- Fellini-Satyricon
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Satyricon (film, 1969)
Satyricon Titre original Fellini Satyricon Réalisation Federico Fellini Acteurs principaux Martin Potter (Encolpe)
Hiram Keller (Ascylte)
Magali Noël (Fortunata)
Alain Cuny (Lichas)
Capucine (Tryphène)Scénario Federico Fellini
Bernardino Zapponi
Brunello RondiMusique Nino Rota
Tod Docksader
Ilhan Mimaroglu
Andrew RudinDécors Danilo Donati
Luigi ScaccianoceCostumes Danilo Donati Photographie Giuseppe Rotunno Montage Ruggero Mastroianni
Adriana Olasio
Enzo OconeProduction Alberto Grimaldi Société de production Produzioni Europee Associati (Italie)
Les productions Artistes associés (France)Société de distribution United Artists Format Couleur (DeLuxe)
2.35:1 Panavision
Dolby
35 mmGenre Comédie dramatique
PéplumDurée 124 min Sortie 3 septembre 1969
ItalieLangue(s) originale(s) italien
latinPays d’origine France
ItaliePrincipale(s) récompense(s) Ruban d’argent 1970 :
— Meilleure photographie : Giuseppe Rotunno
— Meilleurs costumes : Danilo Donati
— Meilleurs décors et meilleure scénographie : Danilo Donati, Luigi Scaccianoce
— Meilleur acteur dans un rôle secondaire : FanfullaSatyricon (également appelé Fellini Satyricon) est un film franco-italien réalisé par Federico Fellini et sorti en 1969. Il est adapté du roman éponyme attribué à l'écrivain latin Pétrone.
Sommaire
Résumé
Fondements de l'œuvre exposés par son réalisateur[1] :
« J'avais relu Pétrone et j'avais été fort séduit par un détail que je n'avais pas su remarquer auparavant : les parties qui manquent, donc l'obscurité entre un épisode et l'autre. [....] Cette histoire de fragments me fascinait pour de bon. [...] Le livre me fait penser aux colonnes, aux têtes, aux yeux qui manquent, aux nez brisés, à toute la scénographie nécrologique de l'Appia Antica, voire en général aux musées archéologiques. Des fragments épars, des lambeaux qui resurgissent de ce qui pouvait bien être tenu aussi pour un songe, en grande partie remué et oublié. Non point une époque historique, qu'il est possible de reconstituer philologiquement d'après les documents, qui est attestée de manière positive, mais une grande galaxie onirique, plongée dans l'obscurité, au milieu de l'étincellement d'éclats flottants qui sont parvenus jusqu'à nous. Je crois que j'ai été séduit par la possibilité de reconstruire ce rêve, sa transparence énigmatique, sa clarté indéchiffrable. [...] Le monde antique, me disais-je, n'a jamais existé, mais, indubitablement, nous l'avons rêvé. »Dans la Rome antique, Encolpe et Ascylte, deux étudiants qui habitent ensemble dans le quartier souterrain de Suburre et y vivent de rapines, se disputent les faveurs de leur jeune esclave Giton. Les trois comparses, tour à tour désunis et réunis, vont vivre différentes histoires au gré de leurs rencontres. Encolpe va assister au festin du nouveau riche affranchi Trimalcion tandis qu'on retrouvera le trio prisonnier du terrible Lichas. Après l'assassinat de Lichas et la chute de César, ce qui nous vaut de perdre de vue Giton, on rejoint Encolpe et Ascylte libérés qui passent un moment de répit dans une riche demeure désertée avant qu'ils n'enlèvent, en compagnie d'un brigand, un hermaphrodite censé être doté de certains pouvoirs. Ensuite, si Encolpe sort indemne de son combat avec le fabuleux Minotaure, il y laisse sa virilité. En compagnie d'Ascylte, il n'aura alors de cesse de la retrouver en s'aventurant dans des contrées magiques ou ensorcelées comme le Jardin des délices ou celle de la légendaire Œnothée. Aux confins du pays, Ascylte perdra la vie tandis qu'Encolpe recouvrera sa virilité avant de s'embarquer vers une nouvelle île et une vie d'une autre dimension.
