- Grenoble Metropole Hockey 38
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Grenoble Métropole Hockey 38
Brûleurs de Loups Fondé en 1963 Siège 1, avenue d’Innsbruck
38100 GrenoblePatinoire (aréna) Pôle Sud
(3 496 places)Couleurs Bleu et Rouge Ligue Ligue Magnus Capitaine Baptiste Amar Entraîneur-chef Mats Lusth Entraîneur(s) associé(s) Patrick Rolland Site Web Brûleurs de Loups modifier Les Brûleurs de Loups de Grenoble est un club de hockey sur glace français évoluant depuis de nombreuses saisons en Ligue Magnus, fondé en 1963[1]. Le Grenoble Métropole Hockey 38 SASP est la structure ayant en charge la gestion de l'équipe élite des Brûleurs de Loups. Le GMH 38 est dirigé par Jean-Luc Blache en tant que Président du directoire et par Nicolas Tomasini en tant que Manager Général. Cette même équipe est entraînée par Mats Lusth et Patrick Rolland.
Sommaire
Historique
1963-1968 : Naissance olympique
L'histoire du club débute le 23 septembre 1963 avec l'inauguration de la première patinoire de Grenoble, la patinoire municipale de Grenoble du Boulevard Clémenceau[2], seule patinoire couverte dans une grande ville française à l'époque, si on excepte la « fédérale » de Boulagne-Billancourt[3].
Le Grenoble Hockey Club est présidé au départ par Charles Mazzili et entrainé par la canadien Pete Laliberté. Celui-ci est placé à Grenoble par Philippe Potin, mécène du grand club français de l'époque, l'ACBB, qui, souhaitant se désengager du hockey, « recase » ses joueurs étrangers.
Comme le club ne dispose pas encore d'équipe sénior, en attendant que sa politique de formation porte ses fruits, Laliberté fait appel à des joueurs de Villard-de-Lans et de Chamonix pour disputer les premiers matchs. Ainsi le 25 octobre 1963, à lieu le tour premier match de l'équipe baptisée Grenoble Alpes qui affronte les Suisses de Bâle. Premier match qui inaugure la longue tradition de matchs internationaux qui auront lieu par la suite à Clémenceau.
La première année est un succès tant sportif que populaire, bien aidé pour cela par Albert Fontaine, reporter pour Le Dauphiné libéré, qui suit le hockey sur glace pour son journal[3].
Pour sa deuxième saison, en 1963-1964, le Grenoble Hockey Club s'engage en championnat de France, deuxième série (2e échelon de l'époque). Le 28 janvier 1964, Grenoble est désigné par le Comité International Olympique pour organiser les Jeux olympiques d'hiver de 1968, et la nouvelle patinoire Clémenceau devient patinoire olympique.
Le 14 novembre 1964, c'est la première apparition à Grenoble de l'équipe de France, le 5 décembre, c'est le premier match d'une longue série Grenoble-Milan, et le 3 janvier 1965, c'est le tout premier match de championnat de France pour le GHC, qui affronte Briançon (match gagné par forfait, car Briançon a refusé de venir)[3]. Grenoble finit sa première saison à la 3e place de la 2e série et monte en élite. Autre changement, le Grenoble Hockey Club entre comme section hockey sur glace dans le Club des Sports de Glace de Grenoble[4].
En 1965-1966, Grenoble débute donc en 1er série, affrontant le 19 décembre 1965 son premier derby contre Villard-de-Lans, et finit 3e du championnat.
Le 18 septembre 1966, en raison d'un manque de joueurs, les clubs de Grenoble et de Villard-de-Lans s'asocient pour créer le H.C. Grenoble-Villard-de-Lans et une équipe surnommée les « Ours Dauphinois ». Le GVHC finit le championnat 1966-1967 à la deuxième place derrière l'éternel champion de France, Chamonix et juste devant l'A.C.B.B. grâce au goal-average direct[3].
Le 25 mars 1967, les spectateurs de Clémenceau ont la chance de voir à l'heure le grand Maurice Richard, en tournée européenne avec les « Old Stars » de Montréal.
