- Ciselure
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La ciselure est un terme qui peut être appliqué à diverses techniques mais son caractère essentiel est une recherche de la finesse et de la précision. Elle se distingue de la gravure car il n'y a pas de retrait de la matière. Le graveur retire du métal là où le ciseleur vient "l'imprimer" en la comprimant à l'aide de ses marteaux et de ciselets séléctionnés au préalable pour obtenir le meilleur rendu du métal.
Sommaire
La gravure
Elle peut être ornementale et exécutée sur de l'or, de l'argent, du cuivre, du laiton et tout type de métaux. Le support métallique est l'œuvre finale. La gravure peut aussi n'être qu'une étape intermédiaire dans le cas de la reprographie.
Dans ce cas, la gravure sur cuivre (voire sur plaque de zinc, (moins cher et permettant des « fondus » plus moelleux) peut être exécutée :
- soit directement au burin ; cette technique est la plus prestigieuse mais implique une absolue sûreté de la main du graveur puisque la plaque est creusée directement.
- soit par la technique dite à « l'eau forte » autrement dit en attaquant le cuivre par un acide, le cuivre étant protégé par une cire ou un verni plus faciles à graver et permettant les « repentirs » en rechargeant la protection.
Les plaques sont ensuite enduites d'encre d'imprimerie grasse puis passées avec un papier idoine dans une presse. Les tirages sont numérotés. Les premiers réservés à l'auteur sont bien entendus les plus beaux et la qualité s'appauvrit avec les tirages successifs.
La ciselure
La ciselure sur bronze, exécutée à l'aide d'un marteau et de différents ciselets forgés par le ciseleur, est fréquemment utilisée pour des « moules » destinés à l'estampage (comme la numismatique, par exemple). Il existe différents types de ciselure comme la ciselure tracé matis, réalisée sur des plaques plates, le repoussé qui consiste à repousser le motif par l'arrière pour lui donner du volume ou alors la reprise de fonte qui consiste à reprendre un objet fondu (la cire de ce moulage et la fonte sont d'ailleurs le plus fréquemment réalisés par le ciseleur lui même). L'objet une fois fondu sera alors repris par le ciseleur qui lui redonne son caractère premier en travaillant son grain, ses effets de matière etc.
L'apprenti ciseleur pourra choisir de travailler dans la bijouterie, l'orfèvrerie (art de la table...), le décors d'horlogerie ou la restauration pour des musées comme le Louvre par exemple... Le plus souvent de style, la ciselure tend aujourd'hui à s'ouvrir à la création contemporaine notamment grâce à l'école Boulle qui, en plus de formation pré et post bac de ciselure en atelier, propose des cours d'art appliqué, d'expression plastique, de modelage, d'infographie, de dessin technique, d'histoire de l'art etc...ouvrant ainsi ses élèves vers un métier complet où il pourront apporter un aspect créatif à la ciselure d'aujourd'hui tout en sachant respecter le style d'autrefois.
La ciselure sur métaux précieux
Très liée par le passé à des bijoux primitifs ou ethniques, la ciselure sur métaux précieux ne demandait pas de gros outillage. Elle pouvait être effectuée au cours des transhumances ou des exodes. Depuis la technique de ciselure sur or ou argent s'est affinée et ne présente pas de différences avec la ciselure sur bronze. Outils et techniques sont identiques et ont évolué simultanément souvent dans les mêmes ateliers.
La ciselure sur pierres fines
Mêmes observations que pour les métaux (agates camées) le travail est direct et sans repentir.
NB : Les techniques de miniaturisation des petits outillages électriques ont permis le polissage des fonds avec de la poudre de diamant.
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