Fiche Technique
- Titre : Satyricon
- Titre original : Fellini Satyricon
- Réalisation : Federico Fellini
- Scénario : Federico Fellini en collaboration avec Bernardino Zapponi et Brunello Rondi, d'après l'œuvre attribuée à Caius Petronius Arbiter, dit Pétrone
- Traduction pour le latin : Luca Canali
- Assistants-réalisation : Maurizio Mein, Liliana Betti et Lia Consalvo
- Musique : Nino Rota assisté de Tod Docksader, d'Ilhan Mimaroglu et d'Andrew Rudin
- Montage : Ruggero Mastroianni assisté d'Adriana Olasio
- Superviseur montage : Enzo Ocone
- Liaison : Norma Giacchero
- Effets spéciaux : Adriano Pischiutta
- Directeur de la photo : Giuseppe Rotunno
- Effets optiques : Joseph Natanson
- Cadreur : Giuseppe Maccari
- Décors et costumes : Danilo Donati
- Architecte décorateur : Luigi Scaccianoce
- Directeur construction décors : Giorgio Giovannini
- Conseiller pictural : Antonio Scordia
- Superviseur pictural : Italo Tomassi
- Assistants-décorateur : Dante Ferretti et Carlo Agata
- Assistants-costumier : Franco Antonelli, Renzo Bronchi, Dafne Cirrochi et Farani
- Maquillage : Pierino Tosi
- Coiffures : Luciano Vito
- Perruques et masques : Rino Carboni
- Casting : Enzo Provenzale
- Pays d'origine : Italie, France
- Langues de tournage : italien, latin
- Producteur : Alberto Grimaldi pour PEA (Rome)
- Directeur de production : Roberto Cocco
- Superviseur production : Lamberto Pippia
- Sociétés de production : PEA (Produzioni Europee Associati, Italie), AAA (Artistes Auteurs Associés, France)
- Lieux de tournage en Italie, Rome et région du Latium :
- Studios : Cinecittà
- Extérieurs : Colisée, Fiumicino (hameaux de Focene et Fregene) — Province de Latina (Îles Pontines, Ponza) — Mer Tyrrhénienne
- Format : couleur par DeLuxe — 2.35:1 Panavision — son Dolby — 35 mm
- Genre : comédie dramatique, péplum
- Durée : 124 min
- Dates de sortie :
Distribution
- Martin Potter : Encolpe
- Hiram Keller : Ascylte
- Max Born : Giton
- Magali Noël : Fortunata
- Alain Cuny : Lichas
- Capucine : Tryphène
- Salvo Randone : Eumolpe
- Lucia Bosé : la matrone suicidée
- Mario Romagnoli (Il Moro) : Trimalcion
- Fanfulla : Vernacchio
- Donyale Luna : Œnothée
- Joseph Weelher : le patricien suicidé
- Tanya Lopert : César
- Gordon Mitchell : le brigand
- Luigi Montefiori (George Eastman) : le Minotaure
- Hylette Adolphe : l'esclave orientale des suicidés
- Silvio Belusci : le nain
- Pasquale Fasciano : le sorcier
- Patricia Hartley : l'assistante du sorcier
- Sibilla Sedat : la nymphomane
- Lorenzo Piani : le mari de la nymphomane
- Luigi Zerbinati : le vieux conteur
- Gennaro Sabatino : le passeur
- Marcello Di Folco : le proconsul
- Elisa Mainardi : Ariane
- Pascale Baldassarre : l'hermaphrodite
- Danica La Loggia : Scintilla
- Maria de Sisti : la grosse du bordel
- Giuseppe Sanvitale : Abinna
- Carlo Giordana : le capitaine
Distinctions
- Golden Globes 1970 : Nommé pour le Golden Globe Award : Meilleur film étranger
- Ruban d’argent 1970 :
- Meilleure photographie à Giuseppe Rotunno
- Meilleurs costumes à Danilo Donati
- Meilleurs décors et meilleure scénographie à Danilo Donati et Luigi Scaccianoce
- Meilleur acteur dans un rôle secondaire à Fanfulla
- Oscars 1971 : Federico Fellini nommé pour l’Oscar du meilleur réalisateur
Autour du film
Une apparition impressionnante
- La sortie du film fit une profonde impression, les festins de Trimalcion furent parodiés dans la bande dessinée Astérix chez les Helvètes.
