- Helvètes
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Les Helvètes (Helveti) sont un ensemble de peuples celtiques de l'extrémité orientale de la Gaule originellement établis en Wurtemberg d'où ils ont émigré vers le plateau suisse lors de la mise en mouvement des Suèves vers le sud-ouest de la Germanie au début du Ier siècle av. J.-C.
La confédération helvète semble avoir été constituée de quatre ou cinq pagi, dont les Verbigènes et Tigurins.
Vraisemblablement à la suite d'une forte pression démographique en Rhétie résultant de la poussée des Suèves dans le sud-ouest de la Germanie, Helvètes, Latobices, Tulinges, Rauraques et Boïens tentent de migrer vers l'ouest de la Gaule transalpine en -58. Repoussés au-delà du massif du Jura par Jules César, ils formeront l'Helvétie avec leurs compagnons d'infortune, exceptés les Boïens installés entre les territoires éduen, arverne et biturige, etc.
Sommaire
Antiquité
Le nom de l'Helvétie est d'abord mentionné dans un graffiti sur un navire de Mantoue (environ 300 av. J.C.)[1]. L'inscription en lettres étrusques se lit Eluveitie, qui a été interprétée comme la forme étrusque du celtique (h) elvetios ( «l'Helvétie»), qui fait probablement référence à un homme d'ascendance helvétique à Mantoue.
Guerre des Cimbres
La première mention historique des Helvètes est l'invasion, durant l'épisode dit de la guerre des Cimbres, au côté des Cimbres, des Ambrons et des Teutons, de la Gaule narbonnaise par les troupes tigurines de Divico. Vainqueurs des troupes romaines de Lucius Cassius à la bataille d'Agen en -107. Après une seconde victoire à Orange en -105, les troupes tigurines semblent s'être retirées du conflit avant les défaites contre Gaius Marius en -102 et -101.
Guerre des Gaules
Les Helvètes jouèrent un rôle déterminant dans le commencement de la Guerre des Gaules en entamant une migration forcée vers la Saintonge après avoir brûlé leurs terres, sous le roi Orgétorix[2]. Les raisons de cette migration sont obscures : ils pouvaient fuir devant la pression germanique, ou bien agir ainsi sur la base d'autres motifs à caractère démographique ou économique. En tout cas, l'incident permit aux Romains de prendre pied en Gaule chevelue.
Jules César les affronta en -58, une première fois sur le territoire des Séquanes, lors du passage de la Saône, puis à la bataille de Bibracte, alors qu'ils étaient menés par Divico. Il note qu'ils étaient 368 000 (dont 92 000 guerriers) au début des combats[3].
César voulait avant tout empêcher que des Germains d'outre-Rhin s'installent dans l'Helvétie abandonnée par ses habitants, ce qui aurait constitué une menace directe pour Rome. Les survivants de Bibracte, au nombre de 110 000, rentrèrent en Helvétie. Les Boïens restèrent en Gaule, fixés entre les Éduens et les Arvernes.
En -52, les Helvètes envoyèrent malgré tout un contingent de 8 000 hommes à Vercingétorix[4],[5].
Notes et références
- Reproduction dans R.C. De Marinis, Gli Etruschi a Nord del Po, Mantova, 1986.
- Tulinges et Latobices se joignirent à eux, ainsi que les Boïens. Des peuples germains
- César, BG, I, 29. Ces chiffres sont sujets à caution.
- Jules César, Guerre des Gaules, livre VII, 75
- Grégoire Nappey et Mix & Remix, Histoire suisse, page 12
Articles connexes
Liens externes
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