- George Nelson (gangster)
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Baby Face Nelson
George Nelson Nom de naissance Lester Joseph Gillis Surnom(s) Baby Face Nelson Naissance 6 decembre 1908
Chicago, IllinoisDécès 27 novembre 1934 (à 26 ans)
Barrington, IllinoisNationalité États-Unis Profession(s) braqueur de banque Famille épouse : Hellen Gillis Lester Joseph Gillis (6 septembre 1908[1] – 27 novembre 1934), connu sous le pseudonyme de George Nelson ou de Baby Face Nelson, était un braqueur de banque dans les années 30. Il était surnommé Baby Face Nelson à cause de son apparence juvénile et de sa petite stature. Il fut ennemi public no 1 du 23 juillet au 27 novembre 1934.
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Lester J. Gillis est né dans le Near West Side à Chicago dans l'Illinois en 1908. Sa mère, Marie Douget, est née dans une famille de fermiers de la classe moyenne Belge, et a émigré aux États-Unis en 1889[1]. Elle et le père de Nelson, Joseph Gillis, un tanneur, se rencontrent en Belgique, bien que celui-ci ait émigré aux États-Unis quelques années plus tôt[1] Joseph Gillis se suicide la veille de Noël 1924 alors que son fils Lester a seize ans et est déjà incarcéré en maison de correction[2].
Arrêté pour vol et vol de voiture à 13 ans, il est envoyé en maison de correction plusieurs fois[3]. Petit voleur à la fin de l'adolescence, Nelson, selon des rumeurs, aurait entamé une carrière avec le célèbre chef de gang Al Capone. Cette collaboration aurait cessé aussi vite qu'elle avait débuté en raison des dispositions violentes de Nelson et de sa tendance à la paranoïa[4]. Cette relation avec l'organisation de Capone, qui fait l'objet d'une rumeur persistante, est considérée comme étant peu probable dans la récente biographie de Nelson par Steven Nickel et William J. Helmer, principalement à cause d'un manque de preuve, bien que beaucoup de connaissances d'enfance de Nelson, en particulier Jack McGurn, aient été indiscutablement impliquées dans les divers gangs et syndicats du crime existants à l'époque à Chicago[5].
La frénésie de vol de Nelson prend fin lors de son arrestation en 1931. Il reçoit une peine d'emprisonnement d'un an dans une prison d'état. Début 1932, Baby Face maîtrise ses gardes lors d'un transfert et s'échappe. Assisté par le virtuose du cambriolage Eddie Bentz, Nelson braque sa première banque le 8 août 1933. Le braquage manque de mal tourner, mais la plupart des individus impliqués réussissent à s'enfuir sans encombre.
Association avec Dillinger
Le 3 mai 1934, John Dillinger réussit sa fameuse évasion du « pistolet en bois » de la prison de Crown Point dans l'Indiana. Bien que les détails restent discutés, l'évasion semble avoir été arrangée et financée par les membres d'un gang nouvellement formé regroupant Nelson, Homer Van Meter, Tommy Carroll, Eddie Green et John Hamilton, avec un arrangement selon lequel Dillinger reverserait une partie de la part du butin qu'il toucherait pour sa participation au prochain braquage. Ce braquage a lieu trois jours après l'évasion de Dillinger lorsque le nouveau gang (avec la participation incertaine de Hamilton comme sixième homme) attaque la Security National Bank de Sioux Falls dans le South Dakota. Durant le braquage, dont le butin s'éleva à environ $49,000 (la somme diffère parfois), Nelson blesse sévèrement un motard de la police, Hale Keith, d'une rafale de tirs de mitraillette alors qu'il arrive sur la scène[6][7].
Les six hommes seront ensuite appelés « the second Dillinger gang », à cause de l'extrême notoriété de Dillinger, bien que le gang n'ait pas de leader[8].
Le 13 mars, le gang attaque à nouveau, cette fois-ci la First National Bank à Mason City dans l'Iowa. Dillinger et Hamilton sont légèrement blessés alors qu'ils s'échappent avec $52,000[9].
Le 3 avril, des agents fédéraux montent une embuscade et tuent Eddie Green, alors qu'il n'est pas armé et que son identité n'est pas certaine[10].
