- Femme-cygne
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La Femme-cygne est une légende qui raconte l'histoire d'un jeune homme célibataire qui vole une robe magique faite de plumes de cygne à une femme-cygne pour qu'elle ne puisse pas s'envoler et l'épouse. Dans la plupart des versions, elle porte ses enfants ; lorsque les enfants grandissent, ils chantent une chanson sur l'endroit où leur père a caché la robe de leur mère ; dans d'autres versions, un des enfants demande à sa mère pourquoi elle pleure continuellement et trouve la robe, ou ils lui révèlent le secret d'une autre façon. La femme-cygne reprend immédiatement sa robe et disparaît d'où elle vient. Bien que cela l'attriste d'abandonner ses enfants, elle ne les emporte pas avec elle. Dans certaines versions, le mari parvient à la retrouver seulement après une quête ardue ; le plus souvent, l'impossibilité de la retrouver est suffisamment claire qu'il ne s'y tente même pas.
Ce thème est assez répandu dans les récits folkloriques à travers le monde, bien que les animaux puissent varier. Le récit italien parle plutôt d'une fille-colombe. Il y a les selkies celtes qui prennent la forme de phoques. Un conte croate met en vedette une louve. En Afrique, le même thème est exploité avec des femmes-buffles. En Asie orientale, des contes similaires utilisent des femmes qui se transforment en différentes espèces d'oiseaux. Au Japon, c'est la robe d'un ange qui est volée.
Selon Julien d'Huy, un tel récit aurait également existé durant la préhistoire européenne et aurait eu comme héroïne un bison; en effet, on retrouve le motif de l'animal quadrupède en Amérique du Nord et en Europe, dans une surface coïncidant à l'aire de diffusion de l'haplogroupe X, ce qui permettrait de dater approximativement l'apparition de ce motif entre -30000 et -40000 ans. Il aurait été notamment illustré par le panneau des "femmes-bisons" dans la grotte du Pech Merle.
Le terme femme-cygne est un terme présent dans de rares ouvrages de référence en français, comme l'Encyclopédie Universalis 9.
Sommaire
Donjons et Dragons
Dans Donjons et Dragons, le terme employé est plutôt dame des cygnes. Il est possible que ce terme ait été forgé par un traducteur qui ne savait pas que le français avait déjà un terme correspondant à swan may. Ce ne serait d'ailleurs pas la seule erreur de ce type. Banshee (plutôt que dame blanche) est dans ce cas. On peut aussi penser à flagelleur mental (traduction de mind flayer), qui est un barbarisme, car le nom dérivé du verbe flageller est flagellateur, et non flagelleur.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Salomon Reinach, Les théoxénies et le vol des dioscures, Revue archéologique (1901).
- Différentes versions de la légende à travers le monde : Julien d'Huy (2011). "Le Motif de la Femme-Bison. Essai d'interprétation d'un mythe préhistorique (1ère partie)." Mythologie française 242: 44-55; et Julien d'Huy (2011). « Le motif de la femme-bison. Essai d'interprétation d'un mythe préhistorique (2ème partie) » Mythologie française, 243: 23-41.
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Swan May » (voir la liste des auteurs)
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