Hamlet, Prince of Denmark

Hamlet, Prince of Denmark

Hamlet

Hamlet

Illustration de Hamlet

Une des plus anciennes représentations du personnage du rôle titre, incarné par l'acteur Thomas Betterton en 1661.


Auteur William Shakespeare
Genre Tragédie
Version originale
Titre original Hamlet
Langue originale Anglais
Pays d'origine Royaume-Uni Royaume-Uni
Date de parution originale 1603
Version française
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La Tragédie d'Hamlet, Prince du Danemark, est la plus longue et l'une des plus célèbres pièces de William Shakespeare. La date exacte de composition n'est pas connue avec précision ; la première représentation se situe sûrement entre 1598 et 1601. Le texte fut publié en 1603.

Le roi du Danemark, le père d'Hamlet, est mort récemment ; son frère Claudius l'a remplacé comme roi[1] et, moins de deux mois après[2], a épousé Gertrude, la veuve de son frère[3]. Le spectre du roi apparaît alors et révèle à son fils qu'il a été tué par Claudius. Hamlet doit venger son père et, pour mener à bien sa tâche, simule la folie. Mais il semble incapable d'agir et, devant l'étrangeté de son comportement, l'on en vient à se demander dans quelle mesure il a conservé sa raison. On met cette folie passagère sur le compte de l’amour qu’il porterait à Ophélie, fille de Polonius, chambellan et conseiller du roi.

Hamlet a fait l'objet d'analyses critiques extrêmement nombreuses et variées, psychanalytiques, thématiques, stylistiques, historiques...

Sommaire

Sources de la pièce

Eugène Delacroix, Hamlet et Horatio au cimetière.

L'histoire de Hamlet se trouve dans la Gesta Danorum (vers 1200) de l'écrivain Saxo Grammaticus. François de Belleforest l'adapte en 1570, dans ses histoires tragiques. La source la plus directe est vraisemblablement une pièce non conservée, attribuée à Thomas Kyd qui aurait le premier introduit le personnage du spectre. La plupart des événements sont le produit de l'imagination de Shakespeare.

Hamlet

Les sources de la tragédie se trouvent dans le récit d'Amleth dans la Gesta Danorum. Horvendill, le père d'Amleth est assassiné par son frère Feng, qui par la suite épouse Gerutha, la veuve de sa victime. Amleth feint alors la folie afin d’être épargné. Il évite le piège d’une jeune fille et tue un espion dissimulé dans la chambre de sa mère Gerutha. Amleth parvient à intercepter un courrier destiné au roi d'Angleterre et commanditant son assassinat, ce sont les deux messagers qui sont assassinés à sa place. Amleth épouse alors la fille du roi d’Angleterre, retourne au Danemark et assassine Feng que le roi d’Angleterre a cependant secrètement promis de venger. À cette fin, il envoie Amleth auprès de la reine d’Écosse, qui tombe amoureuse de lui et l’épouse à son tour. Amleth vainc alors le roi d’Angleterre et retourne avec ses deux épouses au Jutland[4].

Correspondances

  • Prince Hamlet / Amleth
  • Claudius / Feng
  • Roi Hamlet / Horvendill
  • Gertrude / Gerutha
  • Polonius / un espion
  • Ophélie / une jeune fille
  • Rosencrantz / un messager
  • Guildenstern / un messager

Personnages

Personnages principaux

Henry Fuseli, Hamlet et le spectre de son père
JB Faure en Hamlet,
photo de Charles Reutlinger, ca 1875
Eugène Delacroix, Hamlet et sa mère ( Polonius derrière la tapisserie)
representation, Polonius dans sa maison
John Everett Millais, La mort d'Ophélie

Le prince Hamlet est le fils du premier roi du Danemark, également nommé « Hamlet ». Il est étudiant à l'université de Wittenberg. Le spectre de son père le charge de venger son meurtre. Il y parvient enfin, mais seulement après que la famille royale a été évincée et que lui-même a été mortellement blessé par Laërte d'un coup d'épée empoisonnée.

Claudius, oncle du prince Hamlet, est l'actuel roi auto-proclamé du Danemark. Il s'est marié avec la veuve de son frère, auquel il a succédé . Le spectre de ce dernier accuse Claudius de l'avoir assassiné pendant son sommeil, en lui versant un poison mortel dans l'oreille. À la fin de la pièce, Claudius est tué par le Prince Hamlet.

