Aigle (Terre Du Milieu)

Aigle (Terre Du Milieu)

Aigle (Terre du Milieu)

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Dans l'univers fictif de l'écrivain britannique J. R. R. Tolkien, les Aigles sont d'immenses oiseaux volants, qui sont pensants et peuvent parler. Souvent mentionnés de façon emphatique comme les Grands Aigles[1],[2], ils apparaissent d'habitude et intentionnellement comme servant d'agents au deus ex machina (ou eucatastrophe), dans diverses parties de son legendarium, du Silmarillion et des événements de Númenor à Bilbo le Hobbit et au Seigneur des Anneaux.

Ces créatures sont décrites comme étant similaires aux aigles actuels (par exemple, comme une espèce indépendante de la sous-famille des Buteoninae), mais beaucoup plus grande. Dans le Silmarillion, Thorondor est décrit comme le plus grand d'entre eux et de tous les oiseaux, avec une envergure de 30 brasses (180 ft or 60 m)[3]. Ailleurs, les aigles ont varié dans la nature et en taille aussi bien dans les écrits de Tolkien que dans les visualisations plus tardives et les films.

Sommaire

Apparitions

La différence entre les aigles « communs » et les Grands Aigles est mise en évidence dans Bilbo le Hobbit :

« Les aigles ne sont pas des animaux bienveillants. Certains sont lâches et cruels. Mais l'ancienne race des montagnes du Nord comptait les plus grands de tous les oiseaux ; ils étaient fiers et forts et avaient le cœur noble[4]. »

Premier Âge

Partout dans le Silmarillion, les Aigles sont associés en particulier à Manwë, le dirigeant du ciel et le Seigneur des Valar (anges ou « dieux »). Il est exposé que les « esprits en forme de faucons et d'aigles » apportent les nouvelles de la Terre du Milieu jusqu'à sa demeure en haut du Taniquetil, la plus haute montagne du Royaume Béni de Valinor[5], bien que plus tard dans le livre on parle d'oiseaux en général[3], et dans la Valaquenta de « tous les oiseaux rapides, aux ailes puissantes »[6]. (Sur les différentes conceptions impliquées par ces passages et les passages similaires, voir Nature ci-dessous).

À leur première apparition dans le récit principal, il est dit que les Aigles avaient été « envoyés » en Terre du Milieu par Manwë. Il leur ordonna de vivre dans les montagnes au nord des terres du Beleriand, dans le but d'« observer » Morgoth[3], la mauvaise puissance suprême qui faisait la guerre aux Elfes et aux Hommes, et d'aider les Noldor exilés « dans les cas extrêmes »[7]. Les Aigles étaient commandés par Thorondor, qui demeura (apparemment avec la majorité de son peuple) dans les Echoriath à l'ouest de Dorthonion[8],[9].

Quand la cité cachée de Gondolin fut construite par Turgon dans un cercle de montagnes, les Aigles de Thorondor devinrent ses alliés, lui apportant les nouvelles et surveillant les espions aux frontières. À cause de leur surveillance vigilante, les Orques de Morgoth étaient incapables de s'approcher de ces montagnes[10], ou de l'important gué de Brithiach au sud[11] ; les aigles avaient redoublé d'attention après l'arrivée de Tuor[2], permettant à Gondolin de rester non découverte le plus longtemps de tous les royaumes elfiques. Quand la cité finit par tomber, les aigles de Thorondor protégèrent les fugitifs, chassant les orques embusqués à Cirith Thoronath, la Fissure des Aigles au nord de Gondolin[10].

Les Aigles combattirent dans l'armée des Valar, des Elfes et des Hommes pendant la Guerre de la Colère à la fin du Premier Âge, quand Morgoth fut renversé. Dans le Silmarillion il est raconté qu'après l'apparition des dragons ailés, « tous les grands oiseaux du ciel » se rassemblèrent sous le commandement de Thorondor et Eärendil, et détruisirent la majorité des dragons dans une bataille aérienne[12].

