- Genevois français
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Le terme Genevois français est le nom donné officiellement par l'Administration française à l'agglomération urbaine française située autour de Genève. Cette agglomération française, encadrée par le Jura à l'ouest et les Alpes au sud, se situe à la fois sur les départements de la Haute-Savoie et de l'Ain. Les villes principales sont Annemasse, Saint-Julien-en-Genevois, Gex, Ferney-Voltaire et Divonne-les-Bains, qui font elles-mêmes parties de communautés de communes[1]. Avec l'agglomération suisse de Genève elles forment l'agglomération franco-valdo-genevoise.
La province historique du "Genevois" et le "Genevois français" ne couvrent pas la même zone géographique. Dans le premier cas, historique, le territoire comprenait seulement une partie du comté de Genève[2]. Alors que dans le second, il coïncide avec le haut-Genevois, c'est-à-dire la partie qui se situe dans l'aire de polarisation de la cité genevoise, ancienne capitale du comté de Genève.
Sommaire
Un pôle dynamique et international
Le Genevois français a une position stratégique puisque situé aux portes de Genève, ville cosmopolite accueillant des organisations internationales et des institutions financières de renom. Genève est dotée d'un aéroport bi-national (Genève-Cointrin), avec un accès côté France et un accès côté Suisse, qui contribue largement à l'expansion internationale et transfrontalière de toute l'agglomération franco-valdo-genevoise.
Le Genevois français vit principalement aux rythmes de Genève et d'Annemasse, la plus grosse ville du Genevois français avec plus de 27 000 habitants, soit plus de 13% de la population du Genevois français.
Le Genevois français présente toutes les caractéristiques des espaces périurbains en expansion, accentuées par le dynamisme de l'agglomération genevoise. Il est "périurbain" dans la mesure où l'aire urbaine de Genève (690 000habitants en 1999) est située pour l'essentiel en dehors de son périmètre, de l'autre côté de la frontière. 45 000 résidants travaillent hors du Genevois français, soit près d'un actif sur deux. Cela s'explique bien sûr par l'emploi transfrontalier en Suisse, qui concerne en 1999 près de 36 000 personnes, soit 37% des actifs. L'ouverture progressive du marché du travail genevois, avec l'application des accords bilatéraux entre la Suisse et l'Union Européenne, n'a fait depuis qu'amplifier le phénomène. Le mouvement inverse est en revanche beaucoup plus limité : un peu moins de 10 000 personnes résidant en France hors du Genevois français viennent y travailler, et on estime à quelques centaines seulement celles venant de Suisse.
Forte de sa situation géographique et de sa démographie, la ville d'Annemasse jouit du soutien de l'Etat français par le biais du Comité Interministeriel d'Aménagement et de Compétitivité du Territoire du 6 mars 2006 (CIACT) qui reconnaît Annemasse en tant que futur pôle d'implantation d'ONG au sein de l'agglomération franco-genevoise.
Une zone urbaine en expansion
Le Genevois français connait des caractéristiques démographiques assez proches de celles des couronnes lyonnaise et grenobloise, et une croissance démographique soutenue et déjà ancienne. Entre 1962 et 2002, la population y a crû de plus de 2% en moyenne chaque année.
Le Genevois français ayant de nombreuses caractéristiques d'une couronne périurbaine, il est instructif de le comparer aux couronnes d'autres métropoles, comme Grenoble ou Lyon. Le rapprochement laisse apparaitre de nombreuses convergences. Pour rendre la comparaison plus pertinente, on peut se restreindre aux seules communes périurbaines du territoire, qui représentent un gros tiers de la population totale.
Avec 212 248 habitants en 2008[3], le Genevois français est de taille intermédiaire entre la couronne grenobloise (95 000 habitants) et la lyonnaise ( 299 000 habitants). Globalement, il apparait plus densément peuplé mais, dans sa partie purement périurbaine, on retrouve également une densité de population intermédiaire entre les couronnes de Grenoble et de Lyon.