Les résultats aidant, l'association continue la saison suivante avec le même résultat, la 2e place nationale. Mais 1968 est surtout l'année des jeux olympique de Grenoble, où l'équipe de France est entrainée par Pete Laliberté. Si le tournoi n'est pas une réussite sur le plan sportif pour la France (elle finit dernière), c'en est une sur le plan médiatique : tout un pays découvre le hockey sur glace à la télévision, et de nombreuses patinoires sont ouvertes les années suivantes[5].
1969-1982 : Conquête du titre
En 1968, le C.S. Villard-de-Lans repars de son coté, en mettant alors fin au Grenoble-Villard Hockey Club[6] et avec les départs du gardien Jean-Claude Sozzi et des espoirs Louis Smaniotto et Jean Vassieux, Grenoble renonce à s'engager dans le championnat de France pour se consacrer sur les matchs internationaux, qui ont beaucoup de succès depuis la création du club. Il affronte ainsi l'équipe des États-Unis le 24 novembre 1968.
1969 est l'année où, par opposition aux Ours du Vercors, surnom des joueurs de Villard, Albert Fontaine surnomme les Grenoblois, les Brûleurs de Loups, surnom des Dauphinois depuis l'époque où la région était infestée par les loups, en raison d'une pratique incendiaire de brûler les forêts pour éloigner les loups[7]
Grenoble revient au championnat de France pour la saison 1969-70 et repart en 2e série. Le club peut compter sur les retours de Jean-Claude Laplassotte, Pierre Botari et Jean-Claude Sozzi, mais échoue en finale face au CPM Croix et doit rester en deuxième série[6]. La même saison, il dispute également la Coupe Internationale des Pays-Bas mais termine dernier de la compétition[8].
Le 24 avril 1971, le GHC remporte le match retour de la finale de la série contre le C.S.G. Molitor Paris. Il débute donc la saison 1971-1972 en élite et accuse le coup des départs de Jean-Claude Sozzi, Jean-Claude Laplassotte, Jimmy Biguet et Stéphane Dudas. Un deuxième coup dur est l'interdiction fédérale faite à Laliberté de coacher et de jouer pour Grenoble, en tant que sélectionneur de l'équipe de France. La saison est difficile et se conclue sur une avant-dernière place de la poule Alpes-Provence et un maintien[9].
Cela ne s'améliore pas lors de l'intersaison 1972 : on apprend un déficit financier du club[6]. Pete Laliberté, accusé de délaissé en partie le club pour l'équipe de France, claque la porte et part entrainer Lyon. Le GHC retourne alors au sein du CSG Grenoble. La saison 1972-1973 se conclue sur une 7e place, synonyme de descente en raison de la refonte de l'élite qui se sépare en divisons pour saison 1973-1974.
1973, c'est la fin de la Coupe internationale des Pays-Bas et des matches internationaux du vendredi soir, qui avaient lieu depuis 1963[10] et l'arrivée Adolf Sprincl, premier entraineur tchèque en France, à la tête de Grenoble. Après avoir accueilli une partie des matchs du championnats du monde 1974 groupe C, Grenoble, 2e de série B, remporte les barrages face aux Français Volants, aidés par la canadien Bernard Coté, et accède à la série A.
La saison 75-76 est la troisième et dernière de l'entraîneur Adolf Sprincl, dont le contrat se termine[10]. Outre le maintien, les évènements de la saison sont deux rencontres de gala : le CSGG actuel contre les anciens du GHC le 20 février 1976 et contre les anciens Canadiens de Montréal le 2 avril.
Alex Dick arrive comme entraineur-joueur pour la saison 1976-1977[11]. et Grenoble échoue à remporter son premier titre de champion de France, qui revient à Gap, en partie à cause d'un accord entre les 2 clubs de ne pas faire jouer l'ancien gapençais Richard Peterson face à son ex-club[10].
Gary Brown débarque en 1978 comme entraîneur-joueur[12]. Les saison 1978-1979[13] et 1979-1980[13] sont décevantes pour le CSG Grenoble qui est à chaque fois diminué par les blessures[12].