Deuxième Âge

Tolkien mentionna les aigles dans ses récits de l'île de Númenor pendant le Deuxième Âge. Il affirme que trois aigles gardaient le sommet du Meneltarma, la Montagne Sacrée, apparaissant chaque fois que quelqu'un s'approchait du sanctuaire et restant dans le ciel pendant les Trois Prières. Les Númenóréens les appelaient « les Témoins de Manwë » et croyaient que ces aigles avaient été « envoyés par lui depuis Aman pour garder la Montagne sainte et toutes les terres »[13].

Il y avait une autre aire en haut de la tour de la Maison du Roi dans la capitale Armenelos, toujours habitée par un couple d'aigles, jusqu'aux jours de Tar-Ancalimon et de l'arrivée de l'Ombre à Númenor[13]. De plus, il est dit que beaucoup d'aigles vivaient dans les collines autour de Sorontil dans le nord de l'île[13], bien que dans ce dernier cas il n'est pas précisé s'il s'agit de « grands » aigles ou d'aigles « communs ».

Quand les Númenóréens ont finalement abandonné leurs anciennes croyances et ont commencé à parler ouvertement contre l'Interdit des Valar, il y a eu dans le ciel des nuages en forme d'aigles, appelés les « Aigles des Seigneurs de l'Ouest », envoyés par Manwë pour essayer de les raisonner ou pour les menacer[14].

Troisième Âge

Vers la fin du Troisième Âge, une colonie d'Aigles vécut dans la partie nord des Monts Brumeux, comme il est décrit dans Bilbo le Hobbit. Ils ont surtout niché sur les pentes vers l'est, pas très loin du Haut Col menant à Fondcombe, ainsi qu'au voisinage direct de la Cité des Gobelins sous la Montage. Il est affirmé que les Aigles ennuyaient souvent les gobelins et « arrêtaient toutes les méchancetés qu'ils faisaient » ; cependant leurs relations avec les Hommes des Bois était seulement détendue, car les aigles chassaient parfois leurs moutons[4].

Pendant les événements du livre, les aigles de cette colonie ont sauvé la compagnie de Thorin d'une bande de gobelins et de wargs[4], transportant en fin des compte les nains au Carrock[15]. Plus tard, ayant aperçu le rassemblement des gobelins un peu partout dans la montagne, un grand nombre d'Aigles participa à la Bataille des Cinq Armées près de la Montagne Solitaire. C'est seulement avec leur aide que les Nains, les Hommes et les Elfes parvinrent à défaire les gobelins[16].

Dans le Seigneur des Anneaux il est affirmé que les Aigles des Monts Brumeux aidaient les Elfes de Fondcombe et l'Istar Radagast dans la surveillance des terres et dans l'apport de nouvelles sur les Orques[17]. De plus, un rôle important (quoique en arrière-plan) est joué par Gwaihir, et les Aigles apparaissent dans de nombreuses scènes à la fin du livre. Dans un parallèle à Bilbo le Hobbit, ils arrivent dans la Bataille de la Porte Noire, aidant l'Hôte de l'Ouest contre les Nazgûl. Plusieurs d'entre eux sauvent Frodon Sacquet et Samsagace Gamegie de la Montagne du Destin après que l'Anneau Unique ait été détruit[18].

Représentants connus

Thorondor

Thorondor (Aigle Royal en sindarin) est le Roi des Aigles. Il est au service de Manwë et l'informe sur ce qui se passe en Terre du Milieu au temps des Jours Anciens, au Premier Âge, durant lequel il vit dans les hauteurs des Crissaegrim, près de Gondolin.

Le Seigneur des Aigles au Premier Âge, est décrit dans le Silmarillion comme le « plus puissant de tous les oiseaux qui ont jamais existé », avec une envergure de trente brasses (54.9 mètres, ou 180 pieds) et un bec d'or[3],[19]. Son nom est traduit du sindarin, une langue elfique inventée par Tolkien, par 'Roi des Aigles'[20] ; sa forme est apparentée au Quenya, une autre langue elfique, est Sorontar[20],[21]. Il mena les aigles pendant la plupart de leurs apparitions dans le Silmarillion, et eut un rôle important en propre.

