ouvrage le plus fameux. Roman licencieux selon Bouillet, il fut d'abord attribué à Voltaire, comme la plupart des écrits de l'auteur. G. Vapereau n'est pas non plus très élogieux : « Roman cynique, plein de paradoxes contre la morale et le bon sens, unis aux plus basses trivialités ». Son humour moderne, proche de Sterne par ses digressions, de Rabelais et de Voltaire par ses inventions comiques au service de la critique acerbe, mérite pourtant d'être redécouvert.
Notes
- ↑ Orthographié Marienbaum par les frères Goncourt en 1793.
- ↑ Page 203- Galerie Douaisienne ou Biographie de la Ville de Douai par Hippolyte-Romain-Joseph Duthillœul - imprimé par Adam Aubers à Douai en 1884 - archivé à la Bibliotheca Bodletana numérisé par Google Books
Littérature
- Kurt Schnelle: Aufklärung und klerikale Reaktion, der Prozess gegen den Abbé Henri-
Joseph Dulaurens, Berlin, Rütten & Loening, 1963. La reconstitution du déroulement du procès de Dulaurens au tribunal ecclésiastique de Mayence en 1767 à partir des pièces d’accusation et des dépositions de l’accusé est une source précieuse d’informations biographiques.
- Jacques Rustin: Les 'Suites' de Candide au XVIIIe siècle. à: Studies on Voltaire and the Eighteenth Century 90, 1972, p. 1404-1407.
Liens externes
- Site consacré à Dulaurens
- Site sur Le Compère Matthieu ou les Bigarrures de l'esprit humain de Dulaurens
- Portrait de Dulaurens d'après les frères Goncourt
- Une conscience écartelée : Dulaurens
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