Le 13 janvier 1979 à l'occasion d'un derby face à Villard, Jean-Loup Dalaison fait revivre le surnom des Brûleurs de Loups dans les colonnes du Dauphiné Libéré.
La saison 1980-1981, la malchance s'arrête[13]. Grâce aux arrivées de Bernard Séguy, du gardien Daniel Maric et du canadien Larry Huras et au travail des vétérans, tels Bernard Le Blond et Jean Le Blond , Grenoble remporte son premier titre de champion de France, aux dépens de Tours, champion en titre.
1983-1999 : Titres et déficits
Grenoble remporte son second titre national la saison suivante, grâce au voisin Villard-de-Lans, qui tient en échec Tours à la dernière journée[14]. En 1982-1983, le titre lui échappe mais le club finit tout de même à la seconde place derrière le Saint-Gervais de Jacques Tremblay[15].
Les années suivantes, la domination s'arrête et le CSG Grenoble se maintien dans le milieu de tableau. Pour la saison 1987-1988, Grenoble annonce l'arrivée du sélectionneur de l'équipe de France Jacques Tremblay. mais celui-ci, reparti au Québec, ne reviendra jamais en France, condamné au tribunal. Grenoble fait venir un autre coach canadien, Luc Tremblay[16]. La 1ere phase se termine avec une dernière place pour les grenoblois, qui assurent leur maintien en poule de relégation.
Après avoir recruté les deux meilleurs joueurs français de l'époque, Philippe Bozon et Christian Pouget, Grenoble remonte dans la hiérarchie et en 1989-1990, il finit vice-champion de France, s'inclinant en finale face aux Dragons de Rouen, qui remportent leur premier titre[17]. L'affiche est la même la saison suivante mais le résultat diffère : Grenoble remporte un 3e titre de champion de France, grâce à un excellent Christophe Ville[18].
La 1991-1992 marque la fin de la Ligue nationale professionnelle, dont la plupart des clubs, mal gérés, sont en difficultés financières. Grenoble n'est pas épargné, le club est en liquidation judiciaire[19]. Le club revient en Nationale 1 (2e niveau), sous le nom HC Grenoble et utilise de façon officielle le surnom de Brûleurs de Loups[20]. Il remonte dès la saison suivante, suite à l'élargissement de l'élite à 16 clubs et aux multiples abandons et dépôts de bilan[21].
Grenoble remporte son 4e titre en 1997-1998, grâce à son gardien Cristobal Huet, mais également des décisions « douteuses » de son président Jean-Louis Jannez, également président de la Ligue Élite, qui sera démis de ses 2 fonctions[22].
La saison 1999-2000 reprend en Division 3 suite à un dépôt de Bilan[20], championnat que les grenobois remportent [23].
Depuis 2001 : Professionnalisation
Grenoble est réintégré en élite pour la saison suivante[24].
En 2001, le club s'installe à la fois dans une nouvelle patinoire Pôle Sud, et dans une politique de professionnalisation. Cela porte ses fruits : le club grenoblois n'a depuis jamais fait moins bien que 4e du championnat[25], ajoutant même un 5e et 6e titre en 2007[26] et 2009[27].
La saison 2008-2009 a même été une saison historique pour le club qui remporte les quatre trophées nationaux : le Match des Champions, la coupe de France, la coupe de la ligue et la Coupe Magnus[28].
Palmarès
- Championnat de France (6) :
- Coupe de France (3) :
- Coupe de la Ligue (2) :
- Trophée des champions :
- Vainqueur : 2008, 2009.