Thorondor entre pour la première fois dans le récit quand il aide le prince Elfe Fingon à sauver son parent Maedhros de son emprisonnement sur le flanc du Thangorodrim[3]. Après la Dagor Bragollach, il sauva le corps de Fingolfin de la souillure de son tueur Morgoth, marquant de ses serres le visage du Seigneur des Ténèbres et emportant le corps du Roi-Elfe jusqu'au cercle de montagnes au nord de Gondolin, où il a été enterré par Turgon[9]. Peu après, Thorondor aperçut Húrin et Huor au pied des Montagnes, et envoya deux de ses serviteurs pour les ramener à Gondolin, accomplissant ainsi la volonté du Vala Ulmo[9]. Thorondor et deux autres aigles sauvèrent Lúthien et Beren blessé aux portes d'Angband pendant leur Quête du Silmaril, les amenant à Doriath[22].

Il ne fut plus parlé de Thorondor depuis la Guerre de la Colère qui clôt le Premier Âge, durant laquelle il mena les Aigles avec Eärendil pour lutter contre les Dragons ailés .

Gwaihir

Article détaillé : Gwaihir.

Gwaihir est un aigle des Monts Brumeux qui aida Gandalf avant et pendant la Guerre de l'Anneau ; ses noms signifient « seigneur du vent » (Windlord) en sindarin[23] et on dit qu'il est un descendant de Thorondor et le plus grand et le plus rapide des Aigles du Nord, à la fin du Troisième Âge[1],[18]. Quand les Aigles ont entendu parler de l'évasion de Gollum de la Forêt Noire, ils envoyèrent Gwaihir apporter cette nouvelle en Isengard, comme le leur avait demandé Radagast ; l'aigle aperçut Gandalf emprisonné en haut de la tour et l'emmena jusqu'à Edoras[1]. La fois suivante, Gwaihir avait été envoyé à la recherche de Gandalf par Galadriel ; il trouva la magicien, qui venait de combattre le Balrog, sur le sommet de Celebdil et l'amena en Lothlórien[24]. Sur l'ordre de Gandalf, Gwaihir observa le fleuve Anduin et lui apporta des nouvelles sur la Compagnie de l'Anneau[24],[25]. L'aigle participa à la Bataille de la Morannon, et quand le Mont du Destin entra en éruption, il transporta Gandalf jusque-là, pour sauver Frodon et Sam[18].

Les aigles nommés Gwaihir et Landroval (ou, dans des textes plus anciens, Gwaewar et Lhandroval) apparaissent aussi dans les manuscrits du Silmarillion, où ils sont présentés comme des vassaux de Thorondor qui aident Beren et Lúthien à fuir Angband, plusieurs milliers d'années avant la Guerre de l'Anneau[26],[27]. Le passage a été enlevé du Silmarillion publié par Christopher Tolkien afin d'échapper à l'incohérence apparente avec le Seigneur des Anneaux, bien qu'il ait admis plus tard qu'il était incapable d'interpréter les intentions de son père et qu'il ait regretté cette suppression[26].

Il porta par trois fois Gandalf : du sommet d'Orthanc jusqu'au Rohan, du sommet du Zirakzigil en Lórien après le duel contre le Balrog, et l'aller-retour des Champs de Cormallen jusqu'au Mont du Destin pour sauver Frodon et Sam.

Il est généralement identifié au roi des Aigles qui apparaît dans Bilbo le Hobbit, mais cette identification est probablement fausse. Gandalf dit en effet à la fin du Seigneur des Anneaux que Gwaihir le porta par trois fois, ce qui exclut nécessairement son intervention pour sauver Gandalf et les Nains de Thorin des Gobelins.

