- François Énault
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François Énault, né à Varenguebec (Manche) en 1869 et mort en 1918, est un poète, écrivain, dessinateur et peintre français de la Normandie.
Sommaire
Sa vie
François Enault est né en 1869 à Varenguebec, petit village de la Manche où son père était instituteur. C’est l’aîné d’une famille de douze enfants. Il fait ses études au collège de Valognes, puis à Paris pour étudier le droit, selon le vœu de son père.
Mais ses aspirations étaient ailleurs : il avouait « avoir l’impression d’avoir toujours su dessiner ». Sur ses cahiers d’école, il croquait des dessins très réalistes, ce qui lui valut de nombreuses punitions par son instituteur qui était aussi son père. Ses cahiers de physique étaient toujours agrémentés d’illustrations montrant son goût irrésistible pour le dessin.
Abandonnant le droit, il étudia donc la peinture et le dessin à Paris, gagnant sa vie en illustrant des journaux ou des livres, sous le pseudonyme de MOB, de Mondet-Tenclin ou de Jean Frinot.
Son régionalisme
Normand jusqu’au fond de l’âme, il créa, avec Louis Beuve, le « Bouais Jan », une société visant à regrouper les Normands de Paris.
Son œuvre d’artiste
Ses peintures sont inspirées également de son pays natal, scènes de marchés, de la vie quotidienne aux champs, intérieurs normands, marines, vieux manoirs de Coutances, aux environs de Cherbourg, de Barneville, à Saint-Vaast la Hougue. Rien n’échappait à son regard acéré lors de ses randonnées manchoises.
Ses œuvres sont des tableaux de vie qui représentent le quotidien du Cotentin rural : les marchés, les intérieurs des fermes, les foires, les fêtes, la pêche et les coutumes. Ils peignait et décrivait les gens et les paysages tels qu’ils étaient.
C’est toute une partie du patrimoine du Cotentin que l’on peut retrouver dans ses œuvres qui sont aussi des documents de l’histoire de l’avant-guerre. Louis Beuve disait très justement : « Il peignait en patois. »
Les huiles
À ses débuts, il ne jurait que par les peintres flamands de l’époque ; il en étudia donc la manière de peindre. C’est alors la période des scènes intérieures, sombres et tristes, qu’il animait au moyen de clairs-obscurs.
Puis sa peinture évolua quand il fut pris par le courant de l’impressionnisme. Il peignit alors de nombreuses scènes de vie extérieure qui gagnèrent en lumière et en couleurs.
Il exposa plusieurs de ses œuvres, à partir de 1903, au Salon des artistes français, au Grand Palais.
Les dessins
Ceux sont ses dessins qui lui permirent de vivre, dès l’arrêt de ses études de droit. Il illustra de dessins humoristiques une série d'assiettes et de tasses très recherchées des collectionneurs. Il caricaturait les situations de la vie courante avec tendresse et malice. Ses gravures et ses lithographies furent dans le même esprit.
Les aquarelles
On peut retrouver bien entendu la Normandie de l’époque dans des aquarelles aux couleurs étonnamment vives et chatoyantes.
Il avait prévu, après la guerre, d’organiser une exposition publique de ses toiles, gravures, et dessins. Ce projet, qui aurait pu déboucher sur la consécration de son talent, fut stoppé par sa mort subite le 24 novembre 1918 : il n’avait que 49 ans.
Son œuvre d’écrivain
François Enault fut journaliste à la revue Arts, lettres et sciences. Son talent s’exerça également comme conteur : la preuve en est faite dans les récits qui parurent dans le Bouais-Jan et le Journal de la Manche et réunies en 1930 dans un livre intitulé Les propos de Jean Frinot.Il racontait avec l’accent du terroir prononcé les contes recueillis dans le Cotentin, les histoires comiques dont il était lui-même l’auteur.
Il devint, vers 1911 rédacteur en chef d’un grand hebdomadaire, la France Illustrée et le resta jusqu’à la fin de sa vie.
Publications
- Contes
- Une bonne précaution, Bouais-Jan, 8 mai 1897
- Pénitenche, Bouais-Jan, extrait des Propos de Jean Frinot
- La petite goutte, Journal de la Manche
- Une conversion difficile, extrait des Propos de Jean Frinot, Bouais-Jan, janvier 1898
- La graisse à baté, extrait des Propos de Jean Frinot, Bouais-Jan, 23 janvier 1898
- Journée de fête, Journal de la Manche, extrait des Propos de Jean Frinot, 18 juin 1904
- Un bouon pesson d’avri
- Un diplôme, Journal de la Manche, extrait des Propos de Jean Frinot, septembre 1907
- Eun fripon fripounne, Journal de la Manche, janvier 1908
- Ouvrages
- Les propos de Jean Frinot, P. Bellée éditeur, Coutances, 1948
- Le Viquet, Parlers et traditions populaires de Normandie, octobre 2005
- Vingt dessins de François Enault, Assemblée normande, à Varenguebec, Imprimerie P. Bellée éditeur, Coutances, 1968
Notes et références
Lien externe
Catégories :- Poète français du XIXe siècle
- Peintre régionaliste français
- Littérature de langues régionales
- Personnalité de la Manche
- Langue normande
- Écrivain normand
- Peintre normand
- Naissance en 1869
- Naissance dans la Manche
- Décès en 1918
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