- Fêtes (hindouisme)
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Les fêtes dans l'hindouisme occupent une place visible et incontestable dans la pratique de la religion hindoue. Excepté les fêtes les plus populaires, comme celle de Holi, de la naissance de Krishna ou de Diwali, la fête des lumières, qui sont célébrées dans toute l'Inde, la plupart des célébrations ont une importance locale[1].
Habituellement, le déroulement de la fête est centré autour d'un grand char richement orné portant les images des divinités du temple, et qui est tiré à travers le village ou la région tout entière[1].
L'une des fêtes les plus connues est celle qui se tient à Puri (en Orissa) en l'honneur de Krishna-Vishnou qui représente à cette occasion les figures de Jaqannatha (« seigneur du monde »), de son frère Balarama et de sa sœur Soubhadra[1].
Il y a aussi le Janmâshtami, « huitième jour de naissance », fête de la nativité de Krishna, au mois d'août. Une poupée représentant Krishna bébé est placée dans une crèche, autour de laquelle la famille veille une grande partie de la nuit en récitant des invocations et des chants. Le jeûne est souvent observé à l'occasion de cette cérémonie[2].
Les Mélâs, auxquels on attribue une importance toute particulière, sont de grandes fêtes à mi-chemin de la célébration religieuse et du marché, moment annuel de réunion de swâmis, de sâdhous, pèlerins, ascètes, mendiants et fidèles. Comme les hindous considèrent qu'il est de bon augure de voir ou de toucher un saint homme, un rassemblement de mystiques et d'ascètes provoque une grande affluence de pèlerins venus de partout, poussés par le désir de faire l'expérience du darshan (: « vue », du sanskrit darshana-, « fait de regarder, de voir » : il s'agit de la contemplation d'une image divine, dans le domaine de l'art ou « fait homme », dont la seule vue produit des effets bénéfiques)[1].
Parmi ces fêtes, la plus importante est celle du Kumbh Mela d'Allahabad, qui a lieu tous les douze ans. Des millions de pèlerins se réunissent au point de confluence (Triveni Sangam) des deux fleuves visibles, le Gange et le Yamunâ, avec le fleuve invisible (Sarasvatî), selon la croyance qui plonge ses racines dans la symbolique du yoga. Un bain dans les eaux sacrées peut conduire à la délivrance du cycle éternel des réincarnations[1].
Au Népal, outre les fêtes de Holi et celles de la déesse Sarasvatî, les shivaïtes accordent également une importance particulière à la « nuit du grand Shiva », ou Mahâshivarâti, qui célèbre le réveil de Shiva après une longue méditation[1].
Notes et références
- Gerhard J. BELLINGER, encyclopédie des religions, Le livre de poche, p.405/407
- ISBN 81-7234-016-8 Autobiographie, ou mes expériences de vérité, Mahâtmâ Gândhî,
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