- Grassmannienne
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En mathématiques, les grassmanniennes sont des variétés dont les points correspondent aux sous-espaces vectoriels d'un espace vectoriel fixé. On note G(k,n) ou la grassmanienne des sous-espaces de dimension k dans un espace de dimension n sur le corps . Ces espaces portent le nom de Hermann Grassmann qui en donna une paramétrisation et sont encore appelés grassmannienne des k-plans.
Généralités
Exemples
- Pour k = 1, la grassmannienne est l'espace projectif associé à l'espace vectoriel.
- Pour k = n − 1, la grassmannienne correspond a l'espace projectif associé à l'espace dual de l'espace vectoriel de départ, vu que chaque point correspond à un hyperplan.
- Pour k = 2 et n = 4, on obtient la plus simple des Grassmanniennes qui ne soit pas un espace projectif. Celle-ci a été étudiée par Julius Plücker, comme ensemble de droites de l'espace projectif de dimension 3. Elle est décrite par les coordonnées plückeriennes.
Grassmannienne comme espace homogène
Grassmannienne comme quotient
Pour le voir on note GLp,n l'ensemble des matrices de taille p,n et de rang p ;
SLp,n l'ensemble des matrices de taille p,n et de rang p ; dont les colonnes sont orthogonales et unitaires.
On remarque que Gp,n est isomorphe à l'espace quotient GLp,n / GLp pour la relation d'équivalence :
si et seulement si telle que Y = MX. Si on note Up l'ensemble des matrices unitaire, Gp,n est isomorphe à l'espace quotient SLp,n / Up pour la relation d'équivalence
si et seulement si telle que Y = MX. On voit que les topologies induites par ces représentations sont identiques via la représentation de Choleski[1].
Grassmannienne comme espace linéaire partiel
Structure d'espace linéaire partiel
Grassmannienne des plan vectoriel en dimension 4
Théorème de Chow
Plongement de Plüker
Un autre façon de réaliser la grasmannienne est de définir ses coordonnées plückeriennes ou grassmanniennes. Ce plongement de dans l'espace projectif des produits extérieurs de degré k dans l'espace prolonge les travaux de Julius Plücker pour le cas des plans de
Recouvrement par des cartes affines
On introduit la base canonique de et on note S une n − k-partie de {1...n}, E1 = ES le sous espace engendré par les vecteurs .
On note VS = Gp,n,S l'ensemble des sous espaces vectoriels de dimension k ne rencontrant pas E1 = ES (à l'exception du vecteur nul).
- Première étape
Soit V un sous espace de VS.
En projetant V sur et E1 = ES, on voit que tout vecteur s'écrit x = u + v = p(x) + q(x) avec et , comme V et E1 ont même dimension, il existe d'autre part telle que x = ϕ(u). On a alors x = u + qoϕ(u) avec .
- Seconde étape
L'argument précédent montre que l'on peut associer de façon bijective un sous-espace de VS à une application linéaire . Ou encore, en prenant la matrice de ψS(V) de , une bijection entre VS et Mn − k,k, l'ensemble des matrices réelles de taille n − k,k.
On obtient ainsi, via la bijection, , une description affine de Gp,n,S, des sous espaces de dimension pne rencontrant pas ES. C'est-à-dire d'une partie 'ouverte' (pour la topologie de Zariski qu'on est en train de construire) de la Grassmanienne Gp,n.
- troisième étape
On montre que pour deux parties différentes S et T, les changements de cartes ψTo(ψS) − 1 induits par les descriptions de Gp,n,S et Gp,n,T est un morphisme (application rationnelle partout définie), bijective ainsi que sa réciproque (ou isomorphisme birégulier) entre et .
Interprétation comme variété algébrique
On en déduit par recollement que cette Grassmannienne est une variété algébrique.
La représentation précédente permet alors de montrer que est une variété non singulière, affine, fermée et bornée ;
et étant birégulièrement isomorphe[2].
Grassmanniennes réelles, complexes et quaternioniennes
Grassmanniennes orientées
Structure différentielle et analytique
Topologie des grassmanniennes et des grassmanniennes orientées
Grassmanniennes euclidiennes
Grassmannienne et groupe unitaire
Quotient de la variété de Stiefel des p-repères orthonormaux
Grassmanniennes comme variétés riemanniennes
Grassmanniennes et projecteurs orthogonaux
Soit la grassmannienne des sous-espaces de dimension p de . Soit l'espace des matrices carrées de taille n à coefficients réels. Considérons l'ensemble des matrices définies par si et seulement si les trois conditions sont remplies :
- A2 = A (i.e. elle est un opérateur de projection)
- tA = A (elle est symétrique)
- Tr(A) = p (sa trace est p)
C'est-à-dire les matrices de projecteurs orthogonaux de rang p.
On obtient par ce biais une représentation de comme un sous ensemble affine des matrices carrées de taille n à coefficients réels.
Grassmanniennes duales
Grassmanniennes et formes bilinéaires symétriques et alternées, hermitiennes et antihermitiennes
Grassmanniennes des sous-espaces vectoriels non dégénérés
Grassmanniennes isotropes
Sources
- références
- Points fixes, zéros et la méthode de Newton Jean-Pierre Dedieu :
- Géométrie algébrique réelle Jacek Bochnak, Michel Coste, Marie-Françoise Roy :
- bibliographie
- Laurent Lafforgue : Chirurgie des grassmanniennes
- Les coordonnées de Plücker revisitées par : Lilian Aveneau de l'Université de Poitiers
- Jacek Bochnak, Michel Coste,Marie-Françoise Roy : Géométrie algébrique réelle
- Jean-Pierre Dedieu : Points fixes, zéros et la méthode de Newton
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