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Grande expédition
La Grande expédition désigne une campagne militaire d’une coalition de peuples celtes divers formés autour d'un noyau de Galates du sud du massif central (Galate et Galatie sont les termes qu'utilisent les géographes grecs pour désigner les Gaulois et la Gaule). Ces peuples entreprennent un certain nombre d'expéditions guerrières dans des lieux qu'ils fréquentaient paisiblement auparavant, puisqu'ils sont des invités de marque des grands sanctuaires grecs d'Apollon. Les raisons de leur hostilité ne sont pas connues.
Au IVe siècle av. J.-C., les relations entre les Celtes établis dans le bassin du Danube et le monde grec sont relativement pacifiques et en -335 une ambassade de Gaulois est reçue par Alexandre le Grand. Selon l’anecdote, il leur demande ce qu’ils craignent le plus, s'attendant à ce qu’ils lui répondent qu'ils ne craignent rien plus que lui, mais la réponse est toute autre : ils lui disent que la chose de ce monde qu'ils craignent le plus est que le ciel ne tombe sur eux, ce qui signifie qu'ils ne craignent rien. En -323, une députation celte est accueillie par le roi à Babylone.
En -300, premières attaques des Celtes contre les Illyriens, les Péoniens et les Triballes, et en -298, ils pénètrent en Macédoine et en Thrace.
-279, c’est le début de la Grande expédition, commandée par Brennos et Akichorios. Ils constituent une armée de 85 000 guerriers[1], qui se réduira avec la scission des deux chefs et les pertes militaires. Une partie de l’armée emmenée par Léonorios et Lutorios traverse la Thrace en direction de l’Anatolie où ils vont former la Communauté des Galates. L’autre partie descend jusqu’aux Thermopyles, Brennos arrive à Delphes à la tête d’une armée de 65 000 hommes[2]. Selon Trogue Pompée, les Celtes échouent dans leur tentative de conquête, à cause d’une intervention divine, sous forme de tempête de neige. Une légende veut que la cité ait été pillée et dépouillée de son trésor, que les Volques Tectosages auraient ramené ultérieurement dans l’actuelle région de Toulouse. Cette légende est connue sous le nom d’Or de Toulouse (aurum Tolosanum). C’est ensuite l’invasion de l’est de l’Étolie, ils saccagent et détruisent la ville de Kallion (Callium) avant d’être rejetés hors de la région. Brennos meurt de blessures reçues au combat.
Une faction, restée en Thrace, prend la direction de la mer Noire, sous le commandement de Commontorios et va fonder en -277 le royaume de Tylis, qui sera conquis par les Thraces en -213--212.
Notes et références
Sources et bibliographie
- Venceslas Kruta, Les Celtes, histoire et dictionnaire, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2000, (ISBN 2-7028-6261-6)
- John Haywood, Atlas historique des Celtes, Éditions Autrement, Paris, 2002, (ISBN 2-7467-0187-1)
- Maurice Meuleau, Les Celtes en Europe, Éditions Édilarge, Rennes, 2004, (ISBN 2-7028-9095-4)
Article connexe
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