Landroval

Landroval est un Aigle des Monts Brumeux frère de Gwaihir et descendant de Thorondor[18]. Son nom signifie « aile large » (wide-wing) en sindarin[28], et il est aussi utilisé pour un Aigle du Premier Âge, qui est peut-être le même. Il participa avec Meneldor et son frère Gwaihir, à la bataille devant les portes du Mordor puis au sauvetage de Frodon et de Sam, lors de la destruction de l'Anneau Unique et l'effondrement de la Montagne du Destin.

Meneldor

Meneldor est le troisième aigle qui, avec Landroval et Gwaihir (dont il est le vassal), partit chercher Sam et Frodon après la destruction de l'Anneau. Son nom signifie « roi du ciel » en sindarin (Sky-king)[29],[30] et on le surnomme jeune et rapide[18].

Concept et création

Les Grands Aigles dirigés par Thorndor [sic] sont déjà apparus dans le premier conte sur la Terre du Milieu que Tolkien écrivit dans les années 1910, La Chute de Gondolin, publié dans le Livre des Contes Perdus. Le rôle de Thorondor a été étendu progressivement, avec l'introduction successive des éléments d'intrigue appropriés ; et après la conception de Númenor dans les années 1930, la notion que les aigles étaient les messagers de Manwë fut peu à peu élaborée. Peu après, Tolkien introduisit les aigles dans Bilbo le Hobbit et dans le Seigneur des Anneaux, répétant dans ce dernier quelques éléments de l'intrigue et les noms présents dans les précédents écrits.

Dans plusieurs textes très anciens, Tolkien écrivit que, avant le déplacement vers Crissaegrim après la mort de Fingolfin, les aigles de Thorondor ont niché sur les pics du Thangorodrim au dessus de la forteresse de Morgoth à Angband[31],[11] ; Christopher Tolkien suppose que cette idée fut ensuite abandonnée[11]. Une autre proposition rejetée était qu'après la mort de Beren, Lúthien ne mourrait pas de chagrin mais serait amenée à Valinor par Thorondor qui aurait été « convoqué » par Melian la Maia[26].

Les Aigles possèdent une caractéristique notable qui les distingue des autres oiseaux dans les plus anciens écrits. Tolkien décrit originellement , le Monde, comme limité par les Murs de la Nuit, et que l'espace au dessus de la surface de la Terre jusqu'aux Murs était divisée en trois régions[32] ; les oiseaux communs pouvaient voler uniquement dans la couche inférieure[33], alors que les Aigles de Manwë pourraient voler « au-delà des feux du ciel jusqu'au bord de l'obscurité »[34]. La conception d'un monde limité et des couches du firmament fut abandonnée pendant l'écriture du Seigneur des anneaux[35].

Les nuages en forme d'aigle qui apparaissent à Númenor étaient une des associations récurrentes de Tolkien avec la chute de l'île, avec les images d'une montagne s'inclinant et une vague écrasante[36] ; ils étaient aussi introduits par lui dans deux histoires de voyage dans le temps, La Route Perdue et The Notion Club Papers. Dans une ébauche, Tolkien projetta que ce serait Sorontur (Thorondor) lui-même qui apparaîtrait à Númenor en tant que protagoniste de l'histoire[37].

La peinture de Tolkien d'un aigle posé sur un rocher escarpé apparaît dans quelques éditions de Bilbo le Hobbit. D'après Christopher Tolkien, l'auteur basa son image sur une peinture d'Archibald Thorburn d'un Aigle royal immature, que Christopher trouva pour lui dans The Birds of the British Isles de Thomas Coward[38]. Cependant, l'utilisation par Tolkien de ce modèle ne signifie pas forcément que ses oiseaux étaient des aigles royaux ordinaires.

Nature des Aigles

La question de la nature des Grands Aigles a été traité par Tolkien avec une hésitation apparente. Dans les premiers écrits il y avait nul besoin de la définir précisément, puisque depuis qu'il les avait imaginés, à côté des Valar, « beaucoup d'esprits moindres... aussi bien grands que petits » étaient entrés en depuis sa création[39] ; et des créatures pensantes et parlantes comme les Aigles ou Huan le Chien courant, selon les propres mots de Tolkien, « have been rather lightly adopted from less serious mythologies »[21]. La phrase « esprits en forme de faucons et d'aigles » dans le Silmarillion date de cette étape de l'écriture[34].

