- Aiguille de Cléopâtre
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« Aiguille de Cléopâtre » est le surnom donné à deux obélisques égyptiens datant du règne du pharaon Thoutmôsis III. Ces obélisques n'ont aucun rapport avec la reine Cléopâtre VII.
Aujourd'hui, l'une des Aiguilles de Cléopâtre se trouve à Londres, l'autre à New York. Chacune des deux est connue sous le nom de « Cleopatra's Needle ».
De l'Antiquité au XIXe siècle
Ces deux obélisques forment une paire. D'une hauteur de 21 mètres, ils sont en granit rose d'Assouan et recouverts de hiéroglyphes. Des inscriptions ultérieures leur furent ajoutées par Ramsès II.
D'abord érigés à Héliopolis vers le milieu du XVe siècle av. J.‑C., ils furent transportés à Alexandrie par les romains sur ordre de l'empereur Auguste. Ils y ornèrent l'entrée du Caesareum à partir de l'an -12.
À partir du XIXe siècle
En 1819, Méhémet Ali décida d'offrir l'un des deux obélisques au gouvernement britannique qui accepta, mais retarda le moment d'acheminer ce présent vers Londres en raison du coût du transport. L'Aiguille de Cléopâtre ne quitta Alexandrie qu'en 1877, grâce à un mécénat privé, et fut transportée sur le Cleopatra. On l'installa en 1878 au bord de la Tamise, sur Victoria Embankment, où elle se trouve toujours. On lui ajouta des ornements de bronze dans le style égyptien. Elle est entourée de sphinx en bronze.
La seconde Aiguille de Cléopâtre fut offerte par Ismaïl Pacha au gouvernement des États-Unis. Le mécène William Henry Vanderbilt finança le transport vers New York. Elle se trouve à Central Park depuis 1881.
Bibliographie
- E. A. Wallis Budge, Cleopatra's Needles and Other Egyptian Obelisks, London, The Religious Tract Society, 1926, (réimpr. 1990) ;
- Labib Habachi, The Obelisks of Egypt, Charles Scribner's Sons, 1977 (ISBN 0-460-12045-X).
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