- Fenouillet (Pyrenees-Orientales)
-
Fenouillet (Pyrénées-Orientales)
Pour les articles homonymes, voir Fenouillet.Fenouillet Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Pyrénées-Orientales Arrondissement Perpignan Canton Saint-Paul-de-Fenouillet Code Insee 66077 Code postal 66220 Maire
Mandat en coursJean-Louis Raynaud
2001-2008Intercommunalité Communauté de communes des Agly Fenouillèdes Latitude
LongitudeAltitude 373m (mini) – 1 208m (maxi) Superficie 18,76 km² Population sans
doubles comptes66 hab.
(1999)Densité 3 hab./km² Fenouillet est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Orientales et la région Languedoc-Roussillon.
Ses habitants sont appelés les Fénolhetenc.
Sommaire
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 Jean-Louis Raynaud Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 41 56 45 67 76 66 84 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Géographie
Fenouillet fait partie du Fenouillèdes. La commune se situe au carrefour d’anciennes voies de communication sur une éminence rocheuse de 530m d’altitude, à la jonction de deux rivières, accroché au flanc d'une petite vallée s’ouvrant sur le col d’Ayguesbonnes qui mène à Puilaurens, le col del Mas vers le cœur du Fenouillèdes, le col de Tulla vers la vallée de la Boulzane et enfin le col de Saint-Louis vers la vallée de l’Aude.
Grâce à cette situation géographique stratégique Fenouillet était très facilement défendable. Deux lignes de murailles protégeaient le village surmonté du château vicomtal Saint Pierre. Le tout était défendu par deux châteaux secondaires : Sabarda et Castel Fizel.
Histoire
Une histoire riche en évènements
C’est en 842 que l’on trouve la première mention d’un territoire portant le nom de Fenouillèdes, quant à Fenouillet c’est en 904 que l’on en trouve les premières traces écrites.
En 1011 un bulle du Pape Serge IV indique qu’un monastère consacré à Saint Pierre sera établi dans le comté du Fenouillèdes. Vraisemblablement ce monastère fut construit à l’intérieur du château vicomtal, d’où le nom de château Saint Pierre.
Le premier vicomte connu fut Pierre, cité en 1017 dans l’acte de fondation de l'évêché de Besalu (En Espagne près de Figueres). À l’époque le comté est sous domination catalano-aragonaise, mais à la fin du XII° siècle, Arnaud, le dernier vicomte en ligne directe, meurt sans héritier mâle. Après sa mort sa fille épouse Pierre, un cadet de Saissac, puissante famille de la Montagne Noire. Le château et la vicomté entrent alors dans la mouvance des vicomtes de Narbonne. Pierre de Saissac devient par cette alliance le vicomte Pierre de Fenouillet.
C’est très certainement sous cette influence que le catharisme atteint le Fenouillèdes. En effet, les Saissac étaient notoirement liés à la religion cathare et on suppose que la vicomté de Fenouillet s’est très largement ouverte à la dissidence religieuse. Les registres de l’inquisition en font d’ailleurs mention comme “communautés hérétiques locales”.
En 1222, discrédité par son soutien à l’hérésie cathare, le vicomte Pierre de Fenouillet est dépossédé de la vicomté de Fenouillèdes au profit du comte du Roussillon Nunyo Sanche. Pierre de Fenouillet entre alors en guerre avec le comte et ce n’est que 7 ans plus tard qu’il se décide à déposer les armes. En dédommagement de cette guerre, il cède au comte du Roussillon le château de Fenouillet et la vicomté.
Pierre de Fenouillet n’en désarme pas moins et veut récupérer le Fenouillèdes et son château. De 1229 à 1242, il participe aux grandes rébellions occitanes pour secouer le joug français. Malheureusement, l’échec historique de ces tentatives mettra un terme définitif à ses espoirs de réintégrer ses biens. Il meurt en 1243 dans la commanderie templière du Mas Deu, et en 1258 la vicomté de Fenouillèdes passe définitivement dans les possessions royales françaises.
Fenouillet devient alors, comme tous les grands châteaux de l’époque, une place forte de frontière sous l’autorité du roi de France. À cause de cette situation frontalière, le Fenouillèdes souffre d’un conflit permanent entre la France, l’Aragon, puis l’Espagne. Tout au long du XVI° siècle, les ravages des Espagnols ajoutés à ceux des Guerres de Religions provoquent une misère générale. Au point qu’en 1536 et 1544 les habitants du Fenouillèdes sont exemptés de tout impôt pendant plusieurs années.
Au final, en 1580 Fenouillet aurait été pris et en partie détruit par les calvinistes, puis rasé en 1595, et enfin définitivement détruit par les Espagnols en 1635.
Aujourd’hui
En 1994, la municipalité de Fenouillet a décidé de lancer une étude pour évaluer l’intérêt historique, archéologique et architectural du site. Les premières études ont débuté modestement, suivies depuis 2000 d’opérations triennales de fouilles intensives.
Parallèlement à cette étude, il a été entrepris la mise en valeur du site. Grâce à un mode de fonctionnement original, associant archéologues, maçons de métier, chantier de réinsertion et les habitants du village, plusieurs travaux de réhabilitation ont été réalisés tout en respectant scrupuleusement l’intérêt paysager.
Grâce a ces recherches, il a notamment pu être mis en évidence que certaines parties du site pouvaient être datées du XI° voire du X° siècle. De plus, à la différence de ses célèbres voisins, les châteaux de Peyrepertuse et Puilaurens, le château Saint Pierre n’a pas été réutilisé par la couronne de France.
Dans la région, Fenouillet est donc un des rares exemples d’architecture militaire seigneuriale qui n’a pas été remanié après la croisade contre les hérétiques cathares. Ce qui en fait toute sa valeur...
Lieux et monuments
- Le château vicomtal de Saint Pierre
- Les ruines du château de Sabarda
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
- Site Officiel de la commune de Fenouillet
- Fenouillet sur le site de l'Institut géographique national
- Portail de l’Occitanie
Catégories : Commune des Pyrénées-Orientales | Arrondissement de Perpignan
Wikimedia Foundation. 2010.