- Guy Bara
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Guy Bara, de son vrai nom Guy Willems[n. 1], né à Riga (Lettonie) le 11 juillet 1923 et mort à Marseille (France) le 18 juin 2003 est un auteur de bande dessinée belge. Sa principale réalisation est le strip humoristique Max l'explorateur, l'une des rares créations européennes à dépasser les 7.000 strip[1]. Il privilége un dessin clair, très lisible, entièrement au service de l'humour[2].
Sommaire
Biographie
Fils de diplomates belges, Guy Bara naît à Riga où son père était en poste[3]. Tout en suivant des études à l'Institut Saint-Boniface à Bruxelles, il voyage beaucoup durant sa jeunesse. En 1945, il fonde l'hebdomadaire humoristique Le Faune. De 1946 à 1949, il travaille pour la publicité. En 1948, il publie ses premiers dessins, des caricatures, pour La Dernière Heure avant de devenir en 1949 rédacteur en chef du journal d'actualité Vivre. En 1950, il s'installe à Paris et prend son pseudonyme.
En 1954, il crée Max l'explorateur[3]. Ces strips humoristiques et muets sont publiés durant une trentaine d'années dans des quotidiens de plus de 40 pays, comme France Soir, Le Soir, Het Laatste Nieuws, Cork Observer', etc. En 1960, il crée pour le périodique publicitaire Les Histoires de Bonux-Boy la bande dessinée Kéké le Perroquet (1960-1961), reprise ensuite dans Spirou (1963-1968). En 1964, il adapte dans la même revue avec le concours de Maurice Rosy Max l'explorateur en histoires longues. Quelques gags et récits courts écrits par Vicq sont également publiés jusqu'en 1966. Il collabore pendant plusieurs années au journal belge le Pourquoi Pas? fournissant dessins d'actualité, politiques et caricatures.
Il passe ensuite au Journal de Tintin, dans lequel il publie Éphémère et Rabudol (souvent sur des textes de Vicq, 1968-1974), des gags de Max l'explorateur (1968-1973) puis Les Cro-Magnon (1973-1976)[3]. De 1971 à 1973, il dirige le magazine d'humour dans le domaine médical, L'Œuf. En 1975, il fait de Philibert, un ami de Kéké, le héros d'une nouvelle série dans Fripounet. En 1976, il crée Chéris de l’Olympe dans Formule 1. Puis il reprend Les Cro-Magnons dans l'hebdomadaire allemand Zack (1978) et dans Super As (1979-1980). Dans ce dernier périodique, il crée ensuite Sigi le Franc.
En 1981, il publie quelques gags de Parmezan dans Pif Gadget[3]. Cette année-là, il reprend pour Spirou la série Chéris de l’Olympe sous le nom Lamybidas (1981-1985) puis y crée Dugazon (1982-1984). Il publie également deux courts récits mettant en scène Max (1984-1985). De 1982 à 1993, Tintin publie des gags des Cro-Magnons mais dans cette décennie, Bara se consacre progressivement à la peinture. Ainsi, il ne participe pas à la production des dessins animés de Max l'explorateur par la RTBF au milieu des années 1980. Il meurt le 18 juin 2003 d'un arrêt cardiaque à Marseille.
Selon Patrick Pinchart, si Max l'explorateur est un strip rythmé et drôle, où Bara propose une satire féroce de la société de son temps matinée d'absurde et de dérision, la plupart de ses bandes dessinées au format franco-belge classique sont des « séries alimentaires » basées sur des concepts éculés qui ne tiennent pas la longueur et dont les textes sont mal écrits[1].
Notes et références
Notes
- Patrick Gaumer ainsi que de nombreux sites internet indiquent comme nom réel Guy Herzog. Cependant, le vice-consul de Belgique à Riga en 1925 s'appelait Willem Willems, ce qui rend plus plausible cette hypothèse. Le BDM,
Références
- Pinchart (1984)
- Gaumer (2004)
- Pour ce paragraphe, sauf précision : Gaumer (2004).
Documentation
- Patrick Gaumer, « Bara », dans Larousse de la BD, Paris : Larousse, 2004, p. 47
- Patrick Pinchart, « Sigi contre Attila », dans Les Cahiers de la bande dessinée n°57, avril-mai 1984, p. 55
Catégories :- Auteur belge de bande dessinée
- Collaborateur au journal Spirou
- Naissance en 1923
- Décès en 2003
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