Le roi Hamlet (désigné comme « le spectre ») : au début de la pièce, le spectre du roi Hamlet apparaît à son fils et le presse de venger son empoisonnement par Claudius. Hamlet s'interroge : s'agit-il du fantôme de son père ou bien est-il l'objet d'un démon ? Il n'aura pas de réponse définitive.

Gertrude, mère du prince Hamlet et veuve du roi défunt, se remarie peu après au frère de ce dernier, ce que le prince Hamlet, et toute l'époque de Shakespeare, considèrent comme un inceste. Elle meurt accidentellement en buvant le vin empoisonné destiné à Hamlet.

Polonius, chambellan du roi Claudius. Père de Laertes et d'Ophélie. Il est l'homme le plus apprécié du royaume ne donnant que des bonnes nouvelles et informations au roi et aidant beaucoup le royaume. Il s'inquiète de la relation amoureuse du prince Hamlet et d'Ophélie, sa fille. Il craint qu'Hamlet ne prenne sa virginité et ne l'épouse pas. Il interdit cette relation à sa fille. Il est tué par erreur par Hamlet à travers une tapisserie derrière laquelle il espionnait ce dernier. Sa fin tragique aura de graves conséquences et perturbera totalement la vie de ses enfants.

Laertes, fils de Polonius, est profondément attaché à sa sœur Ophélie. Il est en France pendant la majeure partie de la pièce. Apprenant la fin tragique de son père, il ne songe qu'à le venger. À la fin de la pièce, en raison de l'implication d'Hamlet dans la mort de sa sœur, il fomente avec Claudius un duel dans lequel il tue Hamlet. Hamlet le tue de la même épée dont il ignore qu'elle est empoisonnée.

Ophélie, fille de Polonius, et Hamlet partagent une idylle bien qu'ayant été implicitement mis en garde contre l'impossibilité d'un mariage. Hamlet l'éconduit pour accréditer sa propre folie. La mort de son père la rendra folle et elle se donnera la mort en se noyant dans un ruisseau.

Horatio, ami d'Hamlet, n'est pas impliqué dans les intrigues de la cour. Il sera le seul personnage important à survivre à l'heure du dénouement et à pouvoir porter l'histoire d'Hamlet à la postérité.

Rosencrantz et Guildenstern, amis d'Hamlet, retournés par Claudius pour le surveiller. Hamlet les soupçonne rapidement. Ils seront exécutés en Angleterre.

Fortinbras, prince norvégien, est le fils du roi de même nom tué au champ de bataille par le père d'Hamlet. Le prince Fortinbras espère une vengeance.

Personnages secondaires

Nommés

Marcellus

officier, apparaît au début de la pièce avec Hamlet et Horatio.

Bernardo

officier, apparaît au début de la pièce avec Marcellus.

Francisco

soldat, relevé de son tour de garde par Bernardo.

Reynaldo

serviteur de Polonius.

Voltimand et Cornélius

courtisans et ambassadeurs du roi.

Osric

courtisan, arbitre du combat entre Hamlet et Laerte.

Non nommés

Serviteurs, soldats, officiers, fossoyeurs, dames, ...

Passages célèbres

To be or not to be

Le monologue d'Hamlet est peut-être le passage le plus célèbre de toute la littérature anglaise : Acte 3 scène 1.

To be, or not to be: that is the question:
Whether 'tis nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune,
Or to take arms against a sea of troubles,
And by opposing end them? To die: to sleep;
No more; and by a sleep to say we end
The heart-ache and the thousand natural shocks
That flesh is heir to, 'tis a consummation
Devoutly to be wish'd. To die, to sleep;
To sleep: perchance to dream: ay, there's the rub;
For in that sleep of death what dreams may come
When we have shuffled off this mortal coil,
Must give us pause: there's the respect
That makes calamity of so long life;
For who would bear the whips and scorns of time,
The oppressor's wrong, the proud man's contumely,
The pangs of despised love, the law's delay,
The insolence of office and the spurns
That patient merit of the unworthy takes,
When he himself might his quietus make
With a bare bodkin? who would fardels bear,
To grunt and sweat under a weary life,
But that the dread of something after death,
The undiscover'd country from whose bourn
No traveller returns, puzzles the will
And makes us rather bear those ills we have
Than fly to others that we know not of?
Thus conscience does make cowards of us all;
And thus the native hue of resolution
Is sicklied o'er with the pale cast of thought,
And enterprises of great pith and moment
With this regard their currents turn awry,
And lose the name of action.--Soft you now!
The fair Ophelia! Nymph, in thy orisons
Be all my sins remember'd.