Little Bohemia
Dans l'après-midi du vendredi 20 avril, Nelson, Dillinger, Van Meter, Carroll, Hamilton et leur comparse (homme de main) Pat Reilly, accompagnés par Helen, la femme de Nelson et de trois des compagnes des autres hommes, arrivent dans un gîte isolé, le Little Bohemia Lodge près de Rhinelander dans le Wisconsin, pour un week-end de repos. La connexion entre ce centre de vacances et le gang serait l'avocat de Dillinger, Louis Piquett, qui aurait fait anciennement affaire avec le propriétaire du gîte, Emil Wanatka. Bien que les membres du gang l'appellent par son nom, Wanatka maintint qu'il n'était pas au courant de leurs identités avant la nuit du vendredi. Tout au long du week-end, le gang se repose et se mêle à la famille de Wanatka et aux autres clients, jouant au cartes et au softball, faisant du tir sur cible, s'offrant tous les agréments et laissant des pourboires.
Le samedi, alors qu'elle est avec son fils à une fête d'anniversaire loin du gîte, la femme de Wanatka informe un membre de la famille que le gang de Dillinger est au gîte. L'information est ensuite transmise au F.B.I. qui la reçoit tôt le dimanche 22 avril. Melvin Purvis et de nombreux agents arrivent par avion depuis Chicago et, craignant le départ imminent du gang, attaquent le gîte rapidement, sans réelle préparation, et sans avertir ou obtenir de l'aide de la police locale.
Wanatka propose un dîner spécial à un dollar le dimanche soir, et les derniers des nombreux clients (estimés au nombre de soixante-quinze) sont sur le départ lorsque les agents fédéraux arrivent par la route de devant. Un coupé Chevrolet part à ce moment là avec à son bord trois clients du gîte qui n'ont apparemment pas entendu l'ordre de stopper à cause de l'autoradio allumé. Les agents ouvrent rapidement le feu sur eux, en tuant un sur le coup, blessant les deux autres et prévenant ainsi de leur arrivée le gang resté à l'intérieur.
Rajoutant encore au chaos, Pat Reilly, accompagné d'une des femmes, revient au gîte à ce moment là, de retour d'une mission en ville effectuée pour le compte de Van Meter. Stoppé par les agents, Reilly fait demi-tour et s'échappe sous les coups de feu avec un pneu crevé.
Dillinger, Van Meter, et Hamilton s'échappent immédiatement par l'arrière du bâtiment, qui n'est pas gardé, et partent vers le nord à pied à travers les bois puis au delà d'un lac avant de s'emparer d'une voiture dans un centre de loisir deux kilomètres plus loin. Carroll n'est pas loin derrière eux et s'échappe facilement dans une voiture volée dans un autre gîte à trois kilomètres de là.
Curieusement, Nelson, qui était hors du gîte dans un cabanon adjacent, attaque tête baissée les assaillant, échangeant des coups de feu avec Purvis avant de se replier dans le gîte sous une volée de balle tirées par les autres agents. De là, il s'échappe par l'arrière dans la direction opposée à celle empruntée par les autres. Sortant des bois quatre-vingt dix minutes plus tard, à deux kilomètres de Little Bohemia, Nelson kidnappe un couple nommé Lang dans leur maison et leur ordonne de le conduire plus loin en voiture. Apparemment, il n'est pas satisfait par la rapidité de la voiture et il leur ordonne très vite de s'arrêter devant une maison éclairée. Dans cette maison habite Alvin Koerner qui, étant au courant des événements en cours, téléphone rapidement aux autorités à l'un des gîtes pour signaler un véhicule suspect devant sa maison. Peu de temps après que Nelson soit entré dans la maison et ait pris les Koerner en otage, Emil Watanka arrive avec son beau-frère et un employé du gîte (tandis qu'un quatrième homme reste dans leur voiture). Ils sont également fait prisonniers. Nelson ordonne à Koerner et Watanka d'aller dans la voiture, où il ne remarque pas le quatrième homme sur la banquette arrière.
Alors qu'ils se préparent à partir, Wanatka au volant, sous la menace d'une arme, une autre voiture arrive avec deux agents fédéraux à son bord, W. Carter Baum et J.C. Newman, et un policier local, Carl Christensen. Nelson les prend par surprise et les met en joue, puis leur ordonne de sortir de leur voiture. Alors que le conducteur, Newman, sortait de la voiture, Nelson, détectant apparemment un faux mouvement, ouvre le feu avec un pistolet automatique modifié, blessant gravement Christensen et Newman, et tuant Baum. Il a été rapporté plus tard que Nelson aurait dit que Baum l'avait à sa merci et qu'il ne comprenait pas pourquoi il n'avait pas tiré. La mitraillette de Baum a été retrouvée avec le cran de sûreté mis.
