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Gorans
GoranciPopulations Population totale 84 000 env. Populations significatives par régions Kosovo 1 ville et 18 villages Albanie 11 villages Macédoine 2 villages Autre Langue(s) Goranski, albanais, serbe, macédonien Religion(s) Islam sunnite Groupe(s) relié(s) Serbes modifier La dénomination de Goran (ou gorani) désigne des slavophones des Balkans de religion musulmane, n'appartenant ni aux Bosniaques de Bosnie-Herzégovine, ni aux Sandjakis de Serbie et du Monténégro, ni aux Torbes de Macédoine, ni aux Pomaques de Bulgarie et de Grèce, auxquels ils s'apparentent néanmoins[1].
Sommaire
Répartition
Cette communauté est répartie sur trois pays des Balkans :
- dans la région montagneuse de Gora, juste au sud de Prizren au Kosovo ;
- au nord-ouest de la Macédoine dans la région montagneuse de Šar (près de Tetovo) ;
- au nord-ouest de l'Albanie (plus principalement dans la région de Kukës).
Langue
Pour communiquer entre eux, les Gorans utilisent en premier lieur leur propre langue qu'ils appellent le Našinski, terme fondé sur le mot naš signifiant « notre ». Il s’agit d’une variante du dialecte torlaque, considéré par certains linguistes comme langue intermédiaire entre le serbe et le bulgare. Les Gorans du Kosovo sont également pour la plupart locuteurs du serbe standard qu'ils apprennent à l’école. Beaucoup d’entre eux parlent aussi l’albanais pour des raisons pratiques tandis que les Gorans d’Albanie l’apprennent à l’école. Depuis l’occupation du Kosovo par l’OTAN en revanche, les autorités albanaises du Kosovo tentent d’imposer l’enseignement de la langue bosnienne aux Gorans, pour des raisons politiques.
Histoire
Selon les thèses de certains historiens notamment bosniaques[réf. nécessaire], cette population proviendrait de Serbes et de Bulgares bogomiles, chrétiens apparentés aux cathares qui, après leur persécution en Bulgarie, se seraient réfugiés en Serbie et en Bosnie-Herzégovine, où, sous l’Empire ottoman, ils auraient été islamisés. Néanmoins, la majorité des spécialistes des Balkans[2] remarquent que les Bogomiles disparaissent complètement dès la fin du XIVe siècle, alors que l'islamisation ne commence qu'au début du XVIe siècle, les populations chrétiennes passant à l'Islam pour ne plus payer le Haraç (impôt ottoman sur les non-musulmans).
Notes et références
- Pomaks de Bulgarie et de Grèce ou aux Torbes de Macédoine, c’est-à-dire des Slaves bulgaro-macédoniens convertis à l’islam [...] » [PDF]Jean-Arnault Dérens - La débalkanisation des Balkans - CONFLUENCES Méditerranée - N° 30 ÉTÉ 1999, p. 4/18 Selon Jean-Arnault Dérens, la communauté « gorani » s’apparente « [...] largement aux
- Georges Castellan, Histoire des Balkans : XIVe-XXe siècle, Fayard, Paris, 1999, ou Barbara Jelavich, History of the Balkans, Cambridge University Press, 1983.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Arnault Dérens, Laurent Geslin, Voyage au pays des Gorani, Paris, Cartouche, 2010.
Lien interne
Liens externes
Catégories :- Groupe ethnique du Kosovo
- Groupe ethnique d'Albanie
- Groupe ethnique de Macédoine
- Peuple slave
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