«Être, ou ne pas être, c’est là la question.
Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir
la fronde et les flèches de la fortune outrageante,
ou bien à s’armer contre une mer de douleurs
et à l’arrêter par une révolte? Mourir.., dormir,
rien de plus... et dire que par ce sommeil
nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles
qui sont le legs de la chair: c’est là un dénouement
qu’on doit souhaiter avec ferveur. Mourir.., dormir,
dormir! peut-être rêver! Oui, là est l’embarras.
Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort,
quand nous sommes débarrassés de l’étreinte de cette vie ?
Voilà qui doit nous arrêter. C’est cette réflexion-là
qui nous vaut la calamité d’une si longue existence.
Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde,
l’injure de l’oppresseur, l’humiliation de la pauvreté,
les angoisses de l’amour méprisé, les lenteurs de la loi,
l’insolence du pouvoir, et les rebuffades
que le mérite résigné reçoit d’hommes indignes, s’il pouvait en être quitte
avec un simple poinçon? Qui voudrait porter ces fardeaux,
grogner et suer sous une vie accablante,
si la crainte de quelque chose après la mort,
de cette région inexplorée,
d’où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté,
et ne nous faisait supporter les maux que nous avons
par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas?
Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches;
ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent
sous les pâles reflets de la pensée;
ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes
se détournent de leur cours, à cette idée,
et perdent le nom d’action... Doucement, maintenant!
Voici la belle Ophélia... Nymphe, dans tes oraisons
souviens-toi de tous mes péchés.»[5]

Psychocritique

Dans le droit fil de l'interprétation de Freud, l'analyse psychocritique s'appuie sur un commentaire serré de l'œuvre, notamment, le monologue III,1.

Passage clé dans lequel le héros éponyme nous révèle et sonde lui-même sa dualité profonde : la source tragique de sa procrastination. Deux désirs antinomiques le paralysent littéralement. Nous sommes au cœur de la tragédie œdipienne et l'ambivalence de chacun des deux désirs devient ingérable dans la réalité objective. D'où cette évocation de la mort ironiquement associée au sommeil : ce moment où l'activité psychique n'est plus régentée par les mêmes lois et les mêmes tabous. Les rêves permettent une réalisation indirecte et symbolique, tout comme la création artistique: de fait, la seule action dont Hamlet sera capable sera la mise en scène du fratricide qu'il reprend donc indirectement à son compte, dramatisant le tabou parricide. On comprend mieux alors le sadisme dont est empreint le dialogue avec Ophélie immédiatement après, la portée de la situation triangulaire dans l'appartement de la reine (III,4): nouvelle dramatisation de l'acte impossible: 'I took thee for thy better' (je t'ai pris pour un autre qui te serait supérieur), Hamlet avait pris Polonius pour un rat, il s'agit d'une insulte. La profondeur de la relation mère-fils transparaît dans la métaphore filée de l'oreille, associée au poison fratricide / parricide mais aussi à la puissance du Verbe: 'These words like daggers enter in my ears' (« Ces paroles sont comme des poignards qui entrent dans mes oreilles »[réf. nécessaire]).

La structure même de la tragédie reflète l'obsession de l'impossible désir ambivalent : les relations entre les divers personnages, y compris les personnages secondaires sont autant de projections du même thème essentiel: une mise en abîme de la tragédie nodale: Hamlet / Ophélie, Polonius / Ophélie, Ophélie / Laertes, Hamlet / Claudius / Polonius / le fantôme du père / Horatio / Rosencrantz-Guildenstern, puis Fortinbras. La mise en abîme agit comme le miroir dans lequel Hamlet reconnaîtra l'effroyable révélation.

