- Géographie De La Corée Du Nord
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Géographie de la Corée du Nord
Géographie de la Corée du Nord Continent Asie Région Asie de l'Est Coordonnées 40° 00' N 127° 00' E Superficie 97e rang mondial
120'540 km²
Terres : 99,9 %
Eau : 0,1 %Côtes 2'495 km Frontières Total 1'673 km
République populaire de Chine 1'416 km, Corée du Sud 238 km, Russie 19 km
Altitude maximale 2'744 m (mont Paektu) Altitude minimale 0 m (mer du Japon) Plus long cours d'eau Yalou Plus importante étendue d'eau ? La Corée du Nord (officiellement la République populaire démocratique de Corée), est un pays d’Asie orientale, au nord de la péninsule de Corée.
Sommaire
Géographie physique
D'une superficie de 120 538 km², il est bordé au nord par la Chine (frontière 1 416 km), au nord-est par la Russie (frontières de 19 km) et au sud par la Corée du Sud (frontières de 238 km). Ses frontières maritimes sont à l’est par la mer du Japon, appelée par les Coréens mer de l'Est [1] et à l’ouest par la mer Jaune, mer bordière de la mer de Chine orientale.
Les principaux fleuves sont le Yalou (appelé Amnok par les Coréens) et le Tumen.
La ville la plus importante est Pyongyang, les autres principales villes du pays sont Chongjin, Wonsan, Nampo, Kaesong et Hamhung.
Le point culminant est le Mont Paektu (2 750 m), cinquante montagnes dépassant par ailleurs 2 000 m (pour la plupart situées dans le Hamgyong). Les trois quarts du pays sont montagneux ou constitués de plateaux.
Le climat est de type tempéré continental, caractérisé par une amplitude annuelle de 35°C à Pyongyang (la température moyenne au mois de janvier est de - 8°C et celle du mois de juillet est 27°C) et des étés chauds et humides. Les précipitations annuelles atteignent 916 mm à Pyongyang et 1 400 mm à Wonsan, sur la côte est.
Organisation administrative
Administrativement, la Corée du Nord compte neuf provinces et quatre villes sous statut administratif propre.
Les neuf provinces sont [2] :
- Kangwon, au sud-est (principales villes : Wonsan, chef-lieu de province, et Kosong), où se situent les monts Kumgang ou Kumgangsan ("san" signifie montagne en coréen) ;
- Jagang, au nord-ouest, frontalière avec la Chine (chef-lieu de province : Kanggye) ;
- Ryanggang, au nord (chef-lieu de province : Hyesan), le Mont Paektu, point culminant de la Corée du Nord à la frontière sino-coréenne, appartient au Ryanggang ;
- les deux provinces du Nord et du Sud Pyongan, à l’ouest, dont les chef-lieux sont respectivement Sinuiju, à la frontière chinoise, et Pyongsong ; les monts Myohyang sont à la limite de la province du Sud Pyongan et du Jagang ;
- les deux provinces du Nord et du Sud Hamgyong (chef-lieux de province : respectivement Chongjin et Hamhung, au nord-est du pays (autre ville importante : le port de Sinpo dans le Sud Hamgyong ;
- le nord et le sud Hwanghae, à l’extrême-sud du pays (chefs-lieux de province : Sariwon et Haeju).
Les quatre villes ayant un statut particulier sont Pyongyang et sa province, Nampo, la conurbation de Rajin-Sonbong et Kaesong, les deux derniers cités étant également des zones économiques spéciales.
Environnement
Faune
La faune nord-coréenne fait partie d'un ensemble plus vaste qui regroupe le nord-est de la Chine et l'est de la Sibérie. Elle compte notamment des ours bruns et noirs, des tigres (dont le tigre en Corée appartenant à la sous-espèce du tigre de Sibérie), des zibelines, des cerfs et des sarcelles du lac Baïkal. Parmi les espèces avicoles, le pic-vert noir à ventre blanc est propre au nord de la Corée [3].
Flore
La République populaire démocratique de Corée abrite plusieurs parcs naturels, en particulier dans les régions des Monts Chilbo, Paektu, Kuwol, Myohyang et Kumgang[3].
En 2004, une nouvelle espèce de pins blancs, le pin blanc de Corée, a été découverte en Corée, dans le village de Raengjong-gol, dans l’arrondissement de Rinsan (province du Hwanghae du Nord) [4].
Problèmes environnementaux
Pollution
Selon Jeong Hoi-sung, chercheur à l'Institut coréen de l'environnement, l’ensemble de la péninsule coréenne pourrait être la zone la plus atteinte par les pluies acides au cours du XXIe siècle en raison de sa position géographique, entre la Chine et le Japon industrialisés, et du caractère transfrontalier de ce phénomène.
En outre, la température moyenne annuelle en Corée du Sud, qui était comprise entre 10 et 11 degrés Celsius de 1908 à 1940, a atteint 12 à 13 degrés après 1970. Cette augmentation de la température a aussi un effet sur le niveau de la mer.
