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Gros-Horloge
Gros-Horloge Présentation Période ou style Date de construction 1389 Géographie Latitude
LongitudeNon renseigné
(Chercher ce lieu)Pays France Commune {{{commune}}} Monument - Monuments par pays modifier Le Gros-Horloge est l'un des monuments emblématiques de la ville de Rouen. La construction, accolée à un beffroi, est constituée d'une arche Renaissance enjambant la rue du Gros-Horloge surmontée d'une horloge astronomique du XIVe siècle.
Le Gros-Horloge fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862[1]. Sommaire
Le beffroi
Au sud du Gros-Horloge se trouve un beffroi datant des XIVe et XVe siècles, ce qui explique les baies au remplage gothique rayonnant de l'avant-dernier niveau et gothique flamboyant du dernier. À l'origine, une flèche en charpente couronnait l'ensemble, mais on lui a préféré à l'époque moderne, une coupole de style classique. Il remplace un beffroi plus ancien, qui a été rasé après la révolte de la Harelle (1382)[2], assorti d'une interdiction pour les Rouennais d'en faire construire un nouveau, mais la passant outre, sous le prétexte de bâtir une tour d'horloge et non plus un beffroi, les habitants l'ont réédifié.
Il abrite dès l'origine le mécanisme du Gros-Horloge ainsi que les cloches sur lesquelles il sonne. Le mécanisme d'horlogerie est l'un des plus anciens de France : le mouvement en a été fabriqué en 1389[2]. L'horloge elle-même a été installée durant la même année.[3]
L'horloge
Les deux façades de l'horloge actuelle sont issues d'une reconstruction postérieure d'époque Renaissance et représentent un soleil doré de 24 rayons sur un fond bleu étoilé ; le cadran mesure 2,50 mètres de diamètre[4]. Une aiguille unique, au bout de laquelle est représenté un agneau, pointe l'heure. Les phases de la lune sont indiquées dans l'oculus de la partie supérieure du cadran par une sphère de 30 cm de diamètre[4]. Cette dernière effectue une rotation complète en 29 jours[4]. Il apparaît aussi un « semainier » à l'intérieur d'une ouverture pratiquée à la base du cadran. Celui-ci est décoré de sujets allégoriques : la Lune en Diane pour le lundi, Mars pour le mardi, Mercure pour le mercredi, Jupiter pour le jeudi, Vénus pour le vendredi, Saturne pour le samedi et Apollon pour le dimanche. Actuellement, le fonctionnement de l'ensemble du mécanisme est assuré par l'électricité et cela depuis les années 1920, alors que le mouvement mécanique est en parfait état de marche.
Restauré à partir de 1997, mis en lumière en 2003 par l'entreprise Neo Light, le lieu a été rouvert au public en décembre 2006.
L'arche
Ces cadrans d'horloge sont montés sur un pavillon lui aussi de style Renaissance, qui a été édifié entre 1527 et 1529[4], à une époque où Rouen s'est parée de nombreux édifices dans ce style et qui enjambe la rue. Il remplace l'ancienne porte Massacre, détruite avec les anciens cadrans.
Le premier étage est en pierre : Au centre de l'arcade surbaissée, on peut voir les armes de la ville représentant l'agneau pascal qui remplace l'ancien léopard normand, mais le fond rouge, couleur de la Normandie, a été conservé. Le dessous de la voûte richement sculpté, nous montre notamment le christ en Bon Pasteur et était polychrome à l'origine. Sur la face droite du Gros-Horloge, des anges sont gravés sur la pierre, dont un est à l'envers, signe du mécontentement des ouvriers lors de la construction de l'horloge.
Les étages supérieurs du pavillon sont en colombage plâtré, où l'on discerne les moulures de pilastres caractéristiques du style Renaissance.
L'ensemble a été restauré en 1892[5], date à laquelle la toiture est surmontée d'une frise en plomb et d'épis de faîtage dus au ferronnier Ferdinand Marrou.
Les constructions voisines
Au pied du Gros-Horloge, du côté ouest, une fontaine (1743) représente une scène mythologique illustrant les amours du fleuve Alphée et de la nymphe Aréthuse, symbolisées par la figure d'un Cupidon qui vole au-dessus d'eux. Elle a été construite sur l'emplacement d'une autre fontaine du XVe siècle[4] gothique et de forme pyramidale. Alphée symbolise à la fois la Seine, « le » fleuve, et Aréthuse, la fontaine. On peut y voir également un signe d'allégeance, voire d'amour de la ville pour le roi Louis XV, dont une plaque fixée au bas de l'édifice rappelle la dédicace.
La fontaine fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1889[6]. Le musée du Gros Horloge
L'entrée du musée permet de voir l'atelier de l'horloger, les cloches, les poids, les machines, le dôme. Les différentes salles d'exposition sont en relation avec l'édifice et l'histoire de Rouen. La plate-forme supérieure permet d'avoir un panorama sur les toits de la cité et la cathédrale Notre-Dame.
Annexes
Notes, sources et références
- ↑ Base Mérimée
- ↑ a et b A. Vernon, « Le Gros-Horloge : un musée à remonter le temps », 2007, p. 75
- ↑ Arch. municipale de Rouen, Ms A1
- ↑ a , b , c , d et e A. Vernon, « Le Gros-Horloge : un musée à remonter le temps », 2007, p. 76
- ↑ Guy Pessiot, Histoire de Rouen 1850-1900, éd. du P'tit Normand, 1983, p. 67
- ↑ Base Mérimée
Bibliographie
- Eustache de la Quérière, Description historique et artistique de l'ancien Hôtel de Ville et du Gros-Horloge de Rouen, Rouen, 1864
- Arnaud Périnelle, Rouen : le Gros Horloge, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau, 1982
- Alexandre Vernon, « Le Gros Horloge : un musée à remonter le temps », dans Patrimoine normand, août-octobre 2007, n° 63, p. 75-80
Articles connexes
- Jean-Pierre Defrance, sculpteur de la fontaine du Gros-Horloge
- Rue du Gros-Horloge
- Vieux Rouen
- Rouen
- Balthazar Martinot
Liens externes
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