- Florian Zeller
-
Pour les articles homonymes, voir Zeller.
Florian Zeller Activités écrivain Naissance 28 juin 1979
ParisLangue d'écriture français Distinctions Prix Interallié pour 'La Fascination du pire (2004) Florian Zeller, né le 28 juin 1979 à Paris, est un écrivain français.
Sommaire
Biographie
Révélé par son premier roman, Neiges artificielles, publié à 22 ans qui reçoit le prix de la fondation Hachette, Florian Zeller fait une entrée remarquée dans la scène littéraire française[1]. Il devient en 2002, maître de conférence à Sciences Po[2] et enchaîne, l'année suivante, avec son deuxième roman, Les amants du n'importe quoi : une histoire d'amour ainsi qu'une réflexion poétique sur la polygamie masculine. Auteur prolifique, il publie en 2004 La Fascination du pire avec lequel il remporte le Prix Interallié.
Florian Zeller s'exerce à l'écriture scénique à partir de 2003 à travers un livret d'opéra, créé à Montpellier puis au Théâtre du Châtelet, et dont le récitant principal est Gérard Depardieu. Il tente ensuite l'aventure théâtrale en 2004 avec, consécutivement, L'Autre et Le Manège : ces pièces sont très bien accueillies par la critique et le public[3],[4],[5],[6]. Il poursuit son œuvre romanesque avec Julien Parme et signe deux nouvelles pièces : Si tu mourais, créée à la Comédie des Champs-Elysées en 2006 avec Catherine Frot, et Elle t'attend en 2008 avec Laetitia Casta et Bruno Todeschini.
Après plus de quarante ans passés à la Comédie française, Catherine Hiegel décide d'interpréter La Mère en septembre 2010 au Théâtre de Paris. Elle obtient à cette occasion le Molière de la meilleure comédienne en 2011[7].
En janvier 2011, Pierre Arditi et Fanny Cottençon créent au théâtre Montparnasse sa sixième pièce, intitulée La Vérité.
Ses romans sont traduits dans une dizaine de langues[8]. Il est, selon The Independant, "l'un des talents français les plus brûlants"[9]. Ses pièces sont jouées dans de nombreux pays. Sa dernière, La Vérité, a été créée en Allemagne par Herbert Knaup en février 2011 et connait un grand succès critique et publique[10],[11].
Florian Zeller vit à Paris. Il est le compagnon de la comédienne Marine Delterme[12].
Œuvres
Romans
- 2002 : Neiges artificielles, Flammarion (Prix de la Fondation Hachette)
- 2003 : Les Amants du n’importe quoi, Flammarion (Prix Prince Pierre de Monaco)
- 2004 : La Fascination du pire, Flammarion (Prix Interallié)
- 2006 : Julien Parme, Flammarion
Théâtre
- 2004 : L'Autre
- 2005 : Le Manège
- 2006 : Si tu mourais (Prix Jeune Théâtre de l'Académie française)
- 2008 : Elle t'attend
- 2010 : La Mère
- 2011 : La Vérité
Opéra
- 2004 : Háry János de Zoltán Kodály, livret Béla Pausini et Zsolt Harsanyi d’après Janos Garay, adaptation française Florian Zeller, mise en scène Jean-Paul Scarpitta, Théâtre du Châtelet avec Gérard Depardieu
Cinéma
- 2008 : Nos dernières frivolités (court-métrage) avec Sara Forestier et Aurélien Wiik
Chansons
- 2008 : Florian Zeller a participé au dernier album de Christophe, Aimer ce que nous sommes
Réception critique
S'il est, selon le comédien et metteur en scène Laurent Terzieff, « un des rares auteurs d'aujourd'hui qui répondent à ce que l'art, toutes disciplines confondues, exige : une vision personnelle de l'existence où les fantômes de l'auteur rejoignent nos propres fantômes et qui élargit notre conscience de la vie »[4], l'œuvre de Florian Zeller ne fait pas toujours l'unanimité. Ainsi, dans un court article, L'Express fait de lui le chef de file des « néo-néo-hussards »[13]. L'écrivain est également égratigné par Pierre Jourde et Éric Naulleau dans Le Jourde & Naulleau[14]. A l’inverse, Le Point estime que Florian Zeller « n’est déjà plus un jeune écrivain prometteur. C’est une fulgurance qui dure. A ce rythme, on se demande où il va s’arrêter : Goncourt à 30 ans ? Nobel à 50 ! Immortel à 60… et canonisé avant son dernier souffle.»[15].
