Tigre de Siberie

Tigre de Siberie

Tigre de Sibérie

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Tigre de Sibérie
 Tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica) au zoo de Hanovre
Tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica)
au zoo de Hanovre
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Carnivora
Sous-ordre Feliformia
Famille Felidae
Sous-famille Pantherinae
Genre Panthera
Espèce Panthera tigris
Sous-espèce
Panthera tigris altaica
Temminck, 1844
Répartition géographique
Panthera tigris altaica dark world.png
Statut de conservation IUCN :

CR C2a(ii) - 1996 :
En danger critique d'extinction
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Statut CITES : Cites I.svg Annexe I ,
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Le tigre de Sibérie ou tigre de l'Amour (Panthera tigris altaica) est la plus grande sous-espèce du tigre.

Sommaire

Apparence

Il se distingue des autres sous-espèces de tigres par une fourrure plus épaisse et de couleur plus claire en hiver, ce qui lui permet de supporter les baisses de températures hivernales de son aire de répartition (voir ci-dessous) et de se camoufler dans la neige. C'est le plus grand et le plus puissant félidé au monde. Son poids peut aller jusqu'à 350 kg (le plus gros tigre de Sibérie qui ait jamais été pesé atteignait les 384 kg), il a en général un corps plus long et plus massif que tigre du bengale,et des pattes plus larges;cependant sa taille au garrot ne dépasse pas 90 centimètres de haut.

Répartition

Son aire de répartition s'étend du bassin de l'Amour-Oussouri à la Chine septentrionale et la Corée. Son habitat favori est les forêts de conifères. Selon WWF, il ne reste que 360 à 400 tigres de Sibérie présents à l'état sauvage sur les territoires de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord[1].

La présence des tigres en Corée

Alors que les derniers tigres à l'état sauvage auraient disparu du sud de la péninsule coréenne en 1922, des tigres de Sibérie ont été importés en Corée du Sud en 1986.

Depuis que la Corée du Sud a importé des tigres, le premier tigre né dans le sud de la péninsule est mort à l'âge de dix-sept ans en décembre 2006. Il s'appelait « Paektu », référence au mont Paektu, point culminant de la Corée. Fin 2006, 18 autres tigres étaient nés en Corée du Sud depuis 1986[2].

Phylogenèse

Article détaillé : Sous-espèce du tigre.

En 2009, une étude menée sur les haplotypes d'ADN mitochondrial de vingt tigres de la Caspienne (Panthera tigris virgata) sauvages[Note 1] a montré que cette sous-espèce est très proche du tigre de Sibérie. Des analyses phylogéographiques complémentaires révèlent que le plus proche ancêtre commun de ces deux sous-espèces date d'il y a 10 000 ans seulement. Les auteurs supposent que cet ancêtre, parti de l'est de la Chine aurait colonisé l'Asie centrale en passant par le corridor de Gansu et également traversé la Sibérie[3].

Reproduction

Article détaillé : Cycle de vie du tigre.

Ils atteignent leur maturité sexuelle vers 3-5 ans. Leur gestation dure 95 à 112 jours. Leur portée est d'environ 3 à 4 petits mais cela peut aller jusqu'à 7. Quant aux chiffres liés à la reproduction, ils sont sensiblement identiques à ceux des autres sous-espèces. Bien que leur reproduction soit assez difficile en zoo, deux tigres de Sibérie sont nés dans le zoo de la ville roumaine de Galati le 21 mai 2007[4].

Alimentation et chasse

Malgré sa force et l'acuité de ses sens, le tigre de Sibérie doit passer beaucoup de temps à la chasse et ne réussit à tuer qu'une fois sur dix. Il chasse essentiellement les cervidés et les sangliers, mais il peut également nager pour pêcher du poisson. La morphologie du tigre de Sibérie est adaptée aux grosses proies telles que les buffles, les cerfs, les élans, bisons et les cochons sauvages. Quand il le peut, le tigre choisit d’attaquer des animaux jeunes, vieux ou boiteux, qui auront moins de réflexes et seront moins rapides, afin de faciliter l’attaque.

Il approche à environ 10-25m de sa proie avant de bondir pour saisir l'animal à la nuque, les pattes postérieures plantées au sol. Les petites proies sont tuées par la morsure à la nuque, mais les grosses proies sont renversées au sol et étouffées par morsure à la gorge. Il chasse à l’affût et à l’approche, préférant tendre une embuscade plutôt que de poursuivre sa proie.

Le pelage d’hiver du tigre de Sibérie est plus épais et long ce qui lui permet de résister à des températures allant jusqu’à -45C. Le mâle vit solitaire et repousse les autres mâles. Les mâles et les femelles marquent leur territoire en urinant et en griffant les arbres. Ce félin est un très bon nageur, il peut parcourir facilement un lac de 5 km à la nage

Le tigre de Sibérie et l'homme

Le tigre dans le folklore et la culture de la Corée

Le tigre est un des animaux légendaires de la culture coréenne, très présent notamment dans les contes coréens[5].

Le tigre est surtout le symbole du pouvoir, de la puissance et de la férocité : les « cinq tigres » désignent des soldats courageux qui gardent les quatre points cardinaux et le centre. Le tigre avait aussi la réputation de repousser les démons[6].

Un proverbe coréen dit « Quand on parle du tigre, il arrive », qui est un équivalent du proverbe français « Quand on parle du loup on en voit la queue »[7].

Protection

Sa fourrure a une très grande valeur marchande en Asie (environ 10 000 €), et dans tout l'extrême orient, on attribue à ses organes des vertus curatives quasi-miraculeuses. Ses os sont utilisés dans la pharmacopée chinoise. Le tigre de Sibérie est protégé par la « Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction », CITES (acronyme de l'anglais Convention of International Trade of Endangered Species). Il fait par ailleurs l'objet de programmes d'élevage en parcs zoologiques. Il est aussi protégé par la WWF.


Galerie d'images

Notes et références

Notes

  1. Les spécimens utilisés sont issus des collections des museums. Le choix s'est porté sur les tigres dont l'aire de collecte correspondait à l'aire de distribtion supposée du Tigre de la Caspienne.

Références

  1. Source : WWF, site junior de la fédération belge
  2. Source : dépêche de l'agence KBS, 13 décembre 2006
  3. C. Driscoll, N. Yamaguchi, G. Bar-Gal, A. Roca, S. Luo, D. Macdonald et S. O'Brien, « Mitochondrial phylogeography illuminates the origin of the extinct caspian tiger and its relationship to the amur tiger », dans PLoS ONE, vol. 4, 2009 [texte intégral (page consultée le 25 août 2009)] 
  4. Source : "Rare Siberian tiger cubs born at zoo", dépêche de l'agence Reuters, 26 juillet 2007
  5. Voir la présentation de l'ouvrage "Tigre et kaki et autres contes de Corée" à cette adresse
  6. Source : le site resonnance.free.fr, symboles de l'Asie
  7. Source : André Fabre, "Le coréen sans peine", Assimil, 1999, pp. 55-56. ISBN 2-7005-0190-X

Références externes

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