Après l'achèvement du Seigneur des Anneaux, Tolkien introduisit un « système » strict des créatures vivantes :

  • incarnées ou les « Enfants d'Ilúvatar » : Elfes, Hommes, Nains et Orques, — ceux qui possèdent des fëar ou âmes, avec comme caractéristique la capacité à parler[40] ;
  • auto-incarnées ou les Valar et Maiar — esprits « angéliques » qui s'incarnent eux-mêmes dans des corps physiques d'Incarnés ou d'animaux[35],[41] capables de communiquer aussi bien avec la pensée qu'avec la voix[40] ;
  • animaux, sans âme et incapables de parler.
Article détaillé : Fëa et hröa.

Pendant quelques temps, Tolkien considéra les Aigles comme des Maiar en forme d'oiseaux[7] ; cependant, il réalisa plus tard que la déclaration comme quoi Gwaihir et Landroval étaient des descendants de Thorondor était déjà apparue dans la version du Seigneur des Anneaux[21], alors que la notion d'enfants des Valar et des Maiar avait déjà été rejetée par lui longtemps auparavant[42]. Dans la dernière de ses notes à ce sujet, datée par son fils de la fin des années 1950, Tolkien décida que les Grands Aigles étaient des animaux communs qui avaient été dotés du « langage par les Valar, et élevés à un haut niveau mais qui demeuraient sans fëar »[21].

Néanmoins, une conception différente est peut-être présente dans un essai plus tardif sur l'origine des Ents qui, d'après Christopher Tolkien, vient probablement de 1963 et a été inclus dans le Silmarillion publié[43]. Les notes de J.R.R Tolkien définissent les Ents comme « quelques âmes envoyées habiter les arbres, ou d'autres qui ont lentement pris l'apparence d'arbres »[44] ; l'essai est d'accord, ajoutant que les Ents apparurent peu après l'Éveil des Elfes, quand « la pensée de Yavanna ... [convoqua] les esprits de loin ». Apparemment une même origine est accordée aux Grands Aigles, d'après les paroles de Manwë dans l'essai : « ... avant l'éveil des Enfants les Aigles des Seigneurs de l'Ouest s'élèveront à nouveau comme le vent. ... Les Aigles vivront dans les montagnes où ils entendront la voix de ceux qui nous [les Valar] invoquent »[45].

Cependant, les esprits convoqués par Yavanna vinrent en Arda seulement après l'Éveil des Elfes ; alors que les Aigles, d'après Manwë, existaient déjà avant « l'éveil des Enfants ». Cela donné, les aigles ne peuvent donc faire partie des esprits convoqués par Yavanna dans ce paragraphe, suggérant que Tolkien n'ait pas changé d'avis et que les aigles sont des animaux sans fëar. Ils ressembleraient aux dragons : ils ont à l'intérieur d'eux-mêmes une « partie » de leur créateur, qui définit leur conduite ou leur “programmation”.

Adaptations et influences

Les différentes adaptations des livres de Tolkien ont traité aussi bien la nature des aigles que leur rôle dans l'intrigue avec différents niveaux de fidélité envers les originaux. Le premier scénario pour un dessin animé du Seigneur des Anneaux proposé à Tolkien en 1957 a été rejeté à cause de plusieurs écarts cardinaux, parmi lesquels Humphrey Carpenter note que « pratiquement toute la marche à pied a été supprimée de l'histoire et la Compagnie de l'Anneau est transportée partout sur le dos des Aigles »[46].

Dans la trilogie cinématographique du Seigneur des Anneaux réalisée par Peter Jackson, ces créatures sont grands de 6 mètres (20 pieds) avec une envergure maximale de 23 mètres (75 pieds)[réf. nécessaire]. Une déviation notable par rapport au livre est que Gandalf convoque Gwaihir à Orthanc avec l'aide d'un papillon de nuit (le rôle de Radagast ayant été supprimé du film). Le même papillon de nuit lui apparaît aussi avant l'arrivée des Aigles à la Bataille de la Morannon.

