- Francoise-Louise de Warens
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Françoise-Louise de Warens
Françoise-Louise de Warens, également connue sous les noms de Madame de Warens ou Louise Éléonore de la Tour du Pil (née le 31 mars 1699[1] à Vevey et décédée le 29 juillet 1762[2] à Chambéry), est la tutrice et maîtresse de Jean-Jacques Rousseau (qu'il nomma Maman).
En 1714, elle épouse M. de Loys et devient baronne de Warens (ou orthographié Vuarrens), du nom d'une propriété de son mari près de Vevey. Elle fait annuler son mariage la même année. Protestante émigrée de Suisse installée à Annecy puis aux Charmettes sur les hauteurs de Chambéry, Madame de Warens reste une personne très controversée : en 1726, elle renie sa religion, s'enfuit avec la caisse d'une manufacture de bas de soie et de laine qu'elle a fondée et qui périclite, devient catholique, abjure entre les mains de l'évêque d'Annecy, perçoit dès lors une pension de l’église pour diffuser la religion dans la région frontière de Genève, alors capitale du protestantisme) et se fait pensionner par le roi de Sardaigne.
Femme très libérale pour son époque, elle remplit alors probablement également un rôle politique d’agent de liaison avec le chef de la maison de Savoie.
Éloigné de Genève, Rousseau fait sa connaissance en mars 1728, et séjourne chez elle aux Charmettes entre 1735 et 1737[3]. Elle assure alors son éducation tant spirituelle et artistique que sentimentale à tel point qu’il ne l’oubliera jamais. Il la revoit en 1754 à Genève et est alors frappé par sa déchéance[4] : elle est complètement ruinée et usée avant l’âge. Après son retour d’Angleterre en 1767, il tente de reprendre contact avec elle pour découvrir qu’elle est décédée. Rousseau lui rend hommage dans les toutes dernières pages qu’il a écrites, la « dixième promenade » des Rêveries.
Sommaire
Notes et références
- ↑ Albert Gonthier, Montreux et ses hôtes illustres, Cabedita, 1999 (ISBN 9782882952677), p. 19, voir [1] consulté le 31 octobre 2008.
- ↑ Les confessions, de Jean-Jacques Rousseau, éd. intégrale publiée sur le texte autographe conservé à la Bibliothèque de Genève, précédée d'une introduction et suivie de notes et d'un index, Publié par Garnier frères, 1930, note n° 135, page 240, voir [2], consulté le 31 octobre 2008.
- ↑ Jean-François pépin, agrégé d'Histoire, repères chronologiques in Enc. Universalis
- ↑ « Était-ce la même Mme de Warens, jadis si brillante ? » dans Les Confessions.
Voir aussi
Bibliographie
- (fr) Michel Peyramaure, Le Bonheur des charmettes (2002) (ISBN 2710325365)
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