Nelson fuit la scène dans la voiture des agents fédéraux. Moins de quatre-vingt kilomètres plus loin, la voiture a un pneu à plat et finit par s'embourber alors que Nelson essaye sans succès de changer la roue. De nouveau à pied, il erre dans les bois avant de se réfugier chez une famille de Chippewa, et reste pendant plusieurs jours dans leur cabanon isolé. Il s'échappe finalement en volant une nouvelle voiture[11].
Trois des femmes qui accompagnaient le gang, y compris Hellen Gillis, la femme de Nelson, sont capturées dans le gîte. Après un interrogatoire épuisant du F.B.I, les trois sont finalement convaincues de complicité et relâchées sur parole[12].
Avec un agent et un civil morts, quatre autres personnes gravement blessées dont deux autres civils innocents, ainsi que la fuite du gang de Dillinger au complet, le F.B.I. fait l'objet de sévères critiques, demandant la démission de J. Edgar Hoover. Une pétition circule largement, exigeant la suspension de Purvis[13].
Ennemi public
Au moment de la fusillade de Little Bohemia, l'appartenance de Nelson au gang de Dillinger n'est connue du F.B.I. que depuis deux semaines. Après le meurtre de Baum, Nelson devient nationalement connu et le Bureau fait de lui une cible hautement prioritaire. Sa mise en avant ainsi que celle de l'agent assassiné sert à parer une partie des nombreuses critiques dirigées contre J. Edgar Hoover et Purvis après cette débacle[14].
Un jour après le raid de Little Bohemia, Dillinger, Hamilton et Van Meter forcent un barrage de police, essuyant les tirs des policiers. Une balle ricoche et touche Hamilton dans le dos, le blessant mortellement[11][15]. Il fut rapporté que Hamilton mourut en cavale le 30 avril ou le 1er mai 1934, et fut secrètement inhumé par Dillinger et d'autres dont Nelson, qui avait rejoint le gang à Aurora dans l'Illinois[16].
Le 7 juin, le membre du gang Tommy Carroll est tué dans un combat avec la police à Waterloo dans l'Iowa. Carroll et sa compagne Jean Crompton (qui avaient été capturée et jugée avec Helen Gillis après Little Bohemia) avaient grandi près des Nelson, et la mort de Carroll fut un choc personnel pour eux. Le couple resta caché durant les semaines suivantes, et bien qu'ils aient été dans la région de Chicago, leurs mouvements précis durant cette période restent obscurs. On raconte que les Nelson vivaient dans différents camps de touristes, et continuaient à voir secrètement leur famille le plus souvent possible[17].
Le 27 juin, l'ancien homme de main du gang, Pat Reilly, qui s'était enfui à Little Bohemia, est encerclé durant son sommeil et capturé vivant à St. Paul dans le Minnesota[18].
Le matin du samedi 30 juin, Nelson, Dillinger, Van Meter, ainsi que un ou plusieurs complices braquent la Merchants National Bank à South Bend dans l'Indiana. Un des hommes impliqués dans le braquage était sans doute Pretty Boy Floyd, si l'on en croit différents témoins visuels ainsi que, plus tard, le témoignage de Joseph {Citation|Fatso} Negri, un vieil associé de Nelson qui servait occasionnellement d'homme de main au gang à cette époque. Un autre participant, suivant la rumeur, fut Jack Perkins, un ami d'enfance de Nelson, qui lui aussi était associé au gang à ce moment là. (Perkins sera jugé pour le cambriolage et acquitté)[19].
Quand le braquage commence, un policier nommé Howard Wagner est en train de régler la circulation dehors. Réagissant rapidement à la scène, il cherche à dégainer son arme mais se fait abatre par Van Meter, qui était posté devant la banque. Toujours dehors, Nelson échange des coups de feu avec un bijoutier du quartier qui lui avait tiré dessus sans le blesser, à cause de son gilet pare-balle. Alors que le commerçant se replie dans sa boutique sous une volée de balles tirée par Nelson, un homme dans une voiture garée non loin est blessé. Nelson se bat aussi brièvement avec un adolescent, qui l'avait attaqué, jusqu'à ce que Nelson (ou peut être Van Meter) assomme le garçon avec son arme. Lorsque Dillinger et l'homme identifié comme étant Floyd sortent de la banque avec des sacs contenant $28,000, ils emmènent trois otages avec eux (dont le président de la banque) pour dissuader les trois policiers présents sur la scène de tirer sur eux. Les policiers tirent quand même, blessant deux otages avant d'effleurer Van Meter à la tête. Le gang s'échappe, et Van Meter se remet. Au milieu des échanges continuels et chaotiques de coups de feu, plusieurs autres passants ont été blessés par des tirs, des ricochets ou des éclats de verre. Il a été montré que ce braquage a été le dernier pour tous les suspects participants, y compris Floyd[20].
