- Francis Bout de l'An
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Francis Bout de l’An, né en 1910 et décédé le 7 septembre 1977, est un militant politique français, surtout connu pour avoir été responsable du service de propagande et d'information, puis secrétaire général, de la Milice française pendant la Seconde Guerre mondiale.
Sommaire
Biographie
Professeur d'histoire et de géographie, il est d’abord militant à gauche et proche du Parti communiste français. Il devient en 1932 vice-président de la Ligue d’action universitaire républicaine et socialiste. Déçu par un voyage en URSS, il rompt avec le communisme et se rapproche du fascisme.
Nommé professeur à Téhéran, puis à Damas, il revient en France pour participer à la campagne de 1940. Démobilisé, il retourne en Syrie pour y assumer les fonctions de vice-président de la Légion française des combattants. Revenant une nouvelle fois en Métropole, il intègre la Milice et en devient, au début de 1944, le secrétaire général, ce qui fait de lui le principal adjoint de Joseph Darnand.
La prise en otage de sa femme Simone, mise en sécurité dans la plus centrale de nos sous-préfectures, le 6 juin 1944 lors de la Libération de Saint Amand Montrond par les troupes du maquis Surcouf / Combat, le décide à faire reprendre la ville à l’aide de miliciens et de troupes allemandes, le 8 juin 1944. Un bain de sang et de destructions s’abat alors sur la ville : prises d'otages, exécutions, assassinats, incendies. Malgré la libération de sa femme, de ses enfants et de sa mère, la grand-mère et les enfants seront libérés en 24h.
Le mois de juillet voit s’enchaîner rafles et exécutions sordides des juifs cachés dans cette discrète petite ville ; 36 personnes : hommes, femmes enfants, vieillards seront massacrés dans les Puits de Guerry. Le calme ne revient à Saint-Amand qu’après la fuite de Bout-de-l’An[1].
Il continue sa route vers l'Italie ou il rejoint Pierre Laval et Abel Bonnard à Bolzano. À la fin de la guerre, il dirige encore une troupe formée d'une poignée de miliciens dans le nord de l'Italie. Il décède à Bolzano (Tyrol italien) le 7 septembre 1977, âgé de 67 ans.
Anecdote
Son nom de famille inhabituel vient du fait que son grand-père fut nommé Pierre Bout de l'An pour avoir été recueilli, enfant abandonné, un 29 décembre 1850.
Notes et références
- La ville est libérée le 13 septembre 1944
Sources
- Philippe Randa, Dictionnaire commenté de la collaboration française, Jean Picollec, 1997
- Jacqueline Humber-Buisson / Luc Martin, Un été meurtrier, 2004
Catégories :- Membre de la Milice
- Naissance en 1910
- Décès en 1977
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