La version animée de Rankin Bass de Bilbo le Hobbit peint les aigles comme semblables d'apparence aux harpies, aux aigles couronnés ou aux aigles des singes des tropiques, alors que la trilogie de Jackson fournit une interprétation plus traditionnelle, avec des oiseaux semblables aux Aigles royaux.

Bien que des oiseaux de proie géant apparaissent dans de nombreuses cultures, les Grands Aigles de Tolkien peuvent avoir été l'inspiration directe pour des créatures similaires dans différents genres de la fantasy moderne, comme les Aigles géants du jeu de rôle Donjons et dragons.

Des oiseaux géants sont des créatures puissantes dans de nombreux mondes de fantasy. Dans certains de ces mondes des Griffons remplacent les aigles.

Notes et références

  1. a , b  et c J. R. R. Tolkien (trad. Francis Ledoux, Tina Jolas), Le Seigneur des anneaux [« The Lord of the Rings »] [détail des éditions] , La Communauté de l'Anneau, « Le conseil d'Elrond »
  2. a  et b J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , « La ruine de Doriath »
  3. a , b , c , d  et e J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , « Le Retour des Noldor »
  4. a , b  et c Bilbo le Hobbit, « De Charybde en Scylla », p. 112
  5. J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , « Au commencement des jours »
  6. J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , Valaquenta
  7. a  et b (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, Morgoth's Ring, HarperCollins, 2002, 471 p. (ISBN 0-261-10300-8) , « The Annals of Aman », p. 138
  8. J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , « Les Noldor à Beleriand »
  9. a , b  et c J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , « La ruine de Beleriand »
  10. a  et b J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , « Tuor et la Chute de Gondolin »
  11. a , b  et c J. R. R. Tolkien (trad. Tina Jolas), Contes et légendes inachevés [« Unfinished Tales of Númenor and Middle-earth »] [détail des éditions] , « De Tuor et de sa venue en Gondolin », note 25
  12. J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , « le voyage d'Eärendil »
  13. a , b  et c J. R. R. Tolkien (trad. Tina Jolas), Contes et légendes inachevés [« Unfinished Tales of Númenor and Middle-earth »] [détail des éditions] , « Une description de l'île de Númenor »
  14. J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , Akallabêth
  15. Bilbo le Hobbit, « Queer Lodgings »
  16. Bilbo le Hobbit, « le voyage de retour »
  17. J. R. R. Tolkien (trad. Francis Ledoux, Tina Jolas), Le Seigneur des anneaux [« The Lord of the Rings »] [détail des éditions] , la Communauté de l'Anneau, « l'Anneau prend le Chemin du Sud », « Un Voyage dans l'obscurité »
  18. a , b , c , d  et e J. R. R. Tolkien (trad. Francis Ledoux, Tina Jolas), Le Seigneur des anneaux [« The Lord of the Rings »] [détail des éditions] , Le Retour du Roi, « le Champs de Cormallen »
  19. J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Route perdue et autres textes [« The Lost Road and Other Writings »] [détail des éditions] , « Quenta Silmarillion », §97
  20. a  et b J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Route perdue et autres textes [« The Lost Road and Other Writings »] [détail des éditions] , « les Étymologies », entrées THORON-, TĀ-
  21. a , b , c  et d (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, Morgoth's Ring, HarperCollins, 2002, 471 p. (ISBN 0-261-10300-8) , « Myths Transformed », VIII
  22. J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , « Beren et Lúthien »
  23. J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Route perdue et autres textes [« The Lost Road and Other Writings »] [détail des éditions] , « Les Étymologies », entrées WAIWA-, KHER-
  24. a  et b J. R. R. Tolkien (trad. Francis Ledoux, Tina Jolas), Le Seigneur des anneaux [« The Lord of the Rings »] [détail des éditions] , Les Deux Tours, « Le Cavalier Blanc »
