Georgette Agutte-Sembat

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Georgette Agutte (ou Georgette Agutte-Sembat) 17 mai 1867 à Paris - 6 septembre 1922 à Chamonix fut une peintre et sculptrice française.

Jules Guesde sculpté par Georgette Agutte-Sembat (Maquette d'un monument roubaisien à Jules Guesde)

Biographie

Georgette Agutte est la fille de Maria Debladis et du peintre Jean-Georges Aguttes, élève de Louis-Ernest Barrias (Prix de Rome) et de Corot) qui a notamment exposé quelques paysages des environs de Chantilly entre 1862 et 1865^[1]. Elle est née quelques mois après le décès accidentel de son père (6 janvier 1867 à Paris). Sa mère se remarie avec Nicolas Hervieu, magistrat à Bonnières-sur-Seine, qui habitait dans une maison voisine de celle des Sembat.

En 1885, elle pratique la sculpture qu'elle apprend auprès de Louis Schröeder
Également passionnée de peinture, elle rejoint vers 1893 l’atelier de Gustave Moreau comme élève libre (À cette époque, les écoles de Beaux-Arts n'acceptent pas encore les femmes). Elle retient de l'enseignement de Moreau une liberté et une grande indépendance d’esprit. Elle y côtoie, entre autres, Matisse et Georges Rouault.

Elle suit des cours à l’École nationale supérieure des beaux-arts avant de s'illustrer dans le fauvisme et comme sculpteur.
Elle travaille dans un atelier installé à Bonnières-sur-Seine dans la maison natale de Marcel Sembat.
En 1888, elle épouse le critique d'art Paul Flat.
En 1894 après son divorce , elle se remaria en 1897 avec Marcel Sembat, fils du postier du canton, qu'elle a connu dans son enfance quand elle allait chez sa tante Anna Debladis qui à Bonnières vivait dans la maison voisine de celle de la famille Sembat. Marcel Sembat est déjà connu. Il est un mécène et ami sincère pour divers artistes d'avant garde (Henri Matisse, Paul Signac, Maximilien Luce,André Metthey…)
À partir de 1904, elle expose aux salons des Indépendants. Elle participe à la création du Salon d'automne, y exposant régulièrement.

De 1897 à 1922 le couple a partagé son temps entre leur maison de Bonnières, leur maison de Paris (11 rue Cauchois, au pied de la Butte Montmartre) et un chalet ("le Murger») qu'ils ont fait construire à Chamonix.

Après la mort brutale de son mari Marcel Sembat (d'une hémorragie cérébrale) à Chamonix, elle se suicide après avoir rédigé deux phrases sur un billet : « Voilà douze heures qu’il est parti. Je suis en retard ».

Son œuvre

Connaissant l’importance de sa collection, le conservateur du musée de Grenoble, Andry-Farcy, mit tout en œuvre pour l’obtenir. Une rétrospective fut présentée à la fin de décembre 2003.

Une rue du 18^e arrondissement de Paris porte son nom, ainsi qu'un boulevard de Grenoble (boulevard Agutte-Sembat). On trouve également un « Square Georgette-Agutte » à Saint-Gratien (95).

Un Catalogue raisonné de l'œuvre de Georgette Agutte est actuellement en préparation.

Bibliographie

• Celdran, Françoise, Vidal y Plana, Ramon-V. Triangle Matisse Agutte Sembat, Montigny-le-Bretonneux, Yvelinédition, 2007.

Voir aussi

Articles connexes

• Jean-Georges Aguttes (son père)
• Sculpture
• Fauvisme

Liens externes

• Institut Humaniste et Impressionniste Agutte-Sembat

Bibliographie

• Marcel Sembat et Georgette Agutte à la croisée des avant-gardes, Archives Nationales, Ed. Somogy, Paris(2008), (ISBN 978-2-7572-0180-0)
• La collection Agutte-Sembat, Ed Musée de Grenoble. Grenoble, France (2003), (ISBN 2711846652)
• Matisse-Sembat correspondance, Ed : La Bibliothèque des Arts. Lausanne, Suisse (2004), (ISBN 2-88453-118-1)
• A la Belle Epoque des Fauves (Catalogue de l’exposition du même nom) Ed : Musée Fournaise. Chatou, France (2005)

Notes et références

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