Depuis 1999, le rythme de progression a fortement ralenti dans les communes périurbaines grenobloises et lyonnaises, alors qu'il semble s'accélérer en Genevois français. Ce renversement de tendance s'explique essentiellement par la composante migratoire de la croissance démographique, qui est désormais deux fois plus importante dans la couronne périurbaine du Genevois français que dans celles de Lyon ou Grenoble.
Une population d'actifs jeunes et internationale, mais peu d'étudiants et peu de retraités
Le Genevois français attirent de nombreux jeunes actifs. Cette performance démographique tient à l’attractivité du territoire et aussi à l'excédent des naissances sur les décès. Sur les 30 dernières années, l'apport migratoire annuel moyen se chiffre à plus de 1 600 personnes, expliquant 60 % de la croissance de la population. Après s'être réduit dans les années 90, le solde migratoire progresse à nouveau après 1999.
L'installation de familles, caractéristique des périphéries d'agglomérations, est amplifiée par le rayonnement international de Genève et son indéniable attraction sur le marché de l'emploi. Les flux d'entrants sont ainsi massivement supérieurs aux flux de sortants pour les 25-34 ans : le gain est de 3'800 personnes entre 1990 et 1999. Le solde migratoire est également très positif pour les enfants de moins de 15 ans.
En revanche, le Genevois français, qui n'a pas d'université, a perdu plus de 3'000 étudiants sur période 1990-1999. Il enregistre aussi un déficit migratoire à partir de 45 ans, qui s'accroit ensuite jusqu'à l'âge de la retraite.
Les nouveaux arrivants viennent surtout du reste de la région Rhône-Alpes, proximité géographique oblige, puis de l'Île-de-France, du fait de son poids démographique important. Mais la particularité du territoire est d'accueillir de nombreux habitants venant de l'étranger, et d'abord de la Suisse voisine : c'est le cas de 8'600 personnes entre 1990 et 1999, soit 16% de l'ensemble des arrivées. Toutes origines confondues, l'apport migratoire concerne d'abord les professions intermédiaires et les employés. L'excédent concernant les cadres est également important, au vu de leur effectif dans la population. Ces mouvements se reflètent dans la structure sociale du territoire, qui se caractérise par une sur-représentation de ménages professions intermédiaires ou employés. Quant aux cadres, leur poids est conforme à la moyenne urbaine. Les ménages ouvriers sont également bien présents. A l’inverse, les étudiants et surtout les retraités, qui ont tendance à quitter le territoire, sont beaucoup moins nombreux que dans la zone de référence ou la région.
Voir aussi
Articles connexes
- Annemasse ; Genève
- Aire urbaine de Genève-Annemasse ; Agglomération franco-valdo-genevoise
- Genevois
- Agglomération transfrontalière
Liens externes
- Site de l'agglomération d'Annemasse
- Site du projet d'agglomération franco-valdo-genevois
- Politique d'agglomération, site fédéral ARE (Suisse)
- Coopération métropolitaine, site du DIACT (ex-DATAR, France) Cliquer sur Métropoles
- Site des transports du bassin franco-valdo-genevois
Notes et références
- Annemasse - Les Voirons Agglomération (75 000 hab.) ; Communauté de communes du Genevois (29 905 hab.) ; Communauté de communes du Pays de Gex (57 453 hab.) Respectivement,
- comté de Genève est acquis par la maison de Savoie en 1401. Son territoire devient un apanage en 1434 et regroupe les possessions du Genevois, du Faucigny, puis du Beaufortain. in Jean-Pierre Leguay, Histoire d'Annecy, « Des Burgondes aux Blanches-Mains », Privat, Toulouse, 1987, p. 83. Le
- Composition communale de l'aire urbaine de Genève-Annemasse, INSEE. Consulté le 08/08/2008
Sources partielles
Catégories :- Géographie du canton de Genève
- Géographie du canton de Vaud
- Géographie de l'Ain
- Géographie de la Haute-Savoie
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