Sa présence médiatique prend une dimension polémique à la sortie de son deuxième roman, Les Amants du n’importe quoi. Alors que la critique est élogieuse (dans Le Figaro, Patrick Besson fait l’éloge de ce roman dans lequel frappe « une sincérité haletante, nerveuse, presque étouffée. »[16]), il se fait attaquer en termes très vifs lors d'une émission de télévision présentée par Michel Field sur Paris Première: la chroniqueuse Séverine Werba dénonce un roman « supernarcissique » « manquant d'humour et de distance »[17], tandis qu'Alexis Lacroix (à distinguer d’Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine) y voit un « roman du n'importe quoi »[17]. « Michel Field-il un mauvais coton ? » s’interroge par la suite Livre Hebdo[18].
A sa sortie, La Fascination du pire est sélectionné pour le Prix Goncourt[19].
S'agissant de son roman Julien Parme, Télérama évoque « son style faussement familier et totalement dénué d'humour [qui] suscite la moquerie et l'agacement dès la première page »[20], alors que Le Monde y voit « son meilleur livre depuis Neiges artificielles »[21]. Libération décrit ce roman comme un livre « ni écrit ni à lire », le comparant à une effluve de Calvin Klein (« jeune, synthétique, monochrome, monocorde, vite porté, vite oublié»)[22]. Technikart y voit une œuvre « très inspirée de L'Attrape-cœurs de Salinger, le talent et la tendresse en moins»[23]. A l'inverse, Pascal Gavillet célèbre dans La Tribune de Genève « un roman jouissif »[24].
La critique est en revanche unanime sur sa première pièce, L'Autre. Dans le Nouvel Obs, Jacques Nerson écrit : « Son texte ne contient pas un mot de trop, pas une de ces joliesses à quoi se reconnaît le dramaturge débutant, rien qui ne soit actif et efficace. Les répliques déflagrent, pas une ne manque la cible. Ces amants blessés qui déguisent en sourires leurs grimaces de douleur rappellent Le Plaisir de rompre, de Jules Renard. C’est dire si le spectacle est cruel et brillant. »[4]. Dans La Provence, Jérôme Garcin écrit : « Les phrases de Zeller sont à hauteur d’homme. Elles saisissent les bonheurs et les malheurs de la vie de couple avec la délicatesse d’un Claude Sautet ou d’une Françoise Sagan. »[5] Le Figaro s'interroge sur cet écrivain « zélé » qui « en fait peut-être trop»[25], mais dont « la cruauté et la désespérance gracieuse est en filiation directe avec les grands auteurs du XVIIIe »[3].
A propos de sa pièce Le Manège, Dominique Jamet écrit dans Marianne : « On a le sentiment, rare, d’assister au début de quelque chose : le jeune pianiste qui fait ici ses gammes est le virtuose de demain. »[6].
Mais c’est la pièce Si tu mourais qui le révèle au grand public, à travers son interprète : Catherine Frot[26]. Les critiques de la pièce sont très enthousiastes[27]: il s'agit d'un «spectacle d'une rare qualité», selon Le Figaro[26], d'une "pièce remarquable", selon L'Express[27].
Sa cinquième pièce, La Mère, reçoit un accueil unanime. Il s’agit, selon Le Nouvel Obs, d’une « excellente et cruelle comédie »[28]. « Sublime »[29] selon Elle, « Superbe »[30], selon Le Pariscope, Catherine Hiegel est jugée "magnifique" par Le Monde. « Vous en restez cloué de stupéfaction sur votre fauteuil. »[31]
Sa sixième pièce, La Vérité, reçoit également un accueil très positif. « Brillantissisme », selon le Pariscope[32], « Irrésistible », selon le JDD[33], « Drôle à en frémir », selon Télérama[34], « Du grand art » selon Le Figaro[35], "Hilarant et jubilatoire", selon La Tribune du mardi 15 février 2011.
Distinctions
- Prix de la Fondation Hachette pour Neiges artificielles, en 2002.
- Prix Prince Pierre de Monaco pour Les Amants du n’importe quoi, en 2003.
- Prix Interallié pour La Fascination du pire, en 2004.
- Prix Jeune Théâtre de l’Académie française pour Si tu mourais, en 2006.
- Nomination aux Molières pour Si tu mourais (Catherine Frot), en 2007
- Nomination aux Globes de cristal pour L’Autre (Sara Forestier), en 2007.
- Nomination aux Molières pour Elle t’attend (Nicolas Vaude), en 2009.
- Nominations aux Molières pour La Mère, en 2011.
- Molière de la meilleure comédienne pour Catherine Hiegel pour son interprétation dans La Mère, en 2011.
- Prix Françoise-Sagan, Florian Zeller intègre le jury en 2011.
- Sur le mode ironique, l'écrivain s'est vu décerner : en 2006, un Gérard de la télévision dans la catégorie du « Pire animateur ou chroniqueur tête à claque »[36],[37] pour sa participation à l’émission de Patrick Poivre d'Arvor, Vol de nuit ; en 2009, le « Prix du roman ni écrit ni à écrire »[38] créé par le journaliste Frédéric Royer (Voici).
