- Groupe De Veille Sur La Tunisie
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Groupe de veille sur la Tunisie
Le Groupe de veille sur la Tunisie (Tunisia Monitoring Group ou TMG) est une coalition de 15 organisations défendant la liberté d'expression et membres de l'International Freedom of Expression Exchange (IFEX), un réseau mondial d'ONG qui promeut et défend la liberté d'expression et la liberté de la presse.
Le TMG surveille les violations de la liberté d'expression en Tunisie pour concentrer l'attention sur la nécessité de ce pays d'améliorer son niveau de respect des droits de l'homme, notamment en tant que pays hôte du Sommet mondial sur la société de l'information (SMI) en novembre 2005.
Sommaire
Membres du TMG
- Fédération internationale des associations de bibliothécaires et d'institutions ([1])
- Association mondiale des journaux ([2])
- Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires ([3])
- Fédération internationale des journalistes ([4])
- Journaliste en danger
- (en) ARTICLE 19 ([5])
- (en) Canadian Journalists for Free Expression ([6])
- (en) Index on Censorship ([7])
- (en) International Press Institute ([8])
- (en) Media Institute of Southern Africa ([9])
- (en) International PEN
- (en) Arabic Network for Human Rights Information
- (en) Egyptian Organization for Human Rights
- (en) Norwegian P.E.N.
- (en) Union internationale des éditeurs
- (en) World Press Freedom Committee
Mission d'étude et de recherche de faits
Du 14 au 19 janvier 2005, 6 membres du TMG on mené une mission d'étude et de collecte de faits en Tunisie où ils ont rencontré des écrivains, éditeurs, rédacteurs, journalistes, défenseurs des droits de l'homme, des chercheurs ou universitaires ainsi des représentants officiels du gouvernement et des organisations supportées par le gouvernement.
Le rapport résultant, « Tunisie : Liberté d'expression assiégée » (Tunisia: Freedom of Expression Under Siege) a documenté l'usage étendu de la censure dans le pays, y compris :
- l'emprisonnement d'individus liés à l'expression de leurs opinions ou leurs activités médiatiques
- le blocage de sites Web, y compris les sites d'actualité et d'information, et la surveillance policière constante des courriels et cybercafés
- le blocage de la distribution des livres et publications
- les restriction sue la liberté d'expression, y compris sur le droit des organisations à être légalement établies et à tenir réunion
- les restrictions sur la liberté de mouvement des défenseurs des droits de l'homme et dissidents politiques, combinées avec la surveillance policière, la persécution, l'intimidation et l'interception de leurs communications
- le manque de pluralisme dans la possession des médias de diffusion, avec une seule radio privée et un seul diffuseur de télévision privée, tous deux considérés comme des supporters loyaux du président Zine el-Abidine Ben Ali
- la censure de la presse et le manque de diversité de contenu dans les journaux
- l'usage de la torture en toute impunité par les services de sécurité
En septembre 2005, les membres du TMG sont retournés en Tunisie pour vérifier si les conditions d'expression libre s'étaient améliorées depuis le premier rapport. Il est apparu qu'en fait la censure s'était accrue. Dans un rapport mis à jour intitulé « Liberté d'expression en Tunisie : le siège s'intensifie », le TMG révèle qu'il existe effectivement la censure systématique de la presse et des livres, le blocage des sites Internet, la surveillance systématique des courriels et du téléphone, le refus du droit d'accréditation légale des associations indépendantes de la société civile et la persécution de la liberté de réunion ([10]).
Recommandations pour le gouvernement tunisien
Le groupe de veille sur la Tunisie croit que la Tunisie doit se conformer à ses obligations internationales en tant que signataires des traités de l'ONU sur les droits de l'homme, tels que la Convention internationale sur les droits civils et politiques, et en tant que pays hôte du Sommet mondial sur la société de l'information à Tunis en novembre 2005.
Il presse les autorités tunisiennes :
- libérer Hamadi Jebali, rédacteur de l'hebdomadaire Al-Fajr, ainsi que des centaines de prisonniers comme lui détenus pour leurs opinions religieuses et politiques et qui n'ont jamais fait l'apologie ou l'usage de la violence
- en finir avec les sanctions administratives à l'encontre du journaliste Abdallah Zouari qui l'obligent à vivre à près de 500 kilomètres de sa femme et ses enfants et à lui garantir ses droits fondamentaux à la liberté de mouvement et d'expression
- relâcher les 7 cyber-dissidents connus comme la « Jeunesse de Zarzis » qui, suivant des procès inéquitables, ont été condamnés à de lourdes peines de prison sous l'allégation d'avoir utilisé Internet pour commettre des attaques terroristes (aucune évidence de méfait n'a été montrée, selon leurs avocats et les groupes locaux et internationaux de défense des droits de l'homme, durant les procès)
- en finir avec le harcèlement et les assauts répétés contre les activistes politiques ou défenseurs de droits de l'homme, ainsi que leurs familles et amis, et juger ceux qui sont responsables de ces attaques et qui les ont perpétrées
- arrêter de bloquer les sites Internet et de placer les cybercafés et utilisateurs d'Internet sous surveillance
- supprimer la liste des livres bannis, en finir avec la censure et se conformer aux normes internationales de liberté d'expression
- prendre des mesures contre les interférences par les employés du gouvernement dans la vie privée des activites politiques et défenseurs de droits de l'homme et cesser l'interception de leur courrier et courriels.
- lever le bannissement arbitraire des voyages pour les défenseurs de droits de l'homme et activistes politiques, y compris Mokhtar Yahyaoui et Mohammed Nouri.
- faire de sérieuses avancées permettant de lever toutes les restrictions contre le journalisme indépendant et d'encourager la diversité de contenu et de contrôle de la presse
- promouvoir un véritable pluralisme dans les contenus radiodiffusés et leur contrôle, y compris la mise en place de procédures équitables et transparentes pour l'octroi de licences de diffusion radio et télévision.
- permettre l'investigation indépendante dans les cas de torture supposés perpétrés par les forces de sécurité
- se conformer aux normes internationales sur la liberté d'association et de réunion et accorder une reconnaissance légale aux groupes indépendants de la société civile tels que le Conseil national pour les libertés en Tunisie, le Centre de Tunis pour l'indépendance de la justice, la Ligue des écrivains libres, l'OLPEC, l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques, l'Association pour la lutte contre la torture en Tunisie et RAID Attac Tunisie.
Voir aussi
Lien interne
Lien externe
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