Durant le mois de juillet, alors que le F.B.I. le pourchasse toujours, Nelson et sa femme fuient en Californie avec leur complice John Paul Chase, qui restera avec Nelson quasiment jusqu'à la fin de sa vie. À l'occasion de leur retour à Chicago le 15 juillet, le gang tient une réunion à leur point de rendez-vous préferé. Lorsque la réunion est interrompue par deux policier, Fred McAllister et Gilbert Cross, Nelson tire sur leur véhicule avec son pistolet automatique modifié, blessant les deux hommes tandis que les gangsters se replient. Cross est sévèrement touché mais les deux hommes s'en sortiront. La responsabilité de Nelson n'était pas certaine jusqu'à qu'elle soit plus tard confirmée par une confession de Chase[21].
Le 22 juillet 1934, le F.B.I. tend une embuscade à Dillinger, qui est tué, devant le Biograph Theater de Lincoln Park à Chicago. Le jour suivant J. Edgar Hoover annonce que Baby Face Nelson est maintenant l'ennemi public no 1[22].
Le 23 août, Van Meter est tué lors d'une embuscade tendue par la police à St. Paul dans le Minnesota. Nelson est alors le seul survivant du « Second Dillinger Gang ».
Durant les mois qui suivent, Nelson et sa femme, le plus souvent accompagnés de Chase, bourlinguent vers l'ouest, dans différentes villes dont Sacramento et San Francisco en Californie ainsi que Reno, et Las Vegas dans le Nevada. Puis ils font demi-tour, le plus souvent vivant dans des campings, avant de revenir à Chicago aux alentours du 1er novembre[23]. Les mouvements de Nelson dans la région durant ses derniers mois sont assez méconnus.
Vers la fin du mois, l'intérêt du F.B.I. se porte sur une ancienne planque de Nelson, l'auberge Lake Como Inn à Lake Geneva dans le Wisconsin, où il pense que Nelson pourrait revenir pour l'hiver. Lorsque Nelson et Chase reviennent effectivement à l'auberge le 27 novembre, ils tombent brièvement nez à nez avec des agents du F.B.I.. Ceux-ci sont surpris et mal préparés, en effet ils sont uniquement sencés surveiller l'auberge en vue de recueillir des informations. Les fugitifs fuient avant qu'un seul coup de feu n'ait été tiré. Le secteur fourmillera ensuite d'agents fédéraux, munis d'une description de leur voiture (une Ford V8 noire) et de son numéro de plaque d'immatriculation (639-578)[24].
La bataille de Barrington
La poursuite armée qui eut lieu entre les agents fédéraux et Nelson pris place le 27 novembre 1934, hors de Chicago, dans la ville de Barrington dans l'Illinois et aboutit à la mort des agents spéciaux Herman Hollis et Samuel P. Cowley[25][26][27][28].
La confrontation commence lorsque "Baby Face" Nelson, Helen Gillis et John Paul Chase roulent en voiture et remarquent une voiture, roulant dans la direction opposée, conduite par les agents Thomas McDade et William Ryan. Nelson détestait les policiers et les agents fédéraux et utilisait une liste de numéros de plaques d'immatriculation qu'il avait rassemblés afin de les attaquer chaque fois que c'était possible. Les agents et les hors la lois se reconnaissent les uns les autres et, après plusieurs demi-tours des deux véhicules, c'est Nelson qui met fin à la poursuite. Nelson et Chase chargent les agents, qui se démènent pour garder le contrôle de leur voiture avec les deux pare-brises brisés. Après avoir fait une dangereuse embardée pour éviter un camion de lait, ils terminent leur course dans un champ, attendant anxieusement Nelson et Chase, qui ont arrêté la poursuite. Ils ne savent pas qu'un coup de feu tiré par Ryan a perforé le radiateur de la Ford de Nelson, et que celle-ci est alors poursuivie par une Hudson conduite par deux autres agents : Herman Hollis (qui est supposé avoir, un mois plus tôt, tiré la balle fatale à un Pretty Boy Floyd blessé[29]) et Samuel P. Cowley.