Voir aussi
Liens externes
- (fr) Critique de "L'Autre" du Figaro intitulée "Un moment de grace"
- (fr) Eloge du mensonge : à propos de Florian Zeller
- (fr) Portrait de Florian Zeller dans LIRE
- (fr) "Un petit Don Quichotte à Paris" : critique de Julien Parme dans Le Point
- (fr) Analyse critique de "Neiges artificielles"
- (fr) Chronique de "Les amants du n'importe quoi", actu et extraits d'interview de Florian Zeller
Notes et références
- http://www.premiere.fr/Star/Florian-Zeller
- http://www.republique-des-lettres.fr/392-florian-zeller.php
- http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2007/10/29/01006-20071029ARTFIG00230-un-moment-de-grace.php
- http://www.zone-litteraire.com/zone/chroniques/au-theatre-ce-soir…-lautre-de-florian-zeller
- La Provence, édition du 7 novembre 2004.
- http://www.marianne2.fr/Zeller,-le-virtuose-de-demain_a104833.html
- http://www.leparisien.fr/loisirs-et-spectacles/les-molieres-2011-sacrent-catherine-hiegel-et-christian-hecq-17-04-2011-1411504.php
- http://www.editions.flammarion.com/peoples_detail.cfm?ID=108326&levelCode=home
- http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/books/reviews/the-fascination-of-evil-by-florian-zeller-trs-sue-dyson-425937.html
- http://www.abendblatt.de/kultur-live/article1787972/Die-Wahrheit-am-St-Pauli-Theater.html
- http://www.welt.de/print/wams/vermischtes/article12524617/Alice-im-Liebesland.html
- http://www.purepeople.com/media/marine-delterme-et-son-compagnon_m77879
- http://www.lexpress.fr/culture/les-nouveaux-reseaux-de-la-culture_852715.html
- Florian Zeller à la louche » «
- http://www.lepoint.fr/actualites-litterature/2007-01-17/la-rentree-litteraire-suite-florian-zeller-un-petit-don-quichotte-a-paris/1038/0/13769
- http://www.jailu.com/Opinions_Form.cfm?ID=13680
- http://www.liberation.fr/medias/0101438545-certitudes
- http://www.livreshebdo.fr/moteur_Recherche/RapidSearch.aspx
- http://www.prix-litteraires.net/goncourt_selection-2004-1.php
- http://www.evene.fr/livres/livre/florian-zeller-julien-parme-21067.php
- http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=957678
- http://www.liberation.fr/portrait/010159470-les-illusions-perdurent
- http://www.buzz-litteraire.com/index.php?2006/07/12/213-la-rentree-litteraire-2006-vue-par-technikart
- http://florian-zeller.hautetfort.com/archive/2006/09/05/florian-zeller-invente-un-heros-picaresque.html
- http://madame.lefigaro.fr/culture/critiques/4-spectacles/981
- http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2006/10/06/01006-20061006ARTMAG90499-catherine_frot_un_diamant.php
- http://www.atelier-theatre-actuel.com/ata/spectacles-2007-2008/si-tu-mourais/rev.php
- http://odile-quirot.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/09/30/catherine-hiegel-la-formidable-mere-de-florian-zeller.html
- http://www.elle.fr/elle/Loisirs/Sorties/News/Theatre-Vite-on-file-voir-La-Mere-de-Florian-Zeller/(gid)/1391542
- http://florian-zeller.hautetfort.com/
- http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1139342&clef=ARC-TRK-G_01
- http://spectacles.premiere.fr/pariscope/Theatre/Salle-de-Spectacle/Spectacle/La-Verite-2477600/(affichage)/press
- http://www.lejdd.fr/Culture/Theatre/Actualite/Pierre-Arditi-en-bete-de-scene-dans-le-vaudeville-La-Verite-signe-Florian-Zeller-263671/?sitemapnews
- http://www.aps-presse.fr/download/THEATRE_MONTPARNASSE/SKMBT_C55211020213530montp.pdf
- http://www.lefigaro.fr/theatre/2011/01/31/03003-20110131ARTFIG00750--la-verite-vertiges-du-mensonge.php
- http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/media/20061130.OBS0903/gerard-de-la-television-france-2-remporte-huit-prix.html
- http://www.paris-premiere.fr/content/emissions/les-gerard/ceremonie-television2006.html
- http://bibliobs.nouvelobs.com/20091112/15860/florian-zeller-couronne-pour-lensemble-de-son-oeuvre
Catégories :- Écrivain français du XXIe siècle
- Élève de l'Institut d'études politiques de Paris
- Lauréat du Prix Interallié
- Chevalier des Arts et des Lettres
- Collaborateur de Bordel
- Naissance en 1979
- Naissance à Paris
Wikimedia Foundation. 2010.