Les experts de l'Institut coréen de l'environnement estiment ainsi que l'augmentation du niveau de la mer autour de la péninsule sera comprise entre 33,9 et 40,7 centimètres d'ici 2090. Les zones côtières de l'ouest et du sud sont considérées comme plus vulnérables que la côte est, mais c’est surtout la Corée du Nord qui devrait être touchée [5].
Byon Byung-seol, un chercheur à l'Institut coréen de l'environnement, a mentionné les problèmes environnementaux suivants en Corée du Nord [6] :
- les habitants de zones industrielles telles que Hungnam, Hamhung, Chongjin, Wonsan, Nampo et Songrim souffriraient de dermatites et de maladies respiratoires à cause des gaz émanant d'usines.
- les déchets liquides provenant d'usines seraient rejetés dans les rivières sans avoir été purifiés, ce qui a éradiqué tous les poissons dans plusieurs d'entre elles.
- afin de nourrir sa population, des zones immenses de forêts ont été dévastées (passant de 97 726 kilomètres carrés en 1970 à 75 330 kilomètres carrés en 1998) et de grandes surfaces de terre polluées et acidifiées par l'emploi massif d'engrais et de produits chimiques.
Ces problèmes auraient également eu certaines conséquences néfastes pour leurs voisins régionaux, notamment la Corée du Sud. D'autre part, certaines des mesures de surexploitation des terres destinées à nourrir la population ont finalement conduit à une baisse de plus d'un tiers de la production effective des céréales.
Toujours selon l’Institut coréen de l’environnement, les problèmes d’environnement en Corée du Nord ressemblent à ceux de la Corée du Sud dans les années 1970. Ces problèmes, principalement liés à l‘industrie, sont qualifiés de «pollution de production», par opposition à la «pollution de consommation» que connaît aujourd’hui la Corée du Sud et caractérisée par les conséquences d'une urbanisation rapide que sont l’émission de gaz automobiles, l’évacuation des eaux usées des habitations, etc... [7].
La vulnérabilité aux aléas climatiques : les inondations
En 1967, 1995, 2006 et 2007 le pays a été soumis à de très fortes inondations qui ont entraîné de lourdes pertes humaines et matérielles.
Programme de coopération environnementale
En mars 2006, la Corée du Nord a adopté une loi relative à la reconnaissance des effets sur l'environnement, laquelle dispose notamment que la Corée du Nord va continuer à « développer les échanges et la coopération pour reconnaître les effets sur l'environnement et cesser les développements et les constructions préjudiciables à l'environnement »[8].
Cette loi complète un dispositif législatif et d'engagements internationaux théoriquement très complet pour protéger l'environnement : selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), « la RPDC a révisé son cadre légal et administratif et a désigné la protection de l’environnement comme une priorité dans toutes les pratiques de production et comme une condition au développement durable. Elle a adopté des lois nationales sur les forêts, la pêche, les ressources hydrologiques et la pollution marine. Le pays - qui abrite des espèces sérieusement menacées comme le léopard de l’Amour, l’ours brun d’Asie et le tigre de Sibérie - a aussi signé les accords internationaux de l’environnement comme la Convention sur la diversité biologique »[9].
Ces choix s'inscrivent dans le cadre du lancement en août 2004, conjointement par la Corée du Nord et le Programme des Nations unies pour le développement, de la première évaluation de l'état de l'environnement en Corée du Nord : les catastrophes climatiques des années 1990 et la déforestation conduite pour accroître les terres agricoles se sont en effet traduites par une pollution accrue de l'eau, de l'air et des terres. (sources : fil-info France du 28 août 2004, [10].
En coopération avec l'agence suédoise de développement international, l'ONG lyonnaise Triangle génération humanitaire a conduit, de janvier à décembre 2005, un programme de reforestation et protection de l'environnement dans les provinces de sud Pyongyang et sud Hwangae[11].
Par ailleurs, la zone démilitarisée, entre les deux Corée, accueille désormais une faune et une flore parmi les plus riches au monde.
En 2004, la biosphère du mont Kuwol a été classée au Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO [12], à l'instar de la biosphère du mont Paektu.
Référence
- ↑ voir à ce sujet la section dédiée dans l'article Mer du Japon
- ↑ Voir notamment le site du ministère sud-coréen de la réunification
- ↑ a et b Robert Willoughby, "North Korea. The Bradt Travel Guide, éditions Bradt, 2003, pp. 7-8.
- ↑ (fr) Le pin blanc de Corée
- ↑ source : The Korea Times
- ↑ (en) North Korea’s Environment Becoming Ruined
- ↑ (en) Acid Rain Pollutes Korea
- ↑ (en) [1] (site apparemment non accessible)
- ↑ source : UNEP news, revue interne au PNUD : sur le site "Korea is one"
- ↑ [2] et UNEP news, revue interne au PNUD : sur le site "Korea is one"
- ↑ source : site de Triangle Génération Humanitaire
- ↑ source : le site "Korea is one"
Voir aussi
Catégorie : Géographie de la Corée du Nord
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