Avec sa voiture qui perd rapidement de la puissance et ses poursuivants qui essayent de le pousser sur le côté, Nelson fait une brusque embardée à l'entrée de North Side Park à Barrington et vient s'écraser contre une halte en face de trois pompes à essence. Hollis et Cowley, qui l'ont dépassé de plus de 30 mètres, s'arrêtent à un croisement et sortent de la voiture sous les tirs provenant de la portière passager, avant de prendre une position défensive derrière leur voiture. Plus de trente personnes ont été témoins de la fusillade qui a suivi.
La femme de Nelson, fuyant à travers une ouverture sous les instructions de Nelson, se retourne brièvement pour voir Nelson touché par la balle qui s'avérera lui être fatale. Il met la main à son côté et s'assoit sur le garde-boue tandis que Chase continue de tirer en se tenant derrière leur voiture. Nelson, peut être conscient de la sévérité de sa blessure, marche alors à découvert dans la direction des agents, tirant sur eux avec une carabine .351 à une telle cadence que les témoins l'ont confondue avec une mitraillette. Cowley s'échappe en premier, cherchant une nouvelle position dans un fossé au bord de la route. Se retournant pour pointer sa mitraillette sur Nelson, il tente de faire feu mais son arme est déchargée et il tombe sous une pluie de balles tirée par Nelson. Hollis tire à ce moment là un coup de fusil qui atteint Nelson aux jambes, le faisant momentanément tomber. Lorsque Nelson se remet rapidement sur ses pieds et continue de s'approcher, Hollis, peut être déjà blessé, fuit de l'autre côté de la rue, se retourne, et tente de faire feu avec son arme sans y parvenir. Il dégaine alors un pistolet semi-automatique mais tombe rapidement sous les tirs de Nelson, qui se tiendra au dessus de son corps quelques instants. Une fois le combat terminé, Nelson boite jusqu'à la Hudson criblée de balles et fuit la scène avec sa femme et Chase. Il a été touché neuf fois (le chiffre de seize est souvent faussement rapporté)[30]. Disant à sa femme « qu'il est foutu », Nelson donne des indications pour que Chase les conduise dans une maison sûre où Nelson meurt dans son lit, sa femme à ses côtés, quelques heures plus tard.
Hollis, présentant de graves blessures à la tête, est déclaré mort peu après son arrivée à l'hôpital. Dans un autre hôpital, Cowley survit assez longtemps pour s'entretenir brièvement avec Melvin Purvis, puis subit une intervention chirurgicale, en vain, il meurt d'une blessure à l'estomac similaire à celle de Nelson. Grâce à un coup de téléphone anonyme, le corps de Nelson est retrouvé dans un fossé, enroulé dans une couverture[31]. Il se trouvait en face d'un cimetière, le St. Peter Catholic Cemetery à Skokie dans l'Illinois, qui existe toujours aujourd'hui. Sa femme expliqua qu'il était mort des suites de ses blessures à 19 h 35. Elle avait placé la couverture autour de son corps « parce qu'il avait toujours détesté avoir froid... ».
Les journaux, se basant sur la formulation controversée d'un ordre de J. Edgar Hoover (« ...find the woman and give her no quarter » : « ...trouvez la femme et ne faites pas de quartier »), rapportèrent que le F.B.I. avait lancé un arrêt de mort contre la jeune veuve de Nelson, qualifiée par les journaux de première femme d'Amérique à être ennemie publique. Celle-ci errait dans les rues de Chicago, fuyant la police durant plusieurs jours[32][33]. Après s'être rendue le jour de Thanksgiving, Helen Gillis, qui avait été libérée sur parole après sa capture à Little Bohemia, purgea une peine d'un an de prison pour avoir été la complice de son défunt mari. Chase fut appréhendé plus tard et purgea sa peine à Alcatraz[34].
Sépulture
Helen et Lester Gillis sont enterrés au cimetière « Saint Joseph's Cemetery » à River Grove dans l'Illinois (près de Chicago)[35].
Personnalité
En opposition à John Dillinger, Nelson été l'antithèse du bandit populaire, du type « Robin des Bois », de la Grande Dépression. Ayant un une fâcheuse à laisser son humeur le dominer, Nelson n'hésitait pas à tuer indifféremment des policiers et des civils innocents. Parmi les plus grandes figures de hors-la-loi de son époque, lui et Clyde Barrow ont été accusés d'avoir tué une douzaine de policiers à eux deux[36]. Nelson était aussi un mari et un père dévoué, qui emmenait souvent sa femme et ses enfants avec lui lorsqu'il était en cavale. Après la mort de John Dillinger en juillet 1934, Nelson devient l'ennemi public no 1[37].
