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Famille recomposée
L'expression famille recomposée est apparue en sociologie à la fin du XXe siècle pour désigner des familles issues de parents ayant eu des enfants d'une précédente union.
Dans ces familles, la difficulté principale est l'acceptation du nouveau beau-parent par le ou les enfants du précédent mariage ou union. Et vice-versa.
En France, près de 2 millions d'enfants vivent dans une famille recomposée. Plus d'un million d'entre eux ont des demi-frères ou des demi-sœurs.
Il y a 710 000 familles recomposées soit un cas sur dix. Et 88% des familles recomposées hébergent des enfants de plusieurs unions, elles sont 2x plus nombreuses à avoir 4 enfants
Dans les familles recomposées on trouve:
- des demi-frères ou demi-sœurs, enfant avec lequel on a un parent en commun.
- des belle-mères ou beau-pères
- des quasi-frères ou quasi-sœurs, enfant qui n'a aucun lien de sang mais avec lequel on grandit.
Pour mieux la comprendre et dans le but de trouver un équilibre au sein de la famille recomposée :
Il faut savoir que l'expérience d'une famille recomposée est devenue chose courante, mais qu'elle reste au niveau intrinsèque "contre-nature". Dans l’intimité, et chez l’adulte concerné, la famille recomposée pourrait effectivement s’exposer comme un type de "polygamie rétroactive" où la famille s’élargit en incluant le passé (l’ex conjoint(e) ainsi que les enfants d’un autre homme ou d’une autre femme) au cœur même du couple.
Cette dynamique particulière explique des émotions communes telles : la jalousie, la frustration et le sentiment d'être rejeté. Sentiments provenant de la déception de ne pas être l’unique attraction dans un couple d’amoureux ou encore, cette fois chez l’enfant, la déception de ne pas prendre la place du parent absent et ainsi récolter toute l’affection et l’attention du parent. Aussi, parfois, toujours chez l’enfant; le sentiment de trahir son autre parent en ayant un lien avec son beau-parent.
De par sa complexité, la réussite d'une famille recomposée devra miser sur la patience, le temps, l’empathie ainsi que le soutien constant du parent biologique envers son sa conjoint(e). Sans une solide complicité chez le couple, lui-même, les enfants ne sauront trouver leur compte.
La coopération de tous pour forger de nouvelles habitudes de vie reste essentielle. L'autorité devra prioritairement être régie par le parent biologique; toutefois, le beau-parent se devra de participer au bon fonctionnement de la maison et donc à une forme d'autorité sans chercher à substituer le rôle du père ou de la mère biologique. Étant bien entendu que de la même façon qu’il possède sa place dans la famille recomposée, le beau-parent a également son mot à dire et sa part de responsabilité en ce qui concerne l’enfant du conjoint dans le quotidien et dans la maison. Sans cet investissement, et sans le soutien du parent biologique dans cette direction, l’harmonie et le respect seront difficilement acquis. Le beau-parent devenant dans ce cas plutôt une marionnette, un adulte sans autorité et sans responsabilité, sans aucun recours dans une famille où il sera pour le moins exclu et dévalorisé aux yeux de l'enfant.
Dans la société, l’adulte est responsable de l’enfant. Dans la rue, un adulte viendra en aide à un enfant, au besoin. Dans un lieu public, un adulte viendra expliquer, sermonner, etc., un enfant dont la conduite serait incorrecte, au besoin. Dans une famille recomposée, il est donc effectivement possible et naturellement souhaitable que, sans abus ou tentative de prendre le rôle de la mère ou du père, le beau-parent ait simplement lui aussi un rôle à jouer dans l’éducation de ses quasi-enfants.
Les enfants, quant à eux, devront aussi apprendre dans cette nouvelle dynamique; voyant leur parent biologique se montrer heureux avec le nouveau conjoint, l’enfant apprendra à tisser un lien avec ce dernier ou du moins à le respecter.
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