- Geographie martienne
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Aréographie
L’aréographie est l’étude des caractéristiques géographiques de la planète Mars. Le terme dérive d’Arès ( Ἄρης / Arês), l’équivalent grec du dieu romain Mars auquel est ajouté le suffixe -graphie (γράφειν graphein), par analogie avec la géographie.
Sommaire
Topographie
Généralités
La topographie martienne présente une dichotomie frappante : des plaines aplanies par des flots de lave au Nord contrastent avec des reliefs plus marqués et constellés d'impacts anciens au Sud.
Le volcan bouclier Olympus Mons est, avec 25 km de haut, la plus haute montagne du système solaire. Il est situé sur un vaste plateau nommé Tharsis qui contient plusieurs autres volcans, ainsi que le plus grand système de canyons du système solaire, Valles Marineris, long de 4000 km long et profond de 7. Mars est également grelé de cratères d'impact, le plus large étant Hellas Planitia.
Altitude
Mars ne possédant aucun océan, il n'y existe aucune notion équivalente au niveau de la mer terrien. Il est donc nécessaire de définir un niveau de référence pour les altitudes.
Ce niveau est défini sur Mars comme l'altitude à laquelle l'atmosphère possède une pression 610,5 Pa (approximativement 0,6% de la pression atmosphérique standard sur Terre) à une température de 273,16 K. Il agit des caractéristiques du point triple de l'eau.
La différence d'altitude entre le point le plus haut de Mars et le point le plus bas approche 31 km ; le sommet d'Olympus Mons est situé à 26 km au-dessus du niveau de référence, le plancher d'Hellas Planitia atteint 4 km en-dessous de ce niveau.
Longitudes
L'équateur martien est défini par sa rotation et permet de définir les latitudes sans ambiguïté. En revanche, la localisation de son premier méridien est arbitraire. Les astronomes allemands Wilhelm Beer et Johann Heinrich Mädler choisirent une petite zone circulaire comme point de référence pour la première carte systématique de Mars en 1830-32 (cette zone sera par la suite nommée Sinus Meridiani). En 1877, leur choix fut adopté pour le premier méridien par l'astronome italien Giovanni Schiaparelli lorsqu'il commença son travail sur la cartographie martienne. Après la transmission par Mariner 9 d'un nombre important d'images de Mars de 1972, un petit cratère (appelé par la suite Airy-0) situé dans Sinus Meridiani sur la ligne tracée par Beer et Mädler, fut choisi par Merton Davies de la RAND Corporation afin de fournir une définition plus exacte de 0,0° de longitude lorsqu'il établit un réseau de points de contrôle planétographique.
À la différence de la Terre, les longitudes de Mars utilisées par la NASA et l'ESA sont comprises entre 0° et 360° E (et non pas -180° O et 180° E) [1].
Nomenclature
Histoire
Johann Heinrich Mädler et Wilhelm Beer furent les premiers « aréographes », établissant à partir de 1830 une observation systématique des caractéristiques de la surface martienne après avoir établi que ces caractéristiques étaient pour la plupart permanentes et avoir déterminé la période de rotation de la planète. En 1840, Mädler compila dix ans d'observation et traça la première carte globale de Mars. Plutôt que de donner des noms aux différentes zones, Beer et Mädler les désignèrent simplement par des lettres ; Sinus Meridiani y était par exemple référencé par « a ».
Au cours de la vingtaine d'années suivante, les instruments astronomiques s'améliorèrent et le nombre d'observations s'accrut, et les différentes caractéristiques de la surface acquirent un nombre croisant de noms. Vue de la Terre, la surface de Mars se divise en deux zones possédant des albédos différents. Les plaines claires du Nord, couvertes de poussière et de sable riche en oxydes de fer rouges furent initialement assimilées à des continents et portent des noms comme Arabia Terra ou Amazonis Planitia. Les zones sombres du Sud furent considérées comme des mers (par exemple Mare Erythraeum, Mare Sirenum et Aurorae Sinus).
Nomenclature moderne
Actuellement, les noms de caractéristiques martiennes proviennent d'un certain nombre de sources. Les larges zones à albédo plus ou moins constant ont conservé leur noms anciens, lequel est parfois mis à jour pour refléter les nouvelles connaissances à leur sujet. Par exemple, Nix Olympica (« les neiges de l'Olympe » en latin) est devenu Olympus Mons.
Les grands cratères portent le nom de scientifiques et d'écrivains de science-fiction ; les petits cratères, ceux de villes et villages terrestres.
Le groupe de travail pour la nomenclature planétaire de l'Union astronomique internationale est responsable des dénominations martiennes.
Types de relief
Nom Pluriel « Traduction » Catena Catenae Chaîne Cavus Cavi Trou, creux Chaos Chaos Chaos Chasma Chasmata canyon, vallée fortement pentue Colles Collis Colline, élévation Fluctus Fluctus Flôt Fossa Fossae Fossé, chenal, vallée étroite Labes Labes Effondrement, glissement de terrain Labyrinthus Labyrinthus Labyrinthe Lingula Lingulae plateau en forme de langue Mensa Mensae Table, mesa Mons Montes Montagne Patera Paterae Disque, soucoupe Planitia Planitiae Plaine Planum Plani Plaine Rupes Rupi Rocher, Falaise Scopulus Scopuli Roc, Falaise Sulcus Sulci[2] Sillon, Terra Terrae Terre, vaste terrain Tholus Tholi Dôme, coupole Unda Undae[2] Dunes Vallis Valles Vallée Vastitas Vastitas Vaste étendue Atlas de Mars
Carte annotées des principaux reliefs martiens.
Notes et références
- ↑ (en) page du site de l'ESA
- ↑ a et b Systématiquement utilisé au pluriel
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- (en) Google Mars (Google Maps pour Mars)
- Portail de l’astronomie
Catégorie : Aréographie
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