- Forêt de Bondy
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La forêt de Bondy est un massif forestier situé dans le département de Seine-Saint-Denis à 15 kilomètres environ à l'est de Paris.
Une partie de cet espace constitue la Forêt régionale de Bondy, qui s'étend sur 170 hectares.
Sommaire
Description du domaine régional
La forêt régionale de Bondy est située sur un plateau d'une centaine de mètres de hauteur dominant le pays d'Aulnoye. Un réseau d'étangs, de mares et de fossés forme un milieu humide. Les cinq étangs centraux de la forêt sont ceinturés de roselières et de végétation arbustive.
Avec le Parc de la Poudrerie de Sevran, la forêt régionale de Bondy est la plus fréquentée des forêts franciliennes. Située sur les communes de Clichy-sous-Bois, Coubron et Montfermeil, elle offre de l'espace pour des activités de loisirs, ainsi qu'un lieu de tranquillité et de rencontre avec la nature pour un public disposant de peu d'espaces verts de proximité. Le site accueille environ un million de visiteurs par an, la fréquentation atteignant jusqu'à 2 000 visiteurs par heure et 11 200 par jour.
Géographie administrative
La forêt régionale de Bondy s'étend sur trois communes de Seine-Saint-Denis :
Histoire
La forêt régionale de Bondy est un vestige de l'ancienne forêt de Bondy qui s'étendait sur une part importante du pays d'Aulnoye, et avait une très mauvaise réputation, liée notamment à la présence légendaire de nombreux brigands. Childéric II[1] (petit-fils de Dagobert), roi d'Austrasie, y aurait été assassiné en 675. Les légendes qui l'entouraient ont inspiré Victor Hugo qui y situe la ferme des Thénardiers à Montfermeil dans Les Misérables.
Elle était également le lieu d'un lieu de pèlerinage autrefois réputé, la Chapelle Notre-Dame des Anges à Clichy-sous-Bois. On raconte en effet que trois marchands, attaqués par des brigands, furent sauvés par un ange au Moyen Âge. L’église et son pèlerinage du mois de septembre ont attiré de la moitié du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale un nombre important de pèlerins et fait la réputation du petit village qu'était alors Clichy.
Au début du XIXe siècle, ce massif forestier, qui s'étendait alors sur les communes actuelles de Bondy, Livry, Aulnay-sous-Bois, Coubron Villemomble, Pavillons-sous-bois, Clichy-sous-bois et le Raincy a été exploité pour son bois et son gypse, exploité dans de grandes carrières afin de le transformer en plâtre, matériau de construction traditionnel de la région parisienne.
Cette exploitation est facilitée par une nette amélioration des infrastructures de transport, avec la création du Canal de l'Ourcq en 1813, puis l'ouverture des lignes de chemin de fer, avec les lignes de Paris à Soissons et de Paris - Strasbourg, qui effleurent ses franges. En particulier, la mise en service de la Gare du Raincy - Villemomble - Montfermeil (1856) puis celle de la Ligne des Coquetiers, en 1875, qui traverse la Forêt, permettent à la fois de faciliter l'exportation des matières premières de la forêt, mais également son ouverture à l'urbanisation.
C'est ainsi que la compagnie foncière de Raincy, qui avait acquis le domaine de la Famille d'Orléans, déclaré propriété nationale en 1848, décide de le lotir et met en vente en 1856/1859 1 465 lots[2], qui deviendront le cœur de la commune du Raincy, créée en 1869.
De l'ancienne forêt, il ne reste aujourd'hui que 400 hectares au total, dont notamment la forêt régionale de Bondy (170 hectares), le Bois des Couronnes, le Bois de Livry-Gargan (dit réserve de Chelles), le bois de Bernouille, le Parc de la Poudrerie de Sevran et le parc de la Fosse-Maussoin.
On retrouve également la trace de l'ancienne Forêt de Bondy sous la forme de bouquets isolés de vieux chênes ou charmes dans des propriétés privées jusqu'au nord de Livry-Gargan et au Raincy.
Progressivement acquise par la Région Île-de-France depuis 1968, la Forêt régionale de Bondy est devenue un maillon important de la ceinture verte de Paris. En 1999, l'agence des espaces verts de la région d'Île-de-France se voit confier la gestion du site à la suite de l’Office national des forêts (ONF).
Faune et flore
La forêt régionale de Bondy est composée de chênes, de châtaigniers, de charmes ainsi que de hêtres, d'érables, d'aulnes, de saules et quelques conifères comme des pins maritimes. Les étangs, mares et ruisseaux offrent de bons biotopes à des espèces remarquables des milieux aquatiques.
La diversité spécifique de la Forêt de Bondy est assez surprenante et remarquable, compte tenu de son environnement proche extrêmement urbanisé, de sa surface modeste en comparaison d'autres massifs forestiers d'Île-de-France et enfin de l'intensité de sa fréquentation, source potentielle de dérangement pour l'avifaune. Finalement, la forêt de Bondy accueille environ un quart de l'avifaune nicheuse francilienne, ce qui confère un intérêt avifaunistique régional à ce site.
La Forêt régionale de Bondy, contre d'autres espaces provenant de l'ancienne Forêt de Bondy, fait partie des sites Natura 2000 de Seine-Saint-Denis.
Lieux remarquables
Cinq étangs sont aménagés au sud de la forêt, entre les communes de Coubron et de Montfermeil. Ils sont reliés les uns aux autres, depuis le plus élevé, l’étang Dominique (0,2 ha), suivi de l’étang Laurence (0,2 ha), de l'étang Isabelle (0,5 ha) et l'étang Virginie (2,6 ha), puis, en aval le canal (0,4 ha). Seuls les trois derniers sont ouverts à la pêche.
Dans la forêt régionale, le promeneur peut pratiquer la randonnée pédestre, la randonnée équestre ou le VTT, ou encore bénéficier d'activités pédagogiques, d'expositions temporaires et d'animations thématiques.
La forêt de Bondy dans la culture
En raison de son histoire, la forêt a donné son nom à une expression signifiant un lieu mal fréquenté, voire un coupe-gorge[3].
Notes et références de l'article
- Frédégaire relate l'assassinat de Childéric II en ce propos : « Ledit Bodilo se dressa contre lui, avec d'autres, en très grand nombre, prêts à prendre le roi au piège : dans la forêt de Livry, il le tua en même temps que sa reine, nommée Bilichilde alors enceinte ». La Continuation de la Chronique
- Plaquette sous la direction de Jean-Barthélémi Debost (service du patrimoine culturel - Conseil général de la Seine-Saint-Denis), La ligne des Coquetiers (1875 - 2006) : de Bondy à Aulnay, un chemin de fer au service du développement local, Éditions du Conseil général, Bobigny 2007
- origine des expressions
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des sites Natura 2000 de Seine-Saint-Denis
- Aqueduc de la Dhuis
- Ligne des Coquetiers
- Agence des espaces verts de la région d'Île-de-France
- Forêt
- Liste des principales forêts de France
- Les Misérables de Victor Hugo
Liens et documents externes
- [PDF] Plaquette "Forêt régionale de Bondy" sur Agence des espaces verts d'Île-de-France, 2010. Consulté le 10 août 2010
- Page sur la forêt de Bondy (Les Amis Naturalistes des Coteaux d'Avron)
Vue aérienne
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