- Akram al-Hawrani
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Akram Hourani
Akram Hourani (أكرم الحوراني) (né à Hama en 1912, mort en Jordanie en 1996) est un homme politique syrien, qui a joué un rôle important dans la création du parti Baath arabe socialiste. C'était un homme politique important, du début des années 1940 jusqu'à son départ en exil en 1963. Il a été le ministre de plusieurs gouvernements syriens, et était vice-président de la République arabe unie.
Sommaire
Biographie
Il est né à Hama dans une famille sunnite de propriétaire foncier[1], il a suivi ses études à Hama puis à Damas avant de faire des études de médecine dans une université jésuite en 1932. Il quitte cet établissement après son implication dans la tentative d'assassinat de l'ancien président syrien, Subhi Barakat.
En 1936, il s'inscrit à l'école de droit de Damas, où il devient membre du Parti social nationaliste syrien. En 1938, il quitte le parti pour revenir à Hama et il devient président du Hizb ach-Chabab fondé par un de ses cousins. À la tête de son parti, il s'évertue à défendre la justice sociale et les pauvres. C'était également un nationaliste arabe qui a soutenu le coup d'état militaire mené par Rachid Ali à Bagdad en 1941. En 1948, il a commandé des groupes armés qui se sont battus contre les sionistes en Palestine[2].
En janvier 1950, Hourani renomme son parti et lui donne le nom de Parti arabe socialiste. Le parti se composait de plus de 10 000 militants, et a réuni plus de 40 000 sympathisants à son premier congrès qui s'est tenu à Alep[3].
De 1949 à 1954, la vie politique syrienne a été émaillée par quatre coups d'État militaires, et il a joué un rôle direct dans ces quatre coups d'État. Il était proche politiquement du troisième et du quatrième auteur des coups d'État, en particulier d'Adib Chichakli qui a régné sur le pays de 1949 à 1954.
La décision de Chichakli de redistribuer les terres aux paysans a été faite sous l'influence de Hourani[4]. Cependant, l'influence du président s'est affaiblie quand il a adopté une attitude de gouvernement autocratique, il a par ailleurs interdit le Parti arabe socialiste en avril 1952. Les militants du PSA et du Baath sont pourchassés par le pouvoir en place.[1] En novembre de la même année, Hawrani décide de fusionner son parti avec le Parti Baath de Michel Aflaq et de Salah al-Din al-Bitar. Le parti prend le nom de "Parti Baath arabe et socialiste" (Hizb al ba'ath al arabi al ishtiraki) et il gagne ainsi une audience importante.
Le parti Baath arabe socialiste
Hourani est membre du Commandement national du parti Baath dès sa création en 1954 jusqu'en 1959. Avec d'autres baathistes et d'autres activistes politiques syriens, il a joué un rôle direct dans la démission du président Chichakli en 1954. Au sein du Baath, il élargis la base du parti, il attire vers le parti les petits artisans et les paysans qui votaient pour le PSA. Par ailleurs le nombre de militants double, passant à 3000.[1] Michel Aflaq, qui était réticent au recrutement de militaire et qui se méfiait des officiers libres égyptiens, laisse Hourani recruter des militants au sein de l'armée syrienne.
En 1954, le Baath remporte dix-sept sièges lors des élections législatives. Hourani est élu député d'Hama, Salah Bitar député de Damas et Wahib Ghanem député de Lattaquié. Le parti compte par ailleurs a ses côtés cinq élus indépendants qui lui sont très proche. Plus tard, il préside le parlement syrien de 1957 au mois de février 1958, ce qui lui a permis de faire annuler les élections municipales de novembre 1957 qui n'auraient sans doute pas permis au parti Baath de s'imposer comme premier parti politique du pays. On explique généralement que c'est après cette manipulation que le parti Baath s'éloigne des principes démocratiques qui l'animait auparavant[5].
La République arabe unie
Après la signature du traité d'union entre la Syrie et l'Égypte en 1958, Hourani devient le vice-président du pays, un poste qu'il a tenu jusqu'en 1959. Après que Nasser ait tenu des propos polémiques sur le parti Baath et qu'il ait fait arrêté plusieurs centaines de membres du parti, Hourani décide de démissionner de son poste de vice-président et s'exile au Liban. Il a ensuite eu des petits accrochages avec Michel Aflaq et Bitar sur le sort à réserver à la République arabe unie. Hourani se prononçait pour la sécession alors que les deux dirigeants historiques du parti Baath se prononcer contre.
Le 28 février 1961, un coup d'État militaire éclate en Syrie, le général Kouzbari prend le pouvoir. Le coup d'État mène à la sécession. Le soutien apporté par Hourani au sécessionniste lui vaut l'exclusion du parti Baath en juin 1962. Hourani décide de recréer son parti, mais le parti ne bénéficie plus du soutien populaire qu'il avait auparavant.
Il dut de nouveau s'exiler en 1963, en Irak, au Liban, en France et en Jordanie où il meurt en 1996. Ses mémoires ont été édités au Caire en 2000.
Notes et références
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