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Franz Xaver von Baader
Pour les articles homonymes, voir Baader.Franz Xaver von Baader (François-Xavier von Baader) est un philosophe et théologien mystique allemand né à Munich le 27 mars 1765, mort à Munich le 23 mai 1841. On le classe aussi parmi les théosophes[1].
Il fut professeur de philosophie à Munich et conseiller supérieur des mines. Il avait d'abord étudié la médecine et cultivé avec soin les sciences naturelles, dont la minéralogie ; il se livra ensuite tout entier à la philosophie et chercha à la concilier avec les dogmes du catholicisme, au moyen de doctrines mystiques analogues à celles de Jakob Böhme, de Swedenborg et Saint-Martin. Pendant un séjour en Angleterre (1792-1796), il devint l'adversaire du déisme de Rousseau et du subjectivisme kantien. Il s'adonna alors à l'étude de Jakob Böhme et de Louis-Claude de Saint-Martin, à laquelle il ajouta bientôt celle de Thomas d'Aquin et les docteurs du Moyen Âge. De retour à Munich, en 1797, il devint conseiller des mines, puis président de cette administration. En 1826, il fut nommé, à l'université de Munich, professeur de philosophie et de théologie spéculative. Il professait l'accord de la foi et de la raison. Mais il refusait la suprématie du pape, et il réclamait une Église catholique démocratiquement constituée et régies par des conciles. En 1815, il conseilla à la Sainte-Alliance de légitimer sa cause par un grand acte de justice : la restauration de la nationalité polonaise. À la même époque, il signalait la mission assignée à la politique par les besoins des temps nouveaux, de réaliser socialement les principes évangéliques de justice et de charité.
Un trait caractéristique de la philosophie de Baader, c'est la grande place qu'elle accorde à l'ésotérisme. À cet égard, il est un successeur de Paracelse, Van Helmont, Böhme, Swendenborg, Saint-Martin, Mme Guyon, Pascalis. La théosophie de von Baader est pour l'essentiel celle de Jakob Böhme, toutefois, il met davantage l'accent sur des problèmes tels que l'androgynéité, la Sophia, les chutes successives, le sacrifice, le magnétisme, l'amour[2].
Ses disciples Franz Hoffmann, J. Hamberger, Lutterbech, d'Osten, Sacken, de Schaden et Schlüter, ont publié ses œuvres complètes avec introductions et commentaires. (entre 1850 et 1861 à Munich).
Sommaire
Œuvres
Parmi ses ouvrages, qui ne forment pas moins de 15 volumes (Leipzig, 1851-1858) :
- un Traité de l'extase (1817) ;
- ses Leçons sur la philosophie religieuse (1827) ;
- sa Dogmatique spéculative ;
- l'Idée chrétienne de l'immortalité (1836).
Notes
Bibliographie
- Ghervas, Stella. Réinventer la tradition. Alexandre Stourdza et l'Europe de la Sainte-Alliance. Paris, Honoré Champion, 2008. ISBN 978-2-7453-1669-1
Sources
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- Nouveau Larousse Illustré (de +/- 1910)
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