Faïencerie de Giens

Faïencerie de Giens

Faïencerie de Gien

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Logo de Faïencerie de Gien

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Création 1821
Dates clés 1983, dépôt de bilan

1984, reprise de l'activité

Fondateur(s) Thomas Hulm
Personnages clés Pierre Jeufroy
Forme juridique Société anonyme à conseil d'administration
Siège social Place de la Victoire, Gien
Drapeau de la France France
Direction Louis Grandchamp des Raux
Activité(s) fabrication d'articles céramiques à usage domestique ou ornemental
Produit(s) faïence
Effectif 227 (2003)
Site Web www.gien.com
Chiffre d'affaires 11 745 707 € (2003)[1]
Résultat net 964 134 € (2003)
Principaux concurrents
Martres-Tolosane, Quimper, Charente, Nevers

Le Gien est un type de faïence fabriqué dans la ville française de Gien située dans le département du Loiret et la région Centre. Parmi les nombreuses faïenceries nées au XIXe siècle, la faïencerie de Gien est l'une des plus renommées.

Sommaire

Création

Les établissements faïenciers de Gien ont excellé dans l'art de l'imitation, et fabriquèrent des copies de pièces du passé, mais avec un coût abordable. Des pièces uniques furent également créées avec le concours de peintres décorateurs de talent qui les illustrèrent de nouveaux décors ou s'inspirèrent de ceux des siècles passés (XVIIe et XVIIIe siècles) ou de ceux d'autres faïenceries européennes ou d'Extrême-Orient.

Histoire

C'est en 1821 que l'industriel anglais Thomas Edme Hulm, dit "Hall" comme son père, après avoir cédé la manufacture de Montereau gérée par sa famille depuis 1774, acquiert les terrains et immeubles de l'ancien couvent des Minimes pour y installer une nouvelle manufacture de faïence, façon anglaise, appelée à une renommée mondiale.

La production s'est d'abord intéressée à la vaisselle utilitaire puis elle s’est orientée vers la fabrication de services de table, de pièces décoratives et de services aux armes des grandes familles. L'importante production de lampes à pétrole ou à l'huile est une spécificité typiquement originale à Gien.

Au niveau purement technique, les faïenciers de Gien ont développé la technique des émaux cloisonnés, née à Longwy en Lorraine, vers 1870.

L'apogée de la production des faïenciers de Gien se situa entre 1855 et 1900 et de nombreuses récompenses leur furent décernées lors des grandes expositions internationales, comme en 1855, 1867, 1878, 1889 et 1900.

En décembre 1983, l'entreprise dépose le bilan. C'est Pierre Jeufroy qui reprendra l'activité en 1984 avec 108 salariés. Des mesures drastiques sont alors prises. La surface de production est divisée par deux et les produits non-rentables retirés du catalogue. La production se recentre sur le haut de gamme. La faïencerie fait appel à des artistes afin d'élaborer une nouvelle gamme[2].

En 2003, l'entreprise comptait 227 salariés. Louis Grandchamp des Raux dirige l'entreprise depuis janvier 2002.

Décors

Parmi les plus fameuses inspirations, on compte de nombreux décors :

  • ceux dits de « Gien » à fond brun noir ou bleu, majoliques à décor « Renaissance italienne » avec ses rinceaux, ses amours et ses chimères, etc. s'inspirant notamment des productions de Faenza, Urbino ou encore Savone ;
  • ceux dits « à façon », s'inspirant des porcelaines de Saxe, sous forme de décors floraux, d'attributs musicaux, d'amours ou d'angelots finement dessinés évoluant dans des médaillons feuillagés, dans un camaïeu de rose ou de pourpre mais aussi de bleu lavande rehaussé de parme.
  • ceux dits « à la corne », de « lambrequins » et de « ferroneries », s'inspirant des productions des faïenceries de Rouen au XVIIIe siècle ;
  • les paysages champêtres ou maritimes, s'inspirant des faïenceries de Marseille ;
  • La porcelaine dite « anglaise » s'inspirant des faïences de Wedgwood, sous forme de modèles au ton de blanc bleuté et de bleu mauve.
  • les camaïeux bleus et blancs, s'inspirant des faïenceries de Delft sur le thème des grosses fleurs épanouies, paons, branchages, ou scènes chinoises.
  • les fastueuses polychromies venues d'Extrême-Orient.

Les pièces recherchées par les collectionneurs

Jarre aux Pavots par Claire Basler, Barbotine colorée, Grande jarre en faïence (façonnée par tournage à la corde) ; hauteur 90 cm, diamètre 60 cm
  • les pièces aux décors italianisants ;
  • les barbotines colorées impressionnistes de la fin du XIXe siècle signées Dominique Grenet, Clair Guyot, Eugène Petit, Felix Lafond, Jean Cachier, Paul Jusselin, ou Ulysse Bertrand ;
  • les barbotines colorées contemporaines de Claire Basler[3], Florence Lemichez[4] ;
  • les barbotines en trompe l'œil de Christine Viennet[5] (à la façon de Bernard Palissy) ;
  • les grandes pièces décoratives, comme les lampes, les pendules, les luminaires ;
  • les pièces des décorateurs les plus célèbres, tels : Benoist, Blay, Ulysse Bertrand, Brim, Gondoin, Paul Jusselin, Manuel Cargaleiro, Pierre Maitre.

Musée de la faïencerie

Article connexe : liste des musées du Loiret.

L'entreprise possède un musée situé dans l'enceinte même de la faïencerie. On peut y admirer une collection de pièces de faïence fine réalisées par la manufacture entre 1820 et 1920, ainsi que la reconstitution d'une salle à manger datant du XIXe siècle. Le musée est le 12e équipement le plus visité du Loiret, avec 16 525 visiteurs en 2007[6].

Voir aussi

Bibliographie

  • Roger Bernard, La faïence de Gien, Vilo, janvier 1981 (ISBN 9782858890286) 
  • Roger Bernard, Jean-Claude Renard, Gien, faïence, Société nouvelle des faïences de Gien, 1985, 162 p. (ISBN 9782858890286) 
  • Michèle-Cécile Gillard, Faïence de Gien ; Formes et décors, Charles Massin, coll. « Céramiques Faïences Porcelaines Poteries », 2000, 96 p. (ISBN 2707201227) 
  • Michèle-Cécile Gillard, L'âge d'or des faïences de Gien, Charles Massin, coll. « Céramiques Faïences Porcelaines Poteries », 2000 (ISBN 9782707201966) 
  • Jean-Claude Renard, Faiences de Gien. Une technique, un art de vivre, une légende, Allan Sutton éditions, coll. « Parcours et labeurs », novembre 2001, 96 p. (ISBN 2842535812) 
  • Antoinette Fay-Hallé, Comment reconnaître une faïence de Gien, Réunion des musées nationaux, coll. « Je regarde mieux », avril 2007 (ISBN 2711853276) 
  • Michèle-Cécile Gillard, Faïences de Gien. 1821-1900, Charles Massin, août 2008, 272 p. (ISBN 978-2707205551) 

Liens internes

Lien externe

Plans et vues satellites

Notes et références

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