- Aqueduc de la Dhuis
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Pour les articles homonymes, voir Dhuy (homonymie).
L'aqueduc de la Dhuis, parfois écrit Dhuys, fut construit sous le Second Empire (Napoléon III) afin d'alimenter Paris en eau potable. Il traverse des vallées et sanctionnent les coteaux et franchit cent-trente-deux kilomètres presque à l'horizontale. Il fut construit pour apporter l'eau aux Parisiens, mais il sert également aujourd'hui à fournir en eau le parc Eurodisney et l'est de la région parisienne[1],[2].
Sommaire
Description
Le point de départ de l'aqueduc à Pargny-la-Dhuys (canton de Condé en Brie - Aisne), est à une altitude de 128 m pour arriver à 108 m dans le réservoir de Ménilmontant (Paris). Sa longueur totale est de 131,162 km pour une pente de 0,10 m/km. Son débit moyen est de 22 000 m³/jour.
Il franchit 21 vallées d'une profondeur comprise entre 20 et 73 m au moyen d'autant de siphons, et traverse le sud du département de l’Aisne, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis (où l'aqueduc traverse Coubron Gagny, Le Raincy, Villemomble, Rosny-sous-Bois, Noisy-le-Sec, Romainville, Montreuil-sous-Bois et Bagnolet) avant de parvenir à Paris, par la porte de Ménilmontant et d'aboutir au réservoir de Ménilmontant, aujourd'hui géré par la Société anonyme de gestion des eaux de Paris.
En 1896, ces réservoirs desservaient ensuite les quartiers hauts de Montmartre, Belleville et Passy[3].
Histoire
Article détaillé : Le problème de l'eau potable à Paris.Le décret du 4 mars 1862 déclare l'utilité publique. Les travaux divisés en deux lots, commencèrent à la fin juin de 1863. L'eau put être introduite dans l'aqueduc le 2 août 1865 ! La distribution régulière commença le 1er octobre suivant.
L'aqueduc de la Dhuis a coûté 18 millions de francs de l'époque incluant l'achat des chutes des usines de la Dhuys et l'acquisition des sources et des usines du Surmelin. En 1889, la quantité d'eau distribuée annuellement s'élevait en moyenne à 66 millions de m³ pour un prix de 0,113 F/m³.
Actuellement, l’aqueduc de la Dhuis alimente en eau potable le parc d’attraction Disneyland Paris à Marne-la-Vallée. Seul le surplus est dirigé vers Paris.
La promenade de l'aqueduc de la Dhuis
L'Agence des espaces verts de la région d'Île-de-France (AEV-IdF) a signé en 1997 une convention avec et EauDeParis(SAGEP) une convention en vue de l'aménagement d'une promenade continue de 27 km de long, entre la couronne parisienne et les bords de Marne, sur l'ouvrage qui appartient à la Ville de Paris.
Cet aménagement, évalué à 6 millions d'euros, est financé par l'AEV-IdF, et concerne 13 communes situées en Seine-Saint-Denis et Seine-et-Marne.
La promenade a une largeur variable de 10 à 20 mètres, soit un aménagement total d'environ 37 hectares, permettant la réalisation d'une promenade piétonne et cycliste.
Afin de protéger le viaduc et l'eau potable qui y circule, les cavaliers ne sont pas admis (pollution possible de l’aqueduc), et il n'y a pas de plantations d’arbres dans l’emprise (distance mini de 6 m de part et d’autre de l’axe du viaduc)
La conception du projet est due à l'agence de paysagistes Signes assistée du bureau d'étude Tugec, retenus en 1999 après un concours international, qui est structuré par la volonté de réaliser un ruban vert en balcon sur une grande variété de paysages.
Vers un abandon de l’ouvrage ?
La ville de Paris a inscrit à l’ordre du jour du conseil des 17 et 18 octobre 2011 l’éventualité de céder l’aqueduc de la Dhuis à la société Placoplatre, au moins les sections situées sur les communes d’Annet-sur-Marne, Claye-Souilly, Villevaudé et Le Pin, afin de faciliter l'extraction du gypse souterrain par une exploitation à ciel ouvert[4]. Suite à la motion de censure déposée par la fédération Île-de-France Environnement, la mairie de Paris a pour le moment décliné l'offre de Placoplatre[5].
Notes et références
- ici. Voir notamment
- Noisy au fil de l'eau p 9
- XXe siècle - Éditions du Conseil général 2004 (ISBN 2-906525-18-9) SOURCE : CD Une histoire de la Seine-Saint-Denis au
- http://www.idfe.eu/home/item/661-main-basse-sur-laqueduc-de-la-dhuis-coulee-verte-de-lest-francilien.html
- « Aqueduc de la Dhuis : la mairie de Paris fait marche arrière » sur le site d'Île-de-France Environnement.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Antoine Debièvre, Un tour à la campagne, Parigramme, février 2005, (ISBN 2-84096-309-4)
Catégories :- Aqueduc de France
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