- Accroche française : « Un monde cruel et animal où le péché n'existe pas. »
- Accroches américaines : « Rome before Christ. After Fellini ». Et aussi : « If you see with innocent eyes, everything is divine » (Fellini).
- Souvenir de Fellini : « Le film a été présenté en avant-première à l'American Square Garden,[2] aussitôt après un concert de rock. Il y avait quelques dix mille jeunes gens. On respirait l'héroïne et le hachich dans la fumée de la salle.[…]
La projection ne fut qu'enthousiasme. À chaque plan, les gosses applaudissaient; nombre d'entre eux dormaient, d'autres faisaient l'amour. Dans ce chaos total, le film se déroulait implacablement sur un écran gigantesque qui semblait refléter l'image de ce qui avait lieu dans la salle même. Satyricon semblait avoir trouvé son site naturel, de manière imprévisible et mystérieuse, dans ce milieu parmi les plus improbables. Il semblait bien n'être plus à moi, dans la révélation soudaine d'une entente aussi secrète, de liens aussi subtils et jamais interrompus, entre l'antique Rome de la mémoire et ce public fantastique de l'avenir. »[3]
Fellini versus Polidoro
À cause du réalisateur Gian Luigi Polidoro qui l'a devancé de quelques mois dans la réalisation de sa version du Satyricon (1968), Fellini a dû rajouter son nom au titre de son film, après avoir perdu son procès contre Polidoro. Pour ne pas concurrencer la version de Fellini, United Artists acheta le film de Polidoro[4].
Le plus grand cameraman d'Ava
On doit la beauté picturale du Satyricon à Giuseppe Rotunno dont Ava Gardner disait : « Le plus grand cameraman que je connaisse. »[5]
« Fellini tourne Satyricon » par Gideon Bachmann
Le journaliste et cinéaste Gideon Bachmann a filmé, interviewé et parfois énervé Fellini durant le tournage de son Satyricon en 1968. Il en reste un reportage, Ciao Federico ! présenté en Hommage à Fellini au Festival de Cannes en 2003.
Vidéographie
- 2003 : Ciao Federico !, un film de Gideon Bachmann — Durée 60 min (1971) + bonus : Fellinikon, Le Monde de Fellini et des rushes — Durée 60 mn — 1 DVD 9 remasterisé — Carlotta/Columbia Tristar.
- 2004 : Fellini Satyricon de Federico Fellini (1969) — Durée 124 min + bonus — 1 DVD Zone 2 — MGM Home Entertainment.
Discographie
- 2003 : Fellini-Rota, 3 BO des musiques des films de Fellini, Toby Dammit (Il ne faut jamais parier sa tête avec le diable) de la trilogie Tre Passi nel delirio (Histoires extraordinaires), Fellini Satyricon et Fellini Roma — Double CD Collector édité par GDM Music CD CLUB N° catalogue 7018[6]
Bibliographie
- Satyricon Redivivium, 100 photos noir et blanc prises en 1968 par Tazio Secchiaroli sur le tournage de Fellini Satyricon, texte tout en latin extrait du Satyricon de Pétrone, Éditions In Ædibus Rhinocerotis ferocis/Serge Plantureux, Paris, 2001.
Liens externes
- (fr+en) Satyricon (film, 1969) sur l’Internet Movie Database
- Affiche France
Notes et références
- ↑ Extrait de Fellini par Fellini, entretiens avec Giovanni Grazzini, Éditions Calmann-Lévy 1984, ISBN 2-7021-1309-5
- ↑ À New York.
- ↑ Fellini par Fellini, entretiens avec Giovanni Grazzini, Éditions Calmann-Lévy 1984, ISBN 2-7021-1309-5
- ↑ (en) Tino Balio, United Artists : The Company That Changed the Film Industry, University of Wisconsin Press, Madison, 1987 (ISBN 0-299-11440-6).
p. 287
- ↑ Ava, Mémoires (Ava: My Story) d'Ava Gardner, Presses de la Renaissance, 1991, ISBN 2-85616-581-8
- ↑ Les italiens GDM ont remasterisé la BO stéréo de Fellini Satyricon éditée précédemment par United Artists Records/Liberty Records sur 33 tours LP NAS 1241 (expurgée de La Danse des singes, enregistrement ethnique produit à l'origine par Le Chant du Monde).
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