- Frenchelon
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Frenchelon (ou French Echelon) est le surnom du supposé système d'espionnage des télécommunications opéré par la France. « Frenchelon » fait référence au programme anglo-saxon connu sous le nom d'Echelon, combiné avec « french », qui signifie « français » en anglais.
Son existence n'a pas été officiellement reconnue par les autorités françaises, bien que de nombreux journalistes français[1],[2] et anglo-saxons[3], se fondant sur des sources militaires, en aient parlé depuis que les instances européennes se sont intéressées à Echelon, ou encore dans le cadre de la lutte antiterroriste[4].
Sommaire
Présentation
Le système serait géré par la DRM et la DGSE, dont la direction technique est responsable du renseignement électronique stratégique. La plus importante des stations d’écoute est supposée se situer à Domme, près de Sarlat, dans le Périgord ( ), les autres étant probablement réparties entre la métropole (Les Alluets-le-Roi-Feucherolles, fort de Mutzig, fort du Mont-Valérien, plateau d'Albion, Saint-Laurent-de-la-Salanque, Cap d'Agde, presqu'île de Giens, Solenzara, Filley et Dieuze), l'outre-mer (Saint-Barthélemy, le centre d'écoute militaire des Bandamiers à Mayotte, la Réunion, Kourou, Papeete et la Tontouta en Nouvelle-Calédonie)[5].
Ces stations (plus les locaux administratifs de la DGSE situés boulevard Mortier, dans le 20e arrondissement de Paris) capteraient les communications électroniques, pour les analyser par le biais de logiciels et, dans la mesure du possible, décrypter les communications chiffrées (messages diplomatiques, militaires, de grandes entreprises, etc.).
Autres systèmes du même type en France
Article connexe : Renseignement d'origine électromagnétique en France.Il ne faut pas, cependant, confondre ce système avec Emeraude (sigle pour Ensemble mobile écoute et recherche automatique des émissions), qui n'est qu'une des composantes du Système de guerre électronique de l'avant (SGEA) de l'armée française, et que la rumeur a longtemps confondu avec Frenchelon.
De plus ce système complète, à l’extérieur, le système d’écoutes existant sur les réseaux de communication du territoire français, géré par la DCRI (ex-DST), installé dans chaque département français dans les locaux des préfectures ou leurs annexes, mais capable de servir aussi de réseau de secours pour les situations d’urgence et pour la diffusion téléphonique de bulletins d’alerte.
Voir aussi
Articles connexes
- Echelon
- Renseignement d'origine électromagnétique en France
- Ne pas confondre avec le système français Emeraude
- Onyx (système d'espionnage)
- Fuite d'information
Liens externes
- Revue de presse
- Frenchelon: la carte des stations espion du renseignement français
- La France se met à l'espionnage
- Guerre de l'information "made in France"
- Liste des stations d'écoutes de la DGSE
Notes et références
- lire en ligne] Espionnage - Les Français aussi écoutent leurs alliés, Le Point, par Jean Guisnel, le 06/06/1998 [
- lire en ligne] Espionnage Comment la France écoute le monde, Le Nouvel Observateur, par Vincent Jauvert, le 05/04/2001 [
- lire en ligne] "Frenchelon": France's Alleged Global Surveillance Network And its Implications on International Intelligence Cooperation[
- lire en ligne] du 11 octobre 2000 précise que certains pays ont développé des réseaux d'interception des communications, mais sans aucune comparaison avec Echelon, dont ils n'ont ni l'ampleur ni la vocation. Ces systèmes restent à finalité opérationnelle militaire. La France dispose de réelles capacités d'écoute dont certaines sont enviées et ont fait preuve de leur intérêt lors des conflits récents (écoutes HF par exemple pendant la Guerre du Golfe ou en Bosnie). Les services français ne disposent pas de moyens suffisants pour avoir une panoplie complète de dispositifs d'écoute (...). Ils sont géographiquement orientés et limités et ne peuvent en aucune façon être comparés au réseau Echelon. On ne saurait donc parler de « Frenchelon » Le rapport parlementaire d'Arthur Paecht sur les systèmes de surveillance et d'interception électroniques pouvant mettre en cause la sécurité nationale [
- Jean Guisnel, Les pires amis du monde : Les relations franco-américaines à la fin du XXe siècle, éd. Stock, février 1999, 350 p. (ISBN 2-234-05075-8) [présentation en ligne], chap. 10. certaines bases ne sont pas reconnues officiellement par l'armée, comme celle de Kourou ; cf.
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