- Guevenatten
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Guevenatten Administration Pays France Région Alsace Département Haut-Rhin Arrondissement Altkirch Canton Dannemarie Code commune 68114 Code postal 68210 Maire
Mandat en coursBernard Schittly
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la porte d'Alsace Démographie Population 132 hab. (2008) Densité 61 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 305 m — maxi. 371 m Superficie 2,15 km2 Guevenatten est une commune française, située dans l'aire urbaine de Mulhouse. Elle se trouve dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace.
Sommaire
Géographie
Situé à 6 km au nord-ouest de Dannemarie, ce village-rue occupe un site assez rare dans le Sundgau, puisqu'il est perché sur la ligne des crêtes séparant les vallées du Traubach et du Soultzbach, tous deux affluents de la rive gauche de la Largue.
Guevenatten s'allonge le long de la RD 14 bis reliant la RN83 (Route nationale 83) à Dannemarie par Traubach-le-Haut.
Au nord du village côté Sternenberg, vient se greffer la RD32V (Route Départementale 32 V), c'est également le point haut de la commune qui culmine à 370 m, qui rejoint également la RN83 par Sternenberg et Diefmatten.
C'est un village qui a conservé son caractère rural.
La surface du ban est de 217 ha, l'espace agricole utilisé représente 87,2 %. La surface boisée, comprise dans l'espace agricole, est de 58 ha dont 35 ha de forêt communale. Guevenatten fait partie du pays du Sundgau, de l'arrondissement d'Altkirch et du canton de Dannemarie.L'altitude de la commune est très variable :
- dans le vallon du Traubach, elle est de 319 m côté Bellemagny / Saint-Cosme et de 313 m à la limite Traubach-le-Haut / Bréchaumont.
- sur la route départementale RD14bis en venant de Traubach-le-Haut, elle est de 358 m et à la sortie vers Soppe-le-Bas elle culmine à 370 m.
- du côté vallon du Soultzbach, on trouve le point le plus bas de la commune à 308 m.
Pourquoi, les hommes se sont ils installés sur les hauteurs ? Le mystère reste encore entier.
Histoire
Village de la seigneurie de Thann, rattaché à la prévôté de Traubach et au comte de Ferrette jusqu'au traité de Westphalie en 1648. Guevenatten est cité pour la première fois à la fin du XIVe siècle, mais d'origine probablement plus ancienne.
Le monastère de Feldbach y avait une cour colongère qui lui devait, entre autres, des poules et de l'avoine. Guevenatten ne surgit que tardivement sur les papiers du couvent de Felbach, datant de 1399 et publiés par Dublod (1958), ce monastère avait là un censitaire. En 1420, Guevenatten se trouve sur les rôles du couvent Saint-Morand.
Le village fut longtemps inféodé à la famille de Reinach jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, il en est question dans les archives de l’Oelenberg, sous la forme très proche de la primitive « Gebenat ».
Plus tard , Guevenatten est souvent cité dans les archives de la seigneurie de Thann. Le village faisait partie de la mairie et de la paroisse de Traubach, qui dépendait de Thann. Entre Guevenatten et Hecken se trouvait le village disparu de Linden. Son nom apparaît en 1581 dans un urbaire de Thann avec les villages de Falkwiller, Hecken et Sternenberg. Linden a été déserté pour des raisons inconnues, Schoepflin dit que les habitants qui sont allés s'installer à Hecken démolirent eux-mêmes leurs maisons.
En 1837 fut établi le plan cadastral de la commune sur une seule section. On y voit une cinquantaine de maison. En 1865, le dictionnaire topographique de Baquol y signale l’existence d’un moulin à blé.
Le 6 octobre 1832 un terrible incendie ravagea le village. Le feu prit dans la maison de Jacques Maillard située au milieu du village. En quelques heures une vingtaine de maisons avec granges et étables devinrent la proie des flammes. Cent onze personnes perdirent non seulement leurs habitations, mais en raison de la rapidité et de la fureur de l'incendie elles furent privées de leurs provisions et de leurs vêtements.[1]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1993 2008 Patrick Fischer 2008 2014 Bernard Schittly Directeur d'école Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 92 102 98 88 110 144 135 134 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Quelques maisons à colombages datent du XVIIIe siècle.
Trois croix de pierre de 1735, 1785 et 1933 se trouvent sur le territoire de la commune.
- plus belle et la plus ancienne croix de Guevenatten se trouve à la sortie du village, à l'embranchement de la route conduisant vers Sternenberg, au lieu-dit " Beim Kreuz " et aurait, selon les dires des habitants, été érigée à l'occasion d'une mission.
La croix a une forme particulière, ses extrémités entourent un panneau central où, dans un quatre feuilles est sculptée la scène de la crucifixion : le Christ en croix flanqué de la Vierge et de Saint-Jean. Sur le fût en dessous de la ferrure apparente (la ferrure a été démonté lors de la restauration de la croix), se trouve un écusson entouré de palmes qui porte le texte suivant : "Got zue EHREN, H.D.D.F. 1735",ce qui signifie, A la gloire de Dieu, suivi des initiales des donateurs de la croix ainsi que la date d'érection. Plus bas sur le fût, avant la moulure en cavet, on voit l'image d'un saint en costume d'évêque, avec mitre et crosse, tenant un livre à la main, qu'on présume être Saint Apollinaire, premier évêque de Ravenne où il fut envoyé par Saint Pierre. Quatre tilleuls ont encadré ce coin voué à la dévotion populaire. Le dernier de ces tilleuls n'a pas résisté à la tempête de 1999. Ce même jour, la croix est tombée au sol déséquilibrée par la chute de l'arbre qui écrasa l'abri-bus. La municipalité a fait restaurer et remettre en place cette croix par Mann Alsagranit de Kingersheim. Quatre tilleuls y ont été replantés.