Le surnaturel n'est pas une simple convention donnant le point de départ de la tragédie: il relève d'une réalité psychique. Comme un symptôme névrotique, il est l'objectivation d'une obsession refoulée. I,2: Horatio semble confirmer l'existence du fantôme mais son expérience là aussi nous ramène au processus du rêve: à l'instant même où il semble sur le point de communiquer avec cette apparition, le chant du coq le ramène à la réalité du monde diurne!

L'étude des différentes œuvres met en lumière la nature obsessionnelle de cette situation triangulaire qui devient véritablement poignante dans les Sonnets. L'analyse psychocritique permet de démontrer les mécanismes inconscients du processus de la création artistique (sublimation), de mieux percevoir la relation intime entre le poète et son œuvre, ici, entre Shakespeare et les diverses avatars de son double.

Postérité

La pièce dans la pièce

Les allusions à la pièce de Shakespeare sont très nombreuses dans la littérature, les arts plastiques et le cinéma.

Adaptations

Opéra

Hamlet fut adapté à l'opéra par Ambroise Thomas, sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier (1868).

Littérature

Ophélie (1870) d'Arthur Rimbaud se concentre sur le suicide de la jeune fille.

Les Moralités légendaires (1887) de Jules Laforgue, recueil de six nouvelles, contient un texte intitulé Hamlet ou les suites de la piété fatale dont le titre annonce l'interprétation qu'en donne Laforgue.

Plus récemment, Rosencrantz et Guildenstern sont morts, de Tom Stoppard, créé en 1966 au festival « off » d'Édimbourg, reprend le matériau dramatique de la pièce de Shakespeare du point de vue de deux personnages mineurs. Stoppard en tirera le film du même nom, Rosencrantz et Guildenstern sont morts, en 1990. Hamlet-machine de Heiner Müller, Enquête sur Hamlet. Le dialogue de sourds de Pierre Bayard, et dans un registre plus comique, les auteurs de bande dessinée français Marcel Gotlib et Alexis qui ont parodié la pièce dans l'un des épisodes de Cinémastock, paru chez Pilote en 1972.

Dans le livre Sauvez Hamlet de l'auteur britannique Jasper Fforde, Hamlet interprète son propre personnage, tiré de son roman pour aller vivre dans le monde réel et ainsi se rendre compte de la façon dont les gens le perçoivent.

Arts plastiques

Illustration de l'édition de 1709, apparition du fantôme dans la chambre de Gertrude
L’iconographie d’Hamlet comporte de nombreux portraits d’acteurs célèbres dans le rôle titre, ici David Garrick (1717-1779)
Distillée par le temps, l’icône Hamlet à Stratford upon Avon par le sculpteur Ronald Gower (1888)

La pièce a été également source d’inspiration pour de nombreux artistes, sculpteurs, peintres ou graveurs[6]. Certaines scènes, les apparitions du fantôme, la représentation de la Souricière, la mort d’Ophélie mais surtout Hamlet jouant avec le crâne de Yorick deviennent de véritables icônes[7].

Premières éditions illustrées

La première illustration gravée pour Hamlet parut dans l'édition illustrée des œuvres de Shakespeare publiée en 1709 par Jacob Tonson[8]. Hamlet apparaît dans le volume 5, avec une gravure en frontispice représentant la seconde apparition du fantôme[9]. Cette représentation, comme celles qui illustrent les éditions qui allaient alors se succéder jusqu’en 1740[10], pourrait être inspirée d’une mise en scène contemporaine[9].

En 1740, l’édition de Theobald fit le choix d’une nouvelle iconographie, celle de la première apparition du fantôme sur les murailles d'Elseneur (Hamlet, acte I, sc. iv)[11]. En 1744 parut une nouvelle édition des œuvres complètes, illustrée par Francis Hayman et Hubert François Gravelot[12] qui firent le choix d’une autre scène : celle de la représentation donnée par les acteurs itinérants devant le roi et la reine (Hamlet, acte III, sc. ii).