Meurtres
- W. Carter Baum, durant la fusillade de Little Bohemia
- Herman Hollis, à Barrington dans l'Illinois
- Samuel P. Cowley , à Barrington dans l'Illinois
Dans la culture populaire
Nelson a été le sujet de nombreux films. Parmi ceux-là figurent un film de 1957, L'Ennemi public, titré Baby Face Nelson en anglais, avec Mickey Rooney, ainsi qu'un film de 1995 également titré Baby Face Nelson, avec C. Thomas Howell. Il est interprété par l'acteur Richard Dreyfuss dans le film de 1973 Dillinger, et par l'acteur britannique Stephen Graham dans le film de 2009 Public Enemies.
Dans le film datant de 2000 O Brother, Where Art Thou?, Michael Badalucco incarne George Nelson, maniaco-dépressif, braqueur de banque de la Grande Dépression, qui à une apparence et des manières similaires celles de Baby Face Nelson, mais qui déteste être appelé par ce nom.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Baby Face Nelson ».
- ↑ a , b et c (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 13–14
- ↑ . (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 26
- ↑ (en) « Nelson Arrested as Thief When 13 », dans New York Times, 29 novembre 1934 [texte intégral (page consultée le 14/08/2009)]
- ↑ Information fournie par la famille pour un acte
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 31-32
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 150-167
- ↑ (en) Bryan Burrough, Public Enemies, The Penguin Press, 2004 (ISBN 1-59420-021-1), p. 234-247
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 169
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 170-179
- ↑ (en) Bryan Burrough, Public Enemies, The Penguin Press, 2004 (ISBN 1-59420-021-1), p. 274-278
- ↑ a et b (en) Ronert Cromie et Joseph Pinkston, Dillinger : A Short And Violent Life, Chicago Historical Bookworks, 1962 (ISBN 978-0924772061), p. 207-230
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 236-237, 250-251, 263-264
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 239-246
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 240
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 222
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- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 272-273
- ↑ (en) Ronert Cromie et Joseph Pinkston, Dillinger : A Short And Violent Life, Chicago Historical Bookworks, 1962 (ISBN 978-0924772061), p. 245-246
- ↑ (en) Bryan Burrough, Public Enemies, The Penguin Press, 2004 (ISBN 1-59420-021-1), p. 382-383
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 289-302
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 305-306
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 308-309
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 311-338
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 334-342
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 341–360
- ↑ (en) Special Agent Herman E. Hollis. Consulté le 14/08/2009
- ↑ (en) Inspector Samuel P. Cowley. Consulté le 14/08/2009
- ↑ (en) « Crack Agent Takes Charge », dans New York Times, 28 novembre 1934 [texte intégral (page consultée le 14/08/2009)]
- ↑ (en) « Blasting a G-Man Myth », dans Time Magazine, 24 septembre 1979 [texte intégral (page consultée le 14/08/2009)]
- ↑ (en) « Out Law Nelson Found Dead From Slain Officers' Shots », dans Time Magazine, New York Times, 29 novembre 1934 [texte intégral (page consultée le 14/08/2009)]
- ↑ (en) « Wife Lying in Ditch Saw Nelson Shot », dans New York Times, 6 décembre 1934 [texte intégral (page consultée le 14/08/2009)]
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 364
- ↑ (en) « Kill Widow Of Baby Face! : U.S. Orders Gang Hunters », dans Chicago Herald-Examiner, 30 novembre 1934
- ↑ (en) Steven Nickel et William J. Helmer, Baby Face Nelson : Portrait of a Public Enemy, Cumberland House, 2002 (ISBN 1581822723), p. 343-363
- ↑ (en) Baby Face Nelson. Consulté le 14/08/2009
- ↑ (en) Bryan Burrough, « How the Feds Got Their Men », dans New York Times, 14 mai 2004 [texte intégral (page consultée le 14/08/2009)]
- ↑ (en) Bryan Burrough, « Nelson Now Takes Place Of 'Public Enemy No. 1' », dans New York Times, 23 octobre 1934 [texte intégral (page consultée le 14/08/2009)]
Liens externes
- (en)FBI History Famous Cases: "Baby Face" Nelson. Consulté le 14/08/2009
- (en)Baby Face Nelson: Childlike Mug, Psychopathic Soul. Consulté le 14/08/2009
- (en)Baby Face Nelson. Consulté le 14/08/2009
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