  25. J. R. R. Tolkien (trad. Francis Ledoux, Tina Jolas), Le Seigneur des anneaux [« The Lord of the Rings »] [détail des éditions] , la Communauté de l'Anneau, « le Grand Fleuve » ; J. R. R. Tolkien (trad. Francis Ledoux, Tina Jolas), Le Seigneur des anneaux [« The Lord of the Rings »] [détail des éditions] , Les Deux Tours, « les cavaliers de Rohan »
  26. a , b  et c J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Route perdue et autres textes [« The Lost Road and Other Writings »] [détail des éditions] , « Quenta Silmarillion », Chs. 12–15,
  27. (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, The War of the Jewels, HarperCollins, 2002, 470 p. (ISBN 0-261-10324-5) , « The Grey Annals », p. 68
  28. J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Route perdue et autres textes [« The Lost Road and Other Writings »] [détail des éditions] , « Les Étymologies », entrées LAD-, RAM-
  29. J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , « Appendice : éléments de quenya et de sindarin », entrée menel
  30. J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Route perdue et autres textes [« The Lost Road and Other Writings »] [détail des éditions] , « Les 2tymologies », entrées TĀ-
  31. J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Formation de la Terre du Milieu [« The Shaping of Middle-earth »] [détail des éditions] , l'Esquisse, §15 ; le Quenta, §15 ;
  32. J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Formation de la Terre du Milieu [« The Shaping of Middle-earth »] [détail des éditions] , « Ambarkanta »
  33. J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Route perdue et autres textes [« The Lost Road and Other Writings »] [détail des éditions]  « la Chute de Númenor », (i)
  34. a  et b J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Route perdue et autres textes [« The Lost Road and Other Writings »] [détail des éditions] , « Ainulindalë »
  35. a  et b (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, The War of the Ring, HarperCollins, 2002, 476 p. (ISBN 0-261-10223-0) , « Ainulindalë »
  36. (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, Sauron Defeated, HarperCollins, 2002, 482 p. (ISBN 0-261-10305-9) , « The Notion Club Papers »
  37. J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Route perdue et autres textes [« The Lost Road and Other Writings »] [détail des éditions]  « La Route Perdue », (ii)
  38. Bilbo le Hobbit, Foreword to the 50th-anniversary edition
  39. J. R. R. Tolkien (trad. Daniel Lauzon), La Route perdue et autres textes [« The Lost Road and Other Writings »] [détail des éditions] , « Quenta Silmarillion », §2
  40. a  et b (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, The War of the Jewels, HarperCollins, 2002, 470 p. (ISBN 0-261-10324-5) , « Quendi and Eldar »
  41. (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, Morgoth's Ring, HarperCollins, 2002, 471 p. (ISBN 0-261-10300-8) , « Myths Transformed », (VIII)
  42. (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, Morgoth's Ring, HarperCollins, 2002, 471 p. (ISBN 0-261-10300-8) , « The Annals of Aman » ; « The Later Quenta Silmarillion », Ch. 1,
  43. (en) J. R. R. Tolkien et Christopher Tolkien, The War of the Jewels, HarperCollins, 2002, 470 p. (ISBN 0-261-10324-5) , « Of the Ents and the Eagles »
  44. J. R. R. Tolkien (trad. Delphine Martin & Vincent Ferré), Lettres [« Letters of J.R.R. Tolkien »] [détail des éditions] , lettre no.247
  45. J. R. R. Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [« The Silmarillion »] [détail des éditions] , « Aulë et Yavanna »
  46. Humphrey Carpenter, Tolkien: A Biography, Ballantine Books, New York (ISBN 0-04-928037-6), « "Cash or kudos" » 

Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Eagle (Middle-earth) ».

Bibliographie

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  • aigle — [ ɛgl ] n. m. et f. • XIIe; lat. aquila, probablt par l a. provenç. aigla I ♦ N. m. 1 ♦ Grand rapace diurne (falconiformes) au bec crochu, aux serres puissantes, qui construit son nid (aire) sur les hautes montagnes. Aigle royal, impérial. Aigle… …   Encyclopédie Universelle

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