Premières peintures

Les illustrations de Hayman étaient si populaires que le propriétaire de « Vauxhall Gardens », Jonathan Tyers, lui avait commandé des toiles de très grand format pour décorer le « Pavillon du Prince de Galles » ; parmi elles figurait la scène de la pièce de théâtre de l'acte III[13]. L’époque se passionnait pour le théâtre et les artistes, comme Hayman et William Hogarth, se spécialisèrent dans l’illustration des pièces mais également les portraits d’acteurs célèbres sur scène. Il existe ainsi plusieurs portraits de l’acteur David Garrick, notamment dans la scène du fantôme (I, iv) où il s’était particulièrement illustré[14]. La popularité du théâtre shakespearien incita alors le graveur et éditeur John Boydell à se lancer dans un ambitieux projet qui comportait l’ouverture d’une galerie d’exposition, la Boydell Shakespeare Gallery qui devait ouvrir le 4 mai 1789 et possédait alors 34 tableaux.

Article détaillé : Boydell Shakespeare Gallery.

De cette entreprise restent des œuvres de Benjamin West (1792), et Richard Westall.

Le XIXe siècle

Une représentation de Hamlet en France en 1827 inspira les peintres romantiques Achille Devéria et Eugène Delacroix (1830, 1835 et 1839). Le succès de la pièce fut tel qu’Hamlet fut adapté à l'opéra par Ambroise Thomas en 1868. La mise en scène montrait pour la première fois la pièce d’eau où se noie Ophélie, donnant lieu à une nouvelle iconographie de ce personnage[15].

Les artistes qui se sont notamment illustrés dans la représentation d’Hamlet sont Heinrich Füssli (1780-5), Thomas Lawrence (1802), John Everett Millais (1850), Gustave Moreau, Mikhal Vrubel (1883), Edwin Austin Abbey (1897).

Au cinéma

Sarah Bernhardt dans le rôle d'Hamlet

La première adaptation de la pièce pour le cinéma est un film français qui s'intitule Le Duel d'Hamlet; il est réalisé par Clément Maurice avec Sarah Bernhardt dans le rôle d'Hamlet. De nombreuses adaptations[16] suivront, notamment Hamlet de Svend Gade et Heinz Schall en 1920, avec encore une femme, Asta Nielsen dans le rôle titre. Dans son Hamlet de de 1948, Laurence Olivier utilise les ressources propres à ce nouveau médium pour donner du célèbre monologue une version en voix off qui renouvelle la scène; en 1969, Tony Richardson donne sa version de l’œuvre : Hamlet suivi en 1990 par Franco Zeffirelli (Hamlet), en 1996 par Kenneth Branagh (Hamlet) et en 2000 par Michael Almereyda (Hamlet).

À côté des adaptations de la pièce pour le grand écran, des films comme To be or not to be (1942) d'Ernst Lubitsch qui met en abyme la pièce de Shakespeare et Django porte sa croix (1968) d'Enzo G. Castellari qui en transpose l’intrigue dans le monde du Western, sont des exemples de la popularité de l'œuvre de Shakespeare. En 1995, Kenneth Branagh avait déjà approché la pièce dans A Midwinter's Tale (Jeu de mots sur les titres de The Winter's Tale et Midsummer's Night's Dream) où un metteur en scène au chômage accepte de monter un Hamlet comme spectacle de Noël dans une petite église de la province anglaise.

Notes

  1. La monarchie est élective, et non héréditaire au Danemark
  2. Hamlet, I, 2
  3. Un acte considéré comme incestueux par les canons religieux de l'époque
  4. (en) Le récit de Saxo Grammaticus
  5. Hamlet, III. 1, traduction de François-Victor Hugo
  6. Voir (en) Alan R. Young, Hamlet and the Visual Arts, 1709-1900, University of Delaware Press, 2002, 405 p. (ISBN 0874137942) 
  7. Young_2002, p.167
  8. Young_2002, p.17
  9. a  et b Young_2002, p. 21
  10. Young_2002, p. 27
  11. Young_2002, p. 28
  12. Young_2002, p. 30
  13. Young_2002, p. 34
  14. Young_2002, p.35 sq.
  15. Young_2002, p. 118
  16. Le British Universities Film & Video Council (Bufvc) a dressé une liste quasi exhaustive de toutes les adaptations (films, télévisions etc.) de pièces de Shakespeare, dont Hamlet. (en) An International Database of Shakespeare on Film, Television and Radio

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