- Finaliste : 2007
Joueurs
Article détaillé : Catégorie:Joueur du Grenoble Métropole Hockey 38.Effectif actuel
(Saison 2008-2009)
Gardiens de but N° Pays Nom 1 France Eddy Ferhi 39 France Sébastien Raibon 88 France Lucas Normandon Défenseurs N° Pays Nom 5 France Baptiste Amar 8 Suède Calle Bergström 15 Suède Viktor Wallin 22 France Maxime Moisand 32 Canada Alexandre Rouleau 44 France Antonin Manavian 87 France Teddy Trabichet 91 France Jason Crossman Attaquants N° Pays Nom 10 France Damien Fleury 11 République tchèque Ludek Krayzel 13 France Julien Baylacq 20 Suède Jan Hammar 19 République tchèque Ludek Broz 24 Slovénie Mitja Šivic 26 Suède Johan Forsander 28 République tchèque Martin Masa 43 Suède Anders Nilsson 73 France Christophe Tartari 74 France Raphaël Papa 77 Suède Martin Jansson 89 France Matthieu Frecon 90 France Nicolas Arrosamena Patinoire
Pôle Sud est la patinoire actuelle des Brûleurs de Loups. Avec 3 496 places assises, il s'agit de la plus grande glace de Ligue Magnus en termes de capacité et l'une des plus grandes de France, juste derrière la patinoire Charlemagne à Lyon (4 200 places) et la patinoire de Mériadeck à Bordeaux (3 535 places), mais loin derrière le Palais de la Glace et de la Glisse de Marseille en construction (5 600 places). L'ancienne patinoire Clemenceau (située parc Paul Mistral) datait des Jeux olympiques d'hiver de 1968.
Le changement a eu lieu en 2001, à l'achèvement de la nouvelle patinoire construite aux abords du centre commercial Grand'Place et du Summum de Grenoble. De plus, Pôle Sud est la patinoire française qui possède la meilleure affluence.
Les supporters
Il existe à Grenoble deux clubs de supporters :
- Les Irréductibles[29], club créé il y a plus de 20 ans par 2 amis d'enfance et résidant en tribune H, les Irréductibles plus couramment appelés « Les Irrés » sont fort d'un nombre de membres conséquent.
- La Section Cularo[30], créé en avril 2002, installé en tribune J, derrière la cage. Ils sont les supporters ultras des Brûleurs de Loups, spécialisés dans la réalisation de tifos.
Notes et références
- ↑ (en)Fiche sur hockeyareans.net
- ↑ Patinoire Clémenceau sur hockeyarenas.net
- ↑ a , b , c et d Grenoble, Chapitre I - Naissance d'une passion sur hockeyarchives
- ↑ (en)Entrée sur azhockey.com
- ↑ Jeux Olympiques de Grenoble 1968
- ↑ a , b et c Grenoble, Chapitre II - Les années internationales sur hockeyarchives
- ↑ Thomas Pfeiffer, Le Brûleur de loups, Editions Bellier, 2004
- ↑ Coupe Internationale 1969/70 sur hockeyarchives
- ↑ Championnat de France 1971/72
- ↑ a , b et c Grenoble, Chapitre III - Tout reconstruire sur hockeyarchives
- ↑ Championnat de France 1976/77
- ↑ a et b Grenoble, Chapitre IV - En route vers les sommets sur hockeyarchives
- ↑ a , b et c Championnat de France 1978/79
- ↑ Championnat de France 1981/82 sur hockeyarchives
- ↑ Championnat de France 1982/83 sur hockeyarchives
- ↑ Championnat de France 1987/88 sur hockeyarchives
- ↑ Championnat de France 1989/90 sur hockeyarchives
- ↑ Championnat de France 1990/91 sur hockeyarchives
- ↑ Championnat de France 1991/92 sur hockeyarchives
- ↑ a et b Entrée sur azhockey.com
- ↑ Championnat de France 1992/93 sur hockeyarchives
- ↑ Championnat de France 1997/98 sur hockeyarchives
- ↑ Championnat de France 1999/2000 : Division 3 sur hockeyarchives
- ↑ Championnat de France 2000/01 : Élite
- ↑ Classement français de 1998/99 à 2008/09
- ↑ Championnat de France 2006/07 : Ligue Magnus sur hockeyarchives
- ↑ Championnat de France 2008/09 : Ligue Magnus sur hockeyarchives
- ↑ Bilan de la Ligue Magnus Bilan de la Ligue Magnus 2008/09 sur hockeyarchives
- ↑ Site internet des Irréductibles
- ↑ Site internet de la Section Cularo
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel des Brûleurs De Loups de Grenoble
- Site du club des Brûleurs De Loups amateurs
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