- À la sortie du village, en direction de Traubach-le-Haut, se dresse la dernière croix de Guevenatten, une croix simple, sans prétention, datée de 1785, quelques années avant que la Révolution ne fasse table rase de ces témoins de la piété populaire.
Il paraît que cette croix fut ensevelie durant cette période trouble et remise en place une fois le calme revenu. Dans le médaillon, se trouve un Christ sans croix. Plusieurs couches de peintures ont couvert toute la surface. Cette croix a été restaurée par Mann Alsagranit de Kingersheim en même temps que celle située à l'embranchement vers Sternenberg.
- La croix de la mission : on ne peut manquer d'apercevoir, un peu au-delà de la mairie-école, une croix élevée lors de la mission tenue en 1933.
Ce monument porte sur le socle pyramidal une plaque en marbre blanc avec les mots " Mission 1933 / Also hat Gott dich geliebt , mein Jesus Barmherzigkeit " (Mission 1933 / Ainsi Dieu t'a aimé, mon Jésus miséricordieux). La croix porte un assez grand Christ en fonte de fer, repeint en 1986 en blanc, brun et rouge. Le tout est entouré d'une grille en fer peinte en blanc et bien fleuri par une bénévole.
- Le puits couvert.
Datant de la fin du XVIIIe / début XIXe siècle et profond de 18 mètres, ce puits privé (non accessible au public) est couvert par un édifice à colombages coiffé d'un toit à quatre pans à tuiles plates (Biberschwantz ou queue de castor), probablement pour éviter que quelqu'un ne tombe dedans et que l'eau potable ne soit souillée.
Il dispose d'un mécanisme à roue qui permettait autrefois de remonter l'eau potable à l'aide d'un seau. Un axe en bois de quarante centimètres de diamètre permettait à la corde de s'enrouler et une grande roue de charrette servait de volant de manœuvre.
- La Chapelle Sainte Appoline
C'est au bord de la rue unique, la départementale 14 bis, presqu'au milieu du village, que se dresse la chapelle Sainte Apolline.
En 1892, la chapelle très vétuste fut reconstruite grâce aux dons des fidèles; les deux voisins les plus proches, cédèrent chacun un bout de terrain et la nouvelle chapelle fut reconstruite plus grande et légèrement à la droite de la précédente.Le 4 septembre 1892, le curé de Dannemarie, en présence du révérend père Ellerbach curé de Geispitzen, des curés Schilling de Traubach, Georges d'Eteimbes, Merckly de Saint-Cosme, Dufour de Bréchaumont, Rohmer de Bretten et du vicaire Kelbert de Traubach, célèbre la bénédiction du nouveau sanctuaire Sainte Apolline, après l'abandon de Saint Apollinaire.
Le chœur de la petite chapelle abritait un autel qui se trouve maintenant à Traubach le Haut et deux anges en bois provenant de Weckolsheim près de Neuf Brisach. Une profusion de statues de la Vierge et une de Sainte Apolline disposées sur les deux autels latéraux ainsi qu'une grotte de Lourdes réalisée par une religieuse du couvent de Bellemagny complétaient sa décoration.
Au mur, était suspendu un chemin de croix, peint sur toile en 1790 par Madeleine Neysser originaire de Lautenbach-Zell. Une cloche fut également installée dans le clocheton au-dessus de la porte d'entrée. La chapelle a perdu la plus grande partie de son mobilier. De Sainte Apolline, il ne reste que le vitrail. Les autels latéraux ont disparu. Deux statues en plâtre de l'Immaculée Conception et de Saint-Joseph à l'Enfant Jésus comblent le vide. Le chemin de croix a été brûlé, estimé sans valeur par le curé de la paroisse. Seuls les deux anges décorent encore le chœur.
Personnalité marquante
- Jean-Baptiste Ellerbach (Curé et guérisseur), né à Guevenatten en 1850, et décédé en 1924. Il est connu des historiens pour son ouvrage sur la guerre de trente ans en Alsace. Curé de Carspach, il y a construit une institution de santé appliquant la méthode Kneipp, cet édifice est actuellement nommé "Institut Sonnenberg". La société d'histoire de Sierentz, lui a dédié une biographie en 1987.
Voir aussi
Notes et références
- "85 Etat de la répartition et distribution de trois cents francs faites par moi Antoine Georges Zimberlin (Zimberlin Antoine-Georges, de Ferrette, abbé : 84, 85, 86, 153, 154, 193, 224, 734, 959), curé de Traubach-le-Haut, aux incendiés de Guewenatten, le 25 janvier 1833. - 2 p. ms. Papier. Français".
- Guevenatten sur le site de l'Insee
Liens externes
Catégorie :- Commune du Haut-Rhin
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