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Franc-archer
Dans la France du XVe siècle, le franc-archer est un roturier dispensé du paiement de la taille en échange de son engagement en tant qu'archer dans l'armée royale quand la situation militaire l'exige.
Sommaire
Origine
Le modèle fut peut-être pris sur la milice d'archers que les Ducs de Bretagne levaient, par paroisse, depuis 1425. [1]
Une force éphémère
Au cours de la guerre de Cent Ans, les batailles de Crécy et d'Azincourt ont montré l'insuffisance de l'archerie française face aux arcs longs anglais.
Pour y remédier, le roi Charles VII de France promulgue la petite ordonnance (ordonnance du 28 avril 1448). Celle-ci dispose que chaque groupe de cinquante ou quatre-vingts feux doit pouvoir fournir un homme équipé (arc ou arbalète, épée, dague, jaque et salade) qui doit s'entraîner chaque dimanche au tir à l'arc[2]. La taille personnelle étant justifiée par la non-participation des roturiers à l'activité militaire, ces archers occasionnels en sont dispensés, d'où leur nom de francs-archers. Ils étaient facilement et rapidement mobilisables et en principe, régulièrement entrainés et bien équipés.
Commandement
A partir de 1451, ils furent encadrés par des capitaines permanents qui avaient pour mission de les passer en revue deux ou trois fois par an en temps de paix et de les mener au combat en temps de guerre.
Evolutions et réformes
En 1466, Louis XI réforma cette institution en augmentant leurs effectifs, par la constitution de compagnies de vougiers à côté des compagnies de gens de trait mais également en créant quatre circonscriptions pourvues chacune d'un capitaine général commandant 4 000 hommes.
Rôle
Les francs-archers furent engagés pour la première (et seule) fois au cours de la bataille de Guinegatte, au cours de laquelle ils révélèrent leur inefficacité[3]. Suite à ce fiasco, le corps des francs-archers fut aboli en 1481. Ils furent remplacés par une infanterie permanente organisée sur le modèle suisse.
Culture populaire
Dans l'univers des jeux de rôle, le terme de « franc archer » s'est imposé comme traduction de marksman ou sharpshooter pour les jeux situés dans un environnement médiéval-fantastique.
Notes et références
- ↑ Gauvard, Claude (dir.), De Libera, Alain, Zink, Michel, Dictionnaire du Moyen Âge, Paris, Quadrige/PUF, 2002, p.560.
- ↑ Michel Mollat, « La reconstruction (1440-1515) » tiré de Histoire de la France des origines à nos jours sous la direction de Georges Duby, Bordas Larousse, 1999, p 346.
- ↑ Michel Mollat, « La reconstruction (1440-1515) » tiré de Histoire de la France des origines à nos jours sous la direction de Georges Duby, Bordas Larousse, 1999, p 351.
Bibliographie
- Contamine, Philippe, Guerre, Etat et Société. Etudes sur les armées du roi de France, 1337-1494, Paris-